En 2025, le télétravail peut avoir un impact sur votre impôt sur le revenu. Entre les indemnités versées par l’employeur et les frais de matériel ou de logement, plusieurs dépenses peuvent être prises en compte. Dans cet article, découvrez comment fonctionne le télétravail et les impôts, qui peut bénéficier de déduction et quels sont les frais concernés.
En 2025, le fisc considère le télétravail comme le travail effectué à domicile à la demande ou avec l’accord de l’employeur, nécessitant des dépenses professionnelles. Si votre employeur vous verse une indemnité de télétravail, elle est exonérée d’impôt jusqu’à 2,70 € par jour, dans la limite de 712,8 € par an. Si vous avez des frais supérieurs à ce montant, vous pouvez choisir de les déduire au réel, à condition de pouvoir les justifier et que le télétravail ait été imposé ou rendu nécessaire par l’employeur.
Tous les salariés en télétravail peuvent bénéficier des déductions, à condition que les frais engagés soient nécessaires à l’activité professionnelle et non déjà remboursés par l’employeur. Vous pouvez soit profiter de l’exonération sur l’indemnité versée par l’employeur, soit choisir la déduction des frais réels si vos dépenses dépassent l’abattement forfaitaire de 10 % appliqué automatiquement par le fisc.
Pour le télétravail en 2025, l’allocation forfaitaire exonérée d’impôt est de 2,70 € par jour travaillé, avec un plafond mensuel de 59,40 € et un plafond annuel de 626,40 €. Si un accord collectif s’applique, ces plafonds peuvent être portés à 3,25 € par jour, 71,50 € par mois et 780 € par an. Ces montants s’appliquent uniquement si l’employeur verse une indemnité spécifique pour le télétravail.
L’allocation forfaitaire est une indemnité versée par l’employeur pour couvrir les frais de télétravail. Elle est exonérée d’impôt dans les limites fixées sans justificatifs. En revanche, la déduction au réel consiste à déclarer l’ensemble de vos frais professionnels engagés. Vous devez alors renoncer à l’abattement forfaitaire de 10 % et justifier toutes vos dépenses.
Vous pouvez déduire plusieurs types de frais professionnels liés au télétravail si vous choisissez la déclaration aux frais réels :
À noter : pour chaque dépense, vous devez conserver les justificatifs et pouvoir prouver leur lien avec votre activité professionnelle.
L’indemnité de télétravail est exonérée d’impôt sur le revenu et de charges sociales tant qu’elle ne dépasse pas les plafonds fixés. Si ces plafonds sont respectés, vous n’avez rien à déclarer. Au-delà, l’excédent devient imposable sauf à fournir des justificatifs.
Si l’indemnité versée par votre employeur est inférieure à vos dépenses réelles de télétravail, vous pouvez déduire la différence dans votre déclaration d’impôts, à condition d’avoir choisi la déclaration aux frais réels et de pouvoir justifier vos dépenses. Seule la part de vos frais non couverte par l’indemnité peut alors être déduite, dans la limite des plafonds annuels prévus.
Oui, vous pouvez déduire une partie de votre loyer si vous utilisez une pièce de votre logement exclusivement pour le télétravail. Cette déduction s’applique si vous êtes locataire et que la pièce est clairement affectée à un usage professionnel. Le montant déductible est calculé au prorata de la surface dédiée au télétravail par rapport à la superficie totale de votre habitation. Par exemple, si vous utilisez un bureau de 12 m² dans un appartement de 80 m², vous pouvez déduire 15 % de votre loyer, soit 150 € par mois pour un loyer de 1 000 €.
Enfin, si la pièce n’est pas exclusivement dédiée au travail, il faudra appliquer un prorata supplémentaire en fonction du temps d’utilisation professionnelle.
Vous pouvez choisir entre deux méthodes pour déclarer vos frais de télétravail :
Pour déclarer vos frais de télétravail, vous devez d’abord choisir entre l’abattement forfaitaire de 10 % appliqué automatiquement par l’administration fiscale ou la déclaration aux frais réels. Si vos frais réels dépassent ce montant, il est plus avantageux d’opter pour la déclaration aux frais réels, à condition de pouvoir justifier toutes vos dépenses (abonnement internet, matériel, électricité, loyer au prorata, etc.).
Si vous choisissez les frais réels, indiquez le montant total de vos dépenses professionnelles dans la case 1AK (ou 1BK pour le conjoint) de votre déclaration de revenus. Cette démarche annule l’abattement forfaitaire de 10 %. Vous n’avez pas à joindre vos justificatifs à la déclaration, mais vous devez les conserver en cas de contrôle fiscal. L’indemnité de télétravail versée par l’employeur est exonérée d’impôt et ne doit pas être déclarée si elle respecte les plafonds.
Si vous travaillez à distance depuis un autre pays, vous pouvez être considéré comme résident fiscal de ce pays, ce qui entraîne l’obligation d’y déclarer et payer vos impôts sur le revenu, même si votre employeur reste en France. En général, les conventions fiscales internationales prévoient que les revenus sont imposables dans l’État où l’activité est exercée, sauf exceptions pour des missions temporaires (moins de 183 jours par an).
Pour un télétravail temporaire à l’étranger, il n’y a généralement pas de conséquence fiscale. Vous restez imposé en France si votre résidence fiscale ne change pas et que vous ne dépassez pas certains seuils de durée. En revanche, un séjour prolongé ou un transfert du centre de vos intérêts économiques ou familiaux peut entraîner un changement de résidence fiscale avec des obligations déclaratives dans le pays d’accueil.
Vous pouvez déduire vos frais de télétravail en optant pour la déclaration aux frais réels dans votre déclaration d’impôts. Indiquez le montant total de vos frais professionnels (télétravail inclus) dans la case 1AK ou 1BK.
Oui, le télétravail est déductible si vous choisissez les frais réels et pouvez justifier vos dépenses (internet, matériel, électricité, etc.).
Additionnez toutes vos dépenses liées au télétravail (abonnement internet, fournitures, électricité, mobilier, etc.) et appliquez le plafond de 2,70 € par jour, 59,40 € par mois, ou déduisez le montant exact si vos frais sont supérieurs et justifiés.
Déclarez vos frais réels de télétravail dans la case 1AK (ou 1BK pour le conjoint) de votre déclaration de revenus en ligne ou sur papier.
Vous pouvez déduire les frais d’internet, de téléphone, de fournitures, de matériel informatique, d’électricité, de chauffage, et une partie du loyer si une pièce est dédiée au télétravail.
La prime ou indemnité de télétravail versée par l’employeur est exonérée d’impôt jusqu’à 2,70 € par jour, dans la limite de 712,8€ par an.