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Droits de succession : calcul, barème, abattements

Article rédigé par Sessime Ananou le 14 avril 2025 - 10 minutes de lecture

droit de succession

Comprendre le calcul des droits de succession est essentiel pour anticiper les implications financières d’une transmission patrimoniale, notamment pour ceux qui se préparent à la retraite. Ce processus peut sembler complexe, mais une compréhension claire des éléments pris en compte, des taux applicables et des éventuelles exonérations peut faciliter la planification successorale, offrant ainsi une tranquillité d’esprit accrue pour les années à venir.

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Le cadre légal du droit de succession en France

Bases juridiques régissant les droits de succession

Le droit de succession est principalement régi par le Code Civil français, notamment dans les articles 724 à 757. Ces dispositions légales établissent les règles et les procédures à suivre en matière de succession, y compris les droits et les obligations des héritiers, les modalités de transmission des biens, et les différentes formes de succession.

Types de droits de succession

  • Succession légale : lorsqu’une personne décède sans laisser de testament, sa succession est répartie selon les règles légales de dévolution successorale, qui déterminent les héritiers prioritaires en fonction du lien de parenté avec le défunt.
  • Succession testamentaire : une succession testamentaire survient lorsque le défunt a laissé un testament pour désigner ses héritiers et préciser la répartition de ses biens. Le contenu du testament doit être conforme aux dispositions légales pour être valable.
  • Succession ab intestat : une succession ab intestat se produit lorsque le défunt n’a pas rédigé de testament valable. Dans ce cas, la succession est régie par les règles légales de dévolution successorale, qui déterminent les héritiers et la répartition des biens selon le lien de parenté avec le défunt.

L'ASPA

Calcul droits de succession : méthodes et paiement

Quel est le barème des droits de succession en 2025 ?

Les droits de succession sont soumis à un barème progressif : plus la part héritée est importante, plus le taux augmente. Pour les héritiers en ligne directe (enfants, petits-enfants), les taux sont répartis comme suit :

  • Jusqu’à 8 072 € : 5 %
  • De 8 072 € à 12 109 € : 10 %
  • De 12 109 € à 15 932 € : 15 %
  • De 15 932 € à 552 324 € : 20 %
  • De 552 324 € à 902 838 € : 30 %
  • De 902 838 € à 1 805 677 € : 40 %
  • Au-delà de 1 805 677 € : 45 %

Comment se fait le calcul des droits de succession ?

Les droits de succession sont calculés en fonction de la valeur des biens transmis lors d’une succession. Cette valeur est déterminée après déduction des dettes et des charges de la succession. Le taux des droits de succession varie en fonction du lien de parenté entre le défunt et le bénéficiaire, ainsi que du montant de l’héritage. Des abattements et des exonérations peuvent également s’appliquer en fonction de la situation du bénéficiaire.

Comment sont appliqués les abattements sur les droits de succession ?

Les abattements réduisent la part soumise aux droits de succession, en fonction du lien de parenté avec le défunt :

  • Enfants : abattement de 100 000 € par enfant.
  • Conjoint survivant : exonération totale des droits de succession.
  • Petits-enfants : abattement de 1 594 € chacun.
  • Frères et sœurs : abattement de 15 932 €, porté à 24 430 € s’ils vivaient avec le défunt ou avaient plus de 80 ans.
  • Neveux et nièces : abattement de 7 967 € chacun.
  • Dons manuels (biens remis de la main à la main) : exonération possible dans certaines limites.
  • Dons en pleine propriété : abattements applicables sur des biens donnés du vivant (argent, biens immobiliers, etc.), selon un cadre fiscal précis.

Modalités de paiement et délais à respecter 

Les droits de succession doivent normalement être payés dans un délai de 6 mois à compter du décès du défunt. Le paiement peut être effectué en une seule fois ou de manière échelonnée, selon les circonstances et les possibilités financières du bénéficiaire. En cas de difficultés financières ou de contestation de l’évaluation des biens, il est possible de demander un report de paiement ou une prolongation du délai de paiement auprès de l’administration fiscale. Il est important de respecter les délais et les modalités de paiement pour éviter des pénalités ou des intérêts de retard.

La renonciation à une succession est encadrée par le Code Civil français, notamment par les articles 768 à 780.

Exonération des droits de succession : dans quels cas ? 

Qui est exonéré des droits de succession ? 

Certaines personnes peuvent être exonérées de droits de succession, sous conditions :

  • Époux ou épouse du défunt :

    • Totalement exonéré de droits de succession

    • Déclaration de succession obligatoire

  • Partenaire de Pacs du défunt :

    • Totalement exonéré de droits de succession

    • Un testament du défunt est nécessaire pour hériter

    • Déclaration de succession obligatoire

  • Frère ou sœur du défunt : exonération possible si les 3 conditions suivantes sont réunies :

    • Résidence commune avec le défunt pendant les 5 dernières années

    • Être célibataire, veuf, divorcé ou séparé de corps

    • Avoir plus de 50 ans ou être atteint d’une infirmité empêchant de travailler

    • Déclaration de succession obligatoire dans tous les cas

Quels sont les biens exonérés de frais de succession ?

