En France, des aides selon votre situation peuvent vous être attribuées si vous en faites la demande. C’est le cas également sur votre lieu de travail. Grâce à certaines aides, il est ainsi possible de concilier facilement handicap et travail. Dans cet article, découvrez comment obtenir la RQTH, quels sont vos droits au travail et les aides à l’embauche ou à la formation.
Toute personne dont les possibilités d’obtenir ou de conserver un emploi sont réduites à cause d’un handicap peut demander la RQTH, dès l’âge de 16 ans (ou de 15 ans en cas de formation ou de stage). La demande se fait auprès de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH). La RQTH sert à bénéficier d’aides adaptées, d’aménagements de poste, ou de dispositif pour accéder à un emploi ou s’y maintenir.
La Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) offre plusieurs avantages :
Vous pouvez demander différents types d’aménagements, comme :
Le financement des aménagements peut être assuré par :
À noter : le montant de l’aide dépend de la situation et laisse généralement à la charge de l’employeur le coût des équipements standards, tandis que la différence liée au handicap est financée par ces organismes.
Après la mise en place des aménagements, un accompagnement est proposé pour s’assurer que les solutions sont en adéquation avec votre situation :
L’Allocation aux Adultes handicapés (AAH) est une aide mensuelle qui permet aux personnes en situation de handicap d’avoir un revenu minimum. En 2025, son montant maximal est de 1033,32 € par mois pour une personne sans autres revenus. Pour en bénéficier, il faut :
D’autres aides financières sont accessibles :
Oui, il est possible de travailler tout en percevant l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH). Vous pouvez cumuler vos revenus professionnels avec l’AAH mais le montant de l’allocation sera ajusté en fonction de vos ressources.
Il n’existe pas de limite d’heures de travail pour conserver l’AAH. Ce n’est donc pas le nombre d’heures travaillées qui détermine le maintien de l’AAH, mais le montant de vos revenus professionnels. Plus vos revenus augmentent, plus le montant de l’AAH diminue, jusqu’à disparaître si vous dépassez le plafond de ressources.
Si vos ressources dépassent le plafond fixé pour l’AAH, le montant de l’allocation est réduit en fonction de la moyenne mensuelle de vos revenus sur 3 mois. L’AAH devient alors différentielle, ce qui signifie qu’elle est diminuée du montant de vos revenus. Comme mentionné précédemment, il n’existe pas de plafond d’heures de travail. Si vos revenus d’activité sont trop élevés, la CAF peut suspendre ou supprimer le versement de l’AAH. En cas de retour à des ressources inférieures au plafond, vous pouvez à nouveau bénéficier de l’allocation.
Des aides financières sont proposées par l’AGEFIPH (secteur privé) et le FIPHFP (secteur public) pour financer les frais de formation, l’aménagement du poste, l’accompagnement humain ou technique et la rémunération pendant la formation. Les contrats en alternance sont accessibles, sans limite d’âge ni de qualification et donnent droit à des aides pour l’employeur et le salarié.
L’insertion professionnelle est aussi soutenue par des mesures d’accompagnement tout au long du parcours avec une présence obligatoire d’un référent handicap en centre de formation, des aménagements pédagogiques et un accompagnement.
Pour faire reconnaître votre handicap et accéder aux aides correspondantes, vous devez déposer un dossier auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) de votre lieu de résidence. Ce dossier unique vous permet de demander la Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH), mais aussi d’autres prestations comme l’AAH, la PCH ou la carte mobilité inclusion.
Vous devez remplir le formulaire Cerfa n°1569201, y joindre un certificat médical récent (Cerfa n°1569501) établi par votre médecin, ainsi que des justificatifs d’identité et de domicile. Le dossier peut être déposé en ligne, envoyé par courrier ou remis directement à la MDPH. L’équipe de la MDPH évalue ensuite votre situation et vos besoins de compensation pour proposer des aides adaptées. La décision finale revient à la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH).
En cas de licenciement ou de difficultés au travail, vous bénéficiez des mêmes droits que tout salarié. Votre employeur ne peut pas vous licencier en raison de votre handicap, car cela constituerait une discrimination interdite par la loi. Si un licenciement intervient pour un motif légal (économique, personnel, inaptitude reconnue par la médecine du travail), la durée de votre préavis est doublée, dans la limite de trois mois. Vous percevez également les indemnités de licenciement de droit commun, calculées selon votre ancienneté. En cas de difficultés liées à votre handicap, l’employeur doit d’abord étudier les possibilités d’aménagement ou de reclassement avant d’envisager un licenciement.
Les droits d’un travailleur handicapé incluent l’aménagement du poste de travail, des horaires adaptés, l’accès à des formations spécifiques, la protection contre la discrimination, le doublement du préavis en cas de licenciement (dans la limite de trois mois) et la possibilité de reclassement ou d’aide à la création d’activité.
Être reconnu travailleur handicapé (RQTH) permet d’obtenir des aides pour accéder à l’emploi ou s’y maintenir, d’avoir des aménagements de poste, d’accéder à des dispositifs de formation et d’insertion, et de bénéficier de certains avantages fiscaux et sociaux.
Il n’y a pas de montant versé pour la RQTH elle-même : la RQTH est un statut administratif, pas une aide financière directe. Elle permet cependant d’ouvrir droit à d’autres aides comme l’AAH ou la PCH si vous remplissez les conditions.
Quand on est handicapé, on peut travailler en milieu ordinaire avec des adaptations, dans un établissement spécialisé, ou bénéficier d’un accompagnement pour trouver un emploi adapté à ses capacités.
Il n’y a pas de durée de travail spécifique pour un travailleur handicapé : le temps de travail dépend de vos capacités et peut être aménagé (temps partiel, horaires adaptés) selon vos besoins et sur avis médical.
Oui, la RQTH compte pour la retraite : elle peut permettre un départ anticipé dès 55 ans sous certaines conditions, une prise en compte spécifique des trimestres, et limiter la décote sur la pension de retraite.