En France, il existe de nombreuses aides financières lors du décès d’un conjoint afin d’accompagner le conjoint survivant. Ainsi, l’allocation de veuvage fait partie de ces aides. C’est une allocation mensuelle destinée au partenaire survivant qui ne peut pas prétendre à une pension de réversion. Alors, comment obtenir une allocation veuvage après divorce ?
Il n’est pas possible de bénéficier de l’allocation veuvage après un divorce. Elle est uniquement réservée aux conjoints mariés. Ainsi, la prestation n’est pas attribuée aux ex-conjoints divorcés, mais également remariés, pacsés ou vivant en concubinage. En cas de changement de situation personnelle, vous devez impérativement informer le régime général de retraite ou bien la MSA.
L’allocation veuvage est une aide versée de manière temporaire à un époux survivant. L’attribution est accordée sous certaines conditions de ressources et dans les cas où vous ne pouvez pas percevoir une pension de réversion. Ainsi, il ne faut pas confondre allocation veuvage et pension de réversion, qui est aussi une aide financière à destination du conjoint survivant. La différence principale entre ces deux prestations est que la pension de réversion est accessible aux partenaires de plus de 55 ans au moment du décès.
Pour bénéficier de l’aide, il faut respecter des conditions liées tant au conjoint décédé qu’au conjoint survivant.
Le partenaire doit avoir été affilié à l’assurance vieillesse durant une durée égale ou supérieure à trois mois civils avant son décès. Cette période peut avoir été faîte en tant que :
Le défunt pouvait aussi être dans l’une de ces situations :
Le partenaire survivant doit obligatoirement respecter ces autres conditions pour toucher l’allocation de veuvage :
Le calcul des ressources prend en compte :
En revanche, d’autres ressources ne sont pas comptabilisées pour le calcul comme :
Dans tous les cas, ni les causes ni les circonstances du décès ne sont prises en compte pour décider de la validité de l’attribution.
Vous devez effectuer la demande d’allocation de veuvage dans les deux ans suivant le premier jour du mois du décès de votre conjoint. Pour cela, il faut compléter le formulaire cerfa 12098*04 et l’envoyer à la caisse de retraite de votre époux défunt. Pour la MSA, c’est le formulaire cerfa 14954*01 que vous devez remplir. Attention, vous devez respecter les délais de demande et la forme de cette dernière pour obtenir l’aide financière. Sans quoi, vous pourrez voir votre demande être refusée.
Au maximum, une personne veuve peut bénéficier de 710,04 euros nets par mois. Dans le cas où vos ressources frôleraient le montant du plafond de conditions de ressources, il est possible que vous perceviez moins. L’allocation de veuvage est versée par la Sécurité sociale ou la MSA (Mutuelle Sociale Agricole).
Lorsque la demande est effectuée dans les 12 mois, vous pouvez recevoir l’allocation depuis le 1er jour du mois de la date du décès. Au-delà de 12 mois, le point de départ du versement correspond au 1er jour du mois de votre demande. Peu importe le point de départ, vous percevez la prestation tous les 20 de chaque mois.
En outre, l’allocation est attribuée pour une durée de deux ans maximum, ou alors jusqu’à vos 55 ans, si vous aviez au moins 50 ans lorsque votre partenaire est décédé. À savoir que vous ne pouvez percevoir l’allocation que si vous continuez à remplir les conditions énoncées.
Comme évoqué auparavant, lors du décès de votre conjoint, il est aussi possible de toucher une pension de réversion. Pour cela, vous devez être âgé de plus de 55 ans. Ainsi, cette prestation correspond à une partie de la retraite que percevait ou aurait perçue la personne décédée et qui est attribuée au conjoint et/ou ex-conjoint survivant.
Pour avoir une pension de réversion, il faut répondre à plusieurs conditions :
Ainsi, une pension de réversion peut être accordée que le conjoint décédé est atteint ou non l’âge de départ à la retraite dès le moment où celui-ci a cotisé à une caisse de retraite.
La pension de réversion représente 54 % de la retraite de base du travailleur décédé (hors majorations). Une majoration de 10 % peut être accordée si vous remplissez les conditions de la bonification pour enfants ou pour âge.
Lorsque le défunt justifiait de 60 trimestres de cotisation (soit 15 ans), la pension de réversion est au minimum de 3 672,02 euros par an et au maximum de 11 877,84 € par an (soit 989,82 euros par mois). Le calcul s’effectue de manière proportionnelle à la durée de cotisation sur la base d’1/60e par trimestre validé.
Ce montant peut être modifié en fonction des changements de revenus du bénéficiaire, et ce, jusqu’à l’âge légal du départ en retraite ou après avoir liquidé l’ensemble de ses droits personnels à la retraite.
En tant que conjoint survivant divorcé, vous pouvez bénéficier de la pension de réversion de votre ex-conjoint, sous réserve de remplir les conditions d'attribution, qui varient selon le ou les régimes de retraite auxquels votre conjoint était affilié.
Plusieurs conditions d'attribution sont requises pour pouvoir toucher cette pension. Il faut avoir été marié avec le défunt, condition acquise lorsqu'il y a eu divorce. Il faut également être au moins âgé de 55 ans, depuis 2009. Si le décès est survenu avant le 1er janvier 2009, l'âge minimum est de 51 ans. Il faut résider en France et percevoir au maximum 21.798,40 euros si vous vivez seul et 34.877,44 euros si vous vivez en couple.
La réversion s'arrête définitivement si vous vous remariez dans les régimes complémentaires des salariés du secteur privé et des professionnels libéraux par exemple, quelle que soit l'évolution ultérieure de votre situation matrimoniale.
En cas de remariage, on tient compte des revenus du couple – donc de ceux de votre nouveau conjoint, partenaire de Pacs ou concubin – pour apprécier si vous remplissez la condition de ressources : 21.320 euros par an pour une personne seule et 34.112 euros pour un couple.
Vous pouvez cumuler votre pension de réversion avec une autre pension de réversion obtenue, à la suite du décès de conjoints différents, au titre d'un autre régime de retraite, à l'exception du régime des pensions de l'Etat et des régimes de retraite des collectivités publiques soumises à la réglementation du cumul.
La pension de réversion est plafonnée à un montant mensuel de 925,56 euros (soit 11.106,72 euros par an en 2021). Cette règle valable pour la retraite de base ne s'applique pas aux retraites complémentaires. Cette règle ne s'applique pas à la retraite de la fonction publique qui n'est pas plafonnée.