L’allocation veuvage est une aide à la santé accordée au conjoint survivant afin de le soutenir financièrement pendant 2 ans. Alors, allocation veuvage demande par un mineur : comment en bénéficier ?
L’allocation veuvage est une aide réservée aux veufs et aux veuves des assurés de la caisse de retraite, le régime de retraite de base des salariés du secteur privé et des agents non-titulaires de la fonction publique, ou de la Mutualité sociale agricole (MSA), le régime de retraite de base des salariés agricoles et des non-salariés agricoles.
Par conséquent, l’allocation veuvage ne peut pas être attribuée à un mineur. En outre, les enfants à charge du conjoint survivant ne sont pas pris en compte pour l’attribution de la prestation.
Pour toucher l’allocation veuvage, vous devez respecter un certain nombre de conditions, liées notamment à votre situation personnelle et celle de votre conjoint décédé.
Comme la pension de réversion, pour bénéficier de l’allocation veuvage, vous devez être marié(e) à votre partenaire décédé. Les personnes pacsées ou les concubins ne peuvent prétendre à l’allocation veuvage. En outre, en cas de remariage, de vie en concubinage ou pacs, l’allocation est automatiquement suspendue ou supprimée.
Lors du décès de votre conjoint(e), vous devez être âgé de moins de 55 ans. Généralement, l’allocation vous est versée pendant 2 ans. En revanche, si vous avez plus de 50 ans, cette prestation vous sera versée jusqu’à vos 55 ans. C’est l’âge auquel vous pouvez prétendre à la pension de réversion de base versée par l’Assurance retraite ou la MSA.
Le montant de l’allocation veuvage est calculé à partir des revenus perçus par le conjoint survivant dans les 3 mois civils précédant la demande d’allocation. Cette somme ne doit pas excéder 2 485,12 euros pour 3 mois, soit 828,37 euros par mois.
Les ressources prises en compte sont :
En revanche, les ressources qui ne comptent pas sont :
L’époux(se) défunt(e) doit avoir cotisé au moins 3 mois (continus ou non) à l’Assurance retraite ou à la MSA dans les 12 mois précédant son décès. Il peut avoir exercé en tant que salarié du privé, agent public non-titularisé, salarié agricole, non-salarié agricole (NSA), mais il pouvait être aussi demandeur d’emploi (s’il percevait des allocations chômage), indemnisé en maladie, en maternité, en invalidité ou en accident du travail.
Les conditions dans lesquelles est survenu le décès du conjoint ne rentrent en aucun cas en ligne de compte pour l’attribution de l’allocation veuvage.
Le montant net de l’allocation de veuvage 2023 est fixé à 710,04 euros par mois maximum.
Vous pouvez cumuler cette aide avec d’autres ressources à condition que vos ressources trimestrielles soient inférieures à 3,75 fois le montant de l’allocation, soit 2.485,12 euros pour 3 mois (828,37 euros par mois). Ainsi, si l’addition (allocation veuvage + ressources) est supérieure au maximum autorisée, le montant de l’allocation veuvage est réduit pour que le total ne dépasse pas le maximum autorisé.
Vous disposez d’un délai de 2 ans à compter du 1er jour du mois de décès de votre partenaire pour faire la demande d’allocation veuvage. La demande est adressée en priorité à la caisse de retraite du dernier lieu de travail de votre conjoint décédé. Cependant, il est possible de l’envoyer dans une autre caisse qui fera suivre votre demande.
Lorsque vous dépendez de la Sécurité sociale, le formulaire cerfa n° 12098*04 est à compléter. Dans le cas de la Mutualité sociale agricole (MSA), c’est le cerfa n° 14954*01 qui doit être rempli. À ces formulaires, vous devez joindre, les pièces justificatives suivantes :
Le premier versement de l’allocation veuvage dépend du moment ou vous en avez fait la demande :
En cas de décès de votre conjoint, pour les plus de 55 ans, vous pouvez prétendre à une pension de réversion. Celle-ci correspond à une partie de la retraite que recevait ou aurait reçu la personne décédée (salarié ou fonctionnaire). Elle est versée, si certaines conditions sont remplies, à l’époux (et/ou ex-époux) survivant, et aux orphelins (si le défunt était fonctionnaire).
Pour obtenir cette prestation, vous devez respecter plusieurs conditions, notamment d’âge, de la situation familiale du couple avant le décès, mais aussi des ressources du bénéficiaire :
Une pension de réversion peut-être accordée que le conjoint décédé est atteint ou non l’âge de départ à la retraite à partir du moment où celui-ci a cotisé à une caisse de retraite. À savoir qu’en cas de concubinage ou de PACS avec le conjoint décédé, aucune pension de réversion n’est attribuée.
Lors d’un divorce avec la personne décédée, le partenaire ainsi qu’ex-partenaires peuvent prétendre à une partie de la pension de réversion.
Il en est de même pour un remariage à la suite au décès du conjoint, vous ne perdez pas automatiquement votre droit à la pension de réversion. Cette condition varie en fonction des régimes :
En cas de multiples mariages de la personne décédée, la pension de réversion est distribuée au prorata des années de mariage. Le maintien de la pension de réversion en cas de remariage est donc possible dans certains cas. En outre, l’attribution d’une partie de la pension de réversion à un ex-conjoint ne s’oppose pas à l’attribution de l’allocation veuvage à l’épouse du défunt si elle est âgée de moins de 55 ans.
La pension de réversion correspond à 54 % de la retraite de base du conjoint décédé qu’il percevait ou aurait perçue. Elle est calculée en fonction de vos ressources et des enfants à charge. Elle est versée mensuellement :
Vous pouvez cumuler retraite de réversion et revenus de votre activité professionnelle, seulement si le total des 2 ne dépasse pas les plafonds de ressources fixés (23.441,60 euros pour une personne seule et 37.506,56 euros pour un couple). Ainsi, la pension est réduite pour que le total ne dépasse pas le plafond.
La pension de réversion peut comporter plusieurs majorations applicables selon votre situation :
Vous devez adresser votre demande, en priorité, à la caisse du dernier lieu de travail de votre conjoint décédé. Toutefois, vous pouvez aussi envoyer votre demande à une autre caisse (par exemple, celle de votre domicile). Il faut joindre les pièces justificatives nécessaires.
L'allocation veuvage est réservée aux seuls conjoints mariés. L'aide n'est pas versée aux conjoints divorcés, remariés, pacsés ou vivant en concubinage.
À partir du mois suivant le décès de votre conjoint ou ex-conjoint, vous disposez d'un délai de douze mois pour demander une pension de réversion et les versements seront rétroactifs. Si vous n'avez pas fait votre demande dans le délai de douze mois, les versements ne seront plus rétroactifs dans le régime général.
Le montant de votre pension de réversion est au minimum de 3 530,79 par an (soit 294,23 € par mois). Le défunt justifiait de moins de 15 ans, de cotisations à l'assurance retraite. Le montant minimum mentionné ci-dessus est réduit proportionnellement à sa durée d'assurance.
Dans tous les dossiers de demande de pension de réversion, il faut toujours fournir un titre d’identité, un RIB, une déclaration d'impôt, un acte de naissance, un livret de famille, etc.
En cas de décès de votre conjoint, votre quotient familial est de 1 part si vous n'avez pas de personne à charge. Cependant, vous pouvez bénéficier d'une majoration de parts en fonction de votre situation. En cas de décès d'un partenaire de Pacs, le partenaire survivant est considéré comme un veuf.