En tant que personne en situation de handicap, votre parcours professionnel peut demander des aménagements. Dans ce cadre, des dispositifs d’aide selon votre situation ont été mis en place et permettent d’adapter la durée de travail à vos capacités, à votre état de santé et à votre projet professionnel. Ainsi, on peut se demander : combien d’heures de travail pour un travailleur handicapé ? Dans cet article, découvrez les règles en vigueur, les exceptions possibles et les conditions pour cumuler un emploi et un handicap.
Vous pouvez être concerné par la RQTH si vos possibilités d’obtenir ou de conserver un emploi sont réduites à cause d’une altération d’au moins une fonction physique, sensorielle, mentale ou psychique. Cela inclut aussi bien les handicaps visibles que les handicaps invisibles. La RQTH s’adresse à toute personne dès 16 ans, qui rencontre des difficultés professionnelles liées à son état de santé ou à son handicap.
Si votre état de santé complique l’accès à l’emploi ou le maintien dans votre poste, vous pouvez demander la RQTH auprès de la MDPH de votre département. Ce statut permet de bénéficier d’aides et d’aménagements pour faciliter votre parcours professionnel.
Oui, la durée minimale légale pour un contrat à temps partiel est de 24 heures par semaine. Cependant, pour les travailleurs handicapés, il existe une dérogation qui vous permet de demander à travailler moins par semaine si votre état de santé le justifie et si la demande est écrite et motivée.
Oui, vous pouvez travailler à temps partiel en étant reconnu travailleur handicapé. Ce droit est accordé après un avis du médecin du travail ou de prévention. L’employeur ne peut pas refuser votre demande de temps partiel au titre du handicap. Les quotités de temps partiel peuvent aller de 50 % à 80 % du temps plein, voire être adaptées selon vos besoins.
La loi prévoit une exception pour les travailleurs handicapés. Vous pouvez signer un contrat de travail avec une durée minimale de 16 heures par semaine, voire moins si cela est justifié par votre situation médicale et validé par le médecin du travail.
Oui, il est possible de cumuler un emploi et l’AAH. Vous pouvez percevoir l’AAH tout en travaillant, que ce soit en milieu ordinaire ou en établissement protégé (ESAT). Lorsque vous commencez une activité professionnelle, vous pouvez cumuler votre salaire et l’AAH pendant les 6 premiers mois, à condition de ne pas avoir déjà bénéficié de ce cumul intégral dans les 12 derniers mois.
Il n’existe pas de plafond légal concernant le nombre d’heures de travail. Vous pouvez travailler à temps partiel ou à temps plein. Ce qui compte, c’est le montant de vos ressources. L’AAH est attribuée sous conditions de ressources et le montant de l’allocation diminue à mesure que vos revenus augmentent. En 2025, le plafond de ressources pour une personne seule est de 1 033,32 € par mois pour percevoir l’AAH à taux plein et le cumul de l’AAH et du salaire ne doit pas dépasser certains plafonds selon votre situation familiale (par exemple, 1 801,80 € pour une personne seule en ESAT). Vous devez déclarer vos revenus tous les trimestres à la CAF, qui ajuste alors le montant de l’AAH.
Le temps de travail peut être adapté selon les besoins du salarié handicapé :
Ces adaptations sont décidées en lien avec le médecin du travail, qui évalue la situation et propose les mesures appropriées pour préserver la santé du salarié et favoriser son maintien dans l’emploi.
Les aménagements du temps de travail pour une personne atteinte d’un handicap varie selon :
Les avantages pour l’employeur sont les suivants :
En ce qui concerne le salarié, les avantages sont :
Pour demander un aménagement ou une réduction du temps de travail, vous devez d’abord informer votre employeur de votre situation de handicap, en présentant un justificatif comme la RQTH ou une carte d’invalidité. Ensuite, vous devez compléter un dossier de demande d’aménagement, disponible en ligne ou auprès du service des ressources humaines ou du correspondant handicap de votre structure.
Il faut joindre à ce dossier un certificat médical récent et détaillé, qui précise l’impact du handicap sur votre activité professionnelle et les adaptations nécessaires. Votre demande sera ensuite examinée par le médecin du travail qui peut proposer des aménagements. L’employeur doit suivre les recommandations du médecin du travail et mettre en place les adaptations nécessaires. Si le médecin ne se prononce pas dans un délai de deux mois, son silence vaut un accord.
Pour être reconnu travailleur handicapé, vous devez remplir un dossier de demande auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) de votre lieu de résidence, en y joignant un formulaire, un certificat médical récent rempli par votre médecin, une pièce d’identité et un justificatif de domicile. Le dossier peut être déposé en ligne ou sur papier et sera ensuite étudié par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH), qui décidera de l’attribution de la RQTH pour une durée de 1 à 10 ans renouvelable.
Le temps de travail pour un travailleur handicapé est le même que pour les autres salariés, mais il peut être adapté selon les besoins de la personne, avec des horaires aménagés ou du temps partiel sur avis médical.
Être reconnu travailleur handicapé permet d’obtenir des aménagements de poste, un accompagnement personnalisé, un accès facilité à l’emploi et à la formation, et une protection renforcée contre le licenciement.
Le salaire net d’un travailleur handicapé est au moins égal au SMIC, sauf en établissement spécialisé (ESAT) où il peut être inférieur, ou en cas de contrat d’apprentissage.
Les employeurs doivent garantir l’égalité de traitement, adapter le poste de travail si besoin, respecter l’obligation d’emploi de 6 % de travailleurs handicapés dans les entreprises de plus de 20 salariés, et lutter contre la discrimination.
La RQTH n’oblige pas à travailler : c’est un statut qui ouvre des droits et des aides, mais il n’est pas obligatoire d’avoir un emploi pour l’obtenir.
En tant que travailleur handicapé, vous avez droit à des aménagements de poste, à la non-discrimination, à des formations adaptées, à un préavis de licenciement doublé, et à un accompagnement pour le maintien ou le retour à l’emploi.