L’organisme de la CNIEG est chargé de la gestion de la retraite, mais aussi de l’assurance invalidité, décès, accidents du travail et maladies professionnelles des travailleurs des industries électriques et gazières (IEG) depuis 1946.
La branche professionnelle des industries électriques et gazières (CNIEG) rassemble la totalité des entreprises dont les salariés relèvent du statut national du personnel des IEG. Afin d’être assuré par le régime spécial de la CNIEG, vous devez être recruté au sein d’une entreprise de production, de transport ou de distribution de gaz naturel ou d’électricité. Il s’agit essentiellement des structures d’EDF-GDF, à savoir :
Il faut noter que 92 % des salariés des industries électriques et gazières (CNIEG) exercent dans ces grandes entreprises. En parallèle, les 8 % des salariés restants évoluent au sein des 152 autres entreprises de la branche. Cela concerne de producteurs indépendants, de distributeurs locaux et de la CNIEG elle-même. Ces entreprises ont des statuts variés (Société Anonyme cotée, régies municipales sans personnalité morale, etc.).
Pour pouvoir bénéficier d’une retraite de la CNIEG, vous devez justifier d’au moins un an de services dans l’une des entreprises du réseau.
Les salariés paient une cotisation sur leur salaire hors primes, incluant toutefois les majorations résidentielles et majorations de fin d’année. Ainsi, les taux de cotisation Contribution Sociale Généralisée et Contribution pour le remboursement de la dette sociale (CSG/CRDS) sont fixées en fonction des revenus lors de l’année N-2 et transmis à la CNIEG par la Direction Générale des Finances Publiques.
Quant aux entreprises, elles complètent ces cotisations avec 3 autres cotisations calculées de manière provisionnelle afin de couvrir les engagements de la caisse de retraite.
Année | Vieillesse | Complément invalidité | |||
Part ouvrière vieillesse base | Part patronale vieillesse base | Part patronale spécifique vieillesse | Part patronale spécifique autres risques | Part patronale | |
Du 1er mai 2024 au 30 avril 2025 | 12,78 % | 27,06 % | 1 % | 2,15 % | 0,34 % |
Du 1er septembre 2023 au 30 avril 2024 | 12,78 % | 27,06 % | 0,1 % | 2,70 % | 0,34 % |
En tant que salarié des industries électriques et gazières, vous devez partir à la retraite comme un salarié du régime général, à savoir de 60 à 62 ans suivant l’année de naissance. Toutefois, tel que pour les salariés des régimes spéciaux, l’augmentation progressive de l’âge se fait un peu plus tard qu’au régime général :
Année de naissance | Âge de départ à la retraite |
Avant 1957 | 60 ans |
1957 | 60 ans et 4 mois |
1958 | 60 ans et 8 mois |
1959 | 61 ans |
1960 | 61 ans et 4 mois |
1961 | 61 ans et 8 mois |
1962 et après | 62 ans |
Les salariés ayant effectué une majeure partie de leur carrière dans certains types d’emploi peuvent partir plus tôt, entre 55 et 57 ans selon leur année de naissance. Cela concerne :
Année de naissance | Âge de départ à la retraite |
Avant 1962 | 55 ans |
1962 | 55 ans et 4 mois |
1963 | 55 ans et 8 mois |
1964 | 56 ans |
1965 | 56 ans et 4 mois |
1966 | 56 ans et 8 mois |
1967 et après | 57 ans |
Afin d’y avoir droit, vous devez avoir validé entre 15 et 17 ans de services dans les IEG, tous les types d’emploi confondus.
De plus, il faut aussi avoir validé :
Ces périodes minimales, de service tous emplois confondus et de service en emploi de catégorie « active » ou « militaire », augmentent selon le même calendrier :
Date d’atteinte de 15 ans de services | Durée de service requise |
Avant 2017 | 15 ans |
2017 | 15 ans et 4 mois |
2018 | 15 ans et 8 mois |
2019 | 16 ans |
2020 | 16 ans et 4 mois |
2021 | 16 ans et 8 mois |
2022 et après | 17 ans |
Les salariés qui ont exercé dans la catégorie active pendant moins de 15 ou 17 ans peut aussi partir plus tôt, entre 55 et 61 ans. Cela dépend de leur année de naissance et de la date à laquelle ils atteignent 15 ans de services en catégorie active.
Depuis le début de l’année 2022, pour les salariés nés en 1967 et au-delà, il est possible de prendre leur retraite plus tôt, en fonction de la durée en emploi actif qu’ils ont effectué. À savoir :
Durée de service en catégorie active | Âge minimal de retraite |
5 ans | 61 ans |
8 ans | 60 ans |
11 ans | 59 ans |
14 ans | 58 ans |
17 ans | 57 ans |
Un salarié peut partir plus tôt en retraite si son conjoint souffre d’une infirmité ou d’une maladie incurable qui l’empêche d’avoir une activité professionnelle. C’est également le cas s’il a un enfant de plus d’un an invalide à 80 % ou plus, mais à condition de justifier de 15 ans de services dans les IEG et s’il a dû restreindre ou arrêter son activité pour s’en occuper.
Si vous avez eu 3 enfants et avez dû limiter ou arrêter votre activité pour vous occuper d’eux, vous pouvez partir à la retraite sans restriction d’âge. Toutefois, vous devez aussi justifier de 15 ans de services avant 2017.
