Dans le panorama européen des salaires, la Suisse se démarque souvent par des rémunérations qui suscitent l’envie de nombreux travailleurs du continent. En effet, ce pays alpin est réputé pour son niveau de vie élevé, ce qui se traduit par des salaires attractifs.
Cependant, derrière ces chiffres séduisants se cache une réalité plus complexe. En Suisse, le concept de salaire minimum, ou “salaire minimum de croissance”, revêt une toute autre signification.
Plutôt que d’avoir un salaire minimum national fixé par la loi, en Suisse, les différentes branches professionnelles établissent leurs propres salaires minimums à travers des conventions collectives de travail (CCT), négociées entre les syndicats et les employeurs. Ce sont ces CCT qui établissent les normes salariales, plutôt qu’une législation fédérale. Environ la moitié des salariés suisses sont couverts par ces accords.
Ainsi, en Suisse, le concept de SMIC n’existe pas sous la forme d’un montant universel et immuable. Il se présente plutôt comme une multitude de salaires minimums, variant d’un canton à l’autre et d’une branche à l’autre. Cela crée une diversité de pratiques salariales en Suisse.
Les salaires en Suisse étant généralement élevés, la question d’un salaire minimum a longtemps été un sujet de débats animés. Les syndicats, en première ligne, ont milité en faveur d’un salaire minimum légal.
À la suite d’initiatives populaires locales et sous la pression des syndicats, certains cantons suisses ont obtenu le droit de fixer leurs propres salaires minimums. Cinq cantons en particulier, à savoir Neuchâtel, Jura, Genève, le Tessin et le demi-canton de Bâle-Ville, ont déjà exercé cette possibilité, établissant ainsi leurs versions particulières du “SMIC” suisse.
Ces salaires minimums cantonaux reflètent la diversité de l’économie et du niveau de vie en Suisse. Voici un récapitulatif des salaires minimums respectifs de ces cantons :
Neuchâtel : Mis en place en 2017, le salaire horaire minimum est fixé à 20,77 francs, équivalant à 3 780 francs suisses par mois.
Jura : Établi en 2018, le salaire horaire minimum est de 20,60 francs, soit 3 749 francs suisses par mois.
Tessin : Depuis 2021, le salaire horaire minimum est de 19,50 francs, correspondant à 3 458 francs suisses par mois.
Bâle-Ville : Également depuis 2021, le salaire horaire minimum est de 19,50 francs, soit 3 822 francs suisses par mois.
L’introduction de ces salaires minimums cantonaux témoigne du dynamisme et de l’adaptabilité du modèle suisse, capable de répondre aux besoins locaux tout en maintenant un cadre national flexible.
Le salaire minimum en Suisse est défini au niveau cantonal. En 2024, le salaire minimum est de 4’426 CHF brut par mois à Genève, soit environ 3’750 CHF net. En termes d’euros, cela équivaut à environ 4’450 € brut ou 3’800 € net, faisant de ce salaire minimum suisse l’un des plus élevés au monde.
Cette disparité s’explique par le système fédéraliste suisse, où chaque canton bénéficie d’une large autonomie en matière de politique sociale et économique. Contrairement à la plupart des pays européens, la Suisse ne dispose pas d’un salaire minimum national. À la place, elle repose sur les négociations salariales entre employeurs et employés, ainsi que sur les Conventions Collectives de Travail (CCT) qui établissent des salaires minimaux dans certaines branches.
Catégorie
Montant en CHF
Montant en Euros (approx.)
Salaire mensuel brut médian (2020)
6’665 CHF
6’300 €
SMIC à Genève (2024, Brut)
4’426 CHF
4’450 €
SMIC à Genève (2024, Net)
3’750 CHF
3’800 €
Le Smic en suisse est mis en place par les cantons.
Le Smic net à Genève est de 3’750 CHF soit, 3800 € par mois en 2024.
Le salaire horaire minimum est fixé à 20,77 francs, équivalant à 3 780 francs suisses par mois.
Le salaire horaire minimum est de 20,60 francs, soit 3 749 francs suisses par mois.
Le salaire horaire minimum est de 19,50 francs, correspondant à 3 458 francs suisses par mois.
Le salaire horaire minimum est de 19,50 francs, soit 3 822 francs suisses par mois.