  • Exonération totale : Certains biens transmis sont entièrement dispensés de droits de succession. C’est le cas, par exemple, des rentes viagères entre ascendants et descendants, des monuments historiques (sous conditions), ou encore des indemnisations versées au défunt pour des préjudices corporels (comme un accident ou une maladie professionnelle). De plus, si vous donnez à l’État des œuvres d’art ou documents d’intérêt patrimonial, vous pouvez bénéficier d’une exonération tout en conservant l’usage des biens.

  • Exonération partielle : D’autres biens bénéficient d’une réduction des droits à payer, sous certaines conditions. Cela peut concerner des contrats d’assurance vie, des biens agricoles ou forestiers, des entreprises familiales, ou encore certains biens immobiliers (notamment en Corse ou acquis à des périodes précises). L’exonération est souvent limitée à la première transmission gratuite du bien.

Droits de succession : principes de la transmission patrimoniale

Héritiers réservataires et droits de succession

Qui sont les héritiers réservataires ?

En droit français, certains héritiers ont un droit à une part minimale de la succession, appelée “réserve héréditaire”. Les héritiers réservataires sont généralement les descendants directs (enfants, petits-enfants). En l’absence de descendants, le conjoint survivant peut devenir héritier réservataire.

La réserve héréditaire est fixée par la loi et dépend du nombre d’enfants :

  • Un enfant : la réserve est la moitié de la succession.
  • Deux enfants : la réserve est des deux tiers de la succession.
  • Trois enfants et plus : la réserve est des trois quarts de la succession.

Le reste de la succession, appelé “quotité disponible”, peut être librement disposé par testament ou donation.

Droits de succession selon le lien de parenté

Les droits de succession sont les impôts prélevés par l’État sur les biens transmis. Le montant dépend de la valeur du patrimoine, du lien de parenté entre le défunt et l’héritier, et de l’existence de réductions ou exonérations éventuelles.

Les taux d’imposition varient en fonction de ces critères :

  • Les héritiers directs (enfants, conjoint survivant) bénéficient de réductions importantes.
  • Les taux sont progressifs, augmentant avec la valeur de l’héritage.

Liberté de tester et rédaction d’un testament

Quelle liberté de tester selon la loi ?

En France, la liberté de tester est encadrée par les règles de la réserve héréditaire. Le testateur ne peut disposer librement que de la quotité disponible. Cela signifie que même s’il rédige un testament, il ne peut priver les héritiers réservataires de leur part légale de l’héritage.

Comment établir des dispositions testamentaires ?

Le testament est l’acte par lequel une personne dispose de ses biens pour le temps où elle ne sera plus en vie. Plusieurs formes de testament sont reconnues en France :

  • Le testament olographe : écrit, daté et signé de la main du testateur. Il est simple et ne nécessite pas de notaire, mais peut être contesté pour des questions de validité formelle.
  • Le testament authentique : dicté à un notaire en présence de deux témoins. Il offre une sécurité juridique élevée.
  • Le testament mystique : écrit par le testateur ou un tiers, signé par le testateur, et remis clos et scellé à un notaire en présence de témoins.

Il est possible de léguer des biens spécifiques (legs particulier), une fraction de la succession (legs universel ou à titre universel), ou même de créer des dispositions conditionnelles.

Les causes de contestation des droits de succession

Validité du testament

Un testament peut être contesté s’il ne respecte pas les formes légales (par exemple, un testament olographe non daté ou non signé).

Si le testateur était sous influence, en état de faiblesse, ou juridiquement incapable au moment de la rédaction du testament, sa validité peut être remise en question.

Un testament rédigé sous la contrainte, par erreur ou par tromperie, peut être annulé.

Respect de la réserve héréditaire 

Si le testament ou les donations de son vivant portent atteinte à la réserve héréditaire des héritiers réservataires, ces derniers peuvent demander une réduction des legs ou des donations afin de récupérer leur part légale.

Inégalités dans la répartition 

Des désaccords peuvent surgir concernant l’évaluation des biens ou la manière dont ils sont répartis. Par exemple, la sous-évaluation ou la surévaluation de certains biens peut entraîner des contestations.

Non-respect des Clauses Testamentaires 

Si les exécuteurs testamentaires ou les autres héritiers ne respectent pas les dispositions spécifiques du testament, cela peut donner lieu à des litiges.

Dettes et passif successoral

La question du règlement des dettes du défunt peut également être source de conflit, notamment sur qui doit les payer et comment elles affectent la répartition des actifs.

Quels recours en cas de litige sur le calcul droits de succession ?

Avant d’engager des procédures judiciaires, il est souvent recommandé de tenter une conciliation ou une médiation entre les parties. Un médiateur peut aider à trouver un accord amiable.

Saisine du Tribunal Judiciaire : les litiges successoraux sont portés devant le tribunal judiciaire du lieu d’ouverture de la succession. Les héritiers ou les bénéficiaires peuvent demander l’annulation ou la révision des dispositions testament

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Sessime Ananou
Sessime est rédactrice chez Mes Allocs, spécialisée sur le pouvoir d'achat. Elle rejoint l'équipe Mes Allocs en août 2023 afin de simplifier l'accès à l'information sur les aides en général.


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