Un agent peut partir à la retraite dès 50 ans s’il est reconnu inapte à tout emploi dans son entreprise, ou en situation de longue maladie. Il bénéficie également d’un abaissement de l’âge de la retraite s’il est accidenté du travail ou blessé de guerre et souffre d’une incapacité d’au moins 25 %.
Les salariés des IEG ont accès à la retraite anticipée pour handicap, à partir de 55 ans, sous conditions de durée d’assurance et de cotisation. Ils ont également accès à la retraite anticipée pour carrière longue, à partir de 56 ans, à condition d’avoir commencé à travailler à 16 ou 17 ans sous certaines conditions.
La pension de retraite des employés IEG est calculée de la même manière que la retraite des fonctionnaires. À savoir qu’elle prend en compte :
La pension à taux plein correspond à 75 % du salaire des 6 derniers mois d’activité. Afin d’y prétendre, il faut avoir validé un nombre de trimestres égal à la durée d’assurance légale (entre 151 et 172 trimestres selon l’année durant laquelle le salarié atteint l’âge de départ en retraite jusqu’au 30 juin 2019, puis selon l’année de naissance).
Si lors du départ en retraite, le nombre de trimestres de services requis dans les IEG n’est pas validé, alors la période de retraite peut être réduite proportionnellement (durée validée/durée d’assurance requise).
Une décote peut également être appliquée sur la pension si le départ à la retraite se fait sans avoir validé tous les trimestres nécessaires. Elle correspond à 1,25 % par trimestre manquant.
En revanche, une surcote est aussi possible à condition :
Ainsi, chaque trimestre travaillé augmente la pension de 1,25 % dans une limite de 20 trimestres si la retraite est prise avant 2017.
La pension est augmentée de 10 % pour les parents ayant élevé au moins 3 enfants, puis de 5 % par enfant à partir du 4e. Les parents qui ont élevé un enfant handicapé à au moins 80 % ont droit également à la majoration de 10 %.
Les salariés des IEG qui bénéficient du départ anticipé pour handicap ont également droit à une majoration.
Au moment du décès d’un salarié de l’IEG, en service ou retraité, le conjoint survivant peut bénéficier de la moitié de la pension de retraite qu’il percevait ou aurait perçue. Toutefois, pour y prétendre, il est obligatoire d’avoir été marié.
À savoir que si le mariage a eu lieu avant la liquidation, le partenaire survivant peut recevoir la pension de réversion. Dans le cas contraire, il est nécessaire d’avoir été marié au moins 2 ans avec le défunt, sauf si 1 enfant est né lors du mariage.
Le remariage suspend les droits. La pension est partagée, le cas échéant, avec les ex-conjoints non remariés.
En cas remariage ou s’il n y a pas de conjoint survivant, la pension de réversion est attribuée aux enfants de moins de 21 ans (ou handicapés et en incapacité de travailler). À défaut d’en avoir, elle revient aux ascendants à charge. En outre, les orphelins perçoivent 10 % de la pension de retraite du défunt, ou 10 % de son salaire s’il n’était pas encore à la retraite jusqu’à leurs 21 ans.
L’attribution de la pension n’est pas automatique. En effet, si vous partez à la retraite en bénéficiant du nombre de trimestres requis et de l’âge légal de taux plein, vous devez en faire la demande auprès de l’assurance retraite.
La démarche doit être effectuée au maximum 3 mois avant la date d’effet du départ en retraite en ligne directement sur le site de CNIEG. Il est nécessaire de vérifier que toutes les périodes formant la carrière professionnelle, estimer la date de départ ainsi que le montant de la retraite. Vous avez également l’obligation de prévenir l’employeur du départ imminent.
La CNIEG est la retraite des salariés des industries électriques et gazières. Elle s'occupe du personnel de la branche professionnelle des industries électriques et gazières, qu'ils soient actifs ou inactifs. Plus de 90 % des affiliés à la CNIEG travaillent chez EDF, Engie (ex-GDF), ERDF, RTE, GRT gaz et GRDF.
Vous pouvez appeler le service client de la CNIEG au 02 40 84 01 84 (prix d’un appel local). Pour envoyer un courrier postal à la CNIEG, vous devez écrire à cette adresse : Caisse Nationale des Industries Électriques et Gazières CS 60415 – 44204 Nantes Cedex 2 Il est possible de discuter directement avec le service client de la Cnieg. Pour cela, vous devez vous rendre sur leur site officiel, cliquez sur le bouton qui vous concerne et suivez toutes les étapes en rapport avec votre préoccupation.
La retraite chez EDF et GDF est prise en charge par la CNIEG ou Caisse Nationale de Retraite des Industries électriques et gazinières. Les salariés qui exercent dans ce secteur bénéficient d'un régime spécial régi par l'article L. 711-1 du Code de la Sécurité Sociale.
Les employés à contrat cotisent au régime général de la Sécurité sociale pour se constituer une retraite de base. Comme les agents non-titulaires, ils doivent aussi cumuler des points à l'Ircantec pour leur retraite complémentaire.
EDF est un fournisseur d'électricité en France, en concurrence avec d'autres fournisseurs. Enedis (anciennement ERDF) est le gestionnaire du réseau électrique dans le cadre d'une délégation de service public. Filiale à 100 % d'EDF, Enedis n'offre toutefois pas davantage avec EDF par rapport à d'autres fournisseurs.