Lorsque vous êtes au chômage, vous recevez différentes offres d’emploi mais toutes ne se valent pas. Pour éviter d’accepter un poste mal payé, trop loin ou qui ne correspond pas à votre profil, il existe l’offre raisonnable d’emploi (ORE). Dans cet article, découvrez ce qu’est une ORE, les critères pris en compte pour la définir et les nouveautés en 2025.
La loi dit que l’ORE doit correspondre à la formation, aux qualifications, aux compétences professionnelles, à la situation personnelle et familiale du demandeur, à la nature de l’emploi recherché (type de contrat, temps plein ou partiel), à la zone géographique privilégiée et au salaire attendu. L’ORE ne peut imposer un salaire inférieur à celui pratiqué dans la région ou à la convention collective, ni un emploi non compatible avec les compétences du demandeur.
Le décret du 20 mars 2025 a défini l’offre raisonnable d’emploi (ORE) en précisant sa zone géographique et le salaire attendu. La zone géographique s’étend désormais à tout le territoire national et le salaire doit correspondre aux pratiques habituelles pour le poste et la région. Ces critères sont formalisés dans le contrat d’engagement, remplaçant le PPAE depuis le 1er janvier 2025. Tout demandeur d’emploi s’engage à accepter une ORE conforme, sous peine de sanctions.
Pour déterminer une ORE, plusieurs critères sont pris en compte :
À noter : un emploi qui propose un salaire inférieur aux normes, ne peut être considéré comme une ORE.
L’ORE est issue du Projet Personnalisé d’Accès à l’Emploi (PPAE) qui est fait lors de l’inscription à France Travail avec l’aide d’un conseiller. Le PPAE recense vos attentes et sert de référence pour déterminer ce qu’est une offre qui est raisonnable pour tous. Ce projet est actualisé régulièrement afin d’ajuster les critères à l’évolution de la situation du demandeur d’emploi et du marché du travail.
L’ORE présente plusieurs avantages si vous êtes demandeur d’emploi :
Comme mentionné précédemment, une offre raisonnable d’emploi est définie à partir de plusieurs critères qui tiennent compte à la fois de votre profil et du marché du travail local. Les principaux éléments constitutifs d’une ORE sont :
Une offre qui ne respecte pas ces éléments ne peut pas être considérée comme raisonnable.
Vous pouvez refuser une offre raisonnable d’emploi sans risquer de sanction dans trois situations :
En dehors de ces cas, le fait de refuser une ORE expose à des sanctions.
Le refus injustifié de deux offres raisonnables d’emploi entraîne la radiation du demandeur d’emploi de la liste de France Travail et la suppression partielle ou totale de ses allocations chômage, s’il est indemnisé. Cette radiation interdit toute réinscription pendant la durée de la sanction, qui varie de 2 à 6 mois selon la gravité et la répétition du manquement. La suppression des allocations réduit d’autant la durée des droits à percevoir car la période non indemnisée n’est pas récupérable une fois la sanction levée.
La première fois qu’une offre raisonnable d’emploi est refusée sans motif légitime, il n’y a pas de sanction immédiate. Mais à partir du deuxième refus constaté sur une période de deux ans, la radiation et la suppression des allocations s’appliquent automatiquement. Vous recevez une notification et disposez d’un délai pour présenter vos observations avant l’exécution de la sanction.
Pour vérifier si une offre d’emploi est réellement “raisonnable”, il faut la comparer aux critères définis dans votre PPAE ou contrat d’engagement qui est élaboré avec votre conseiller France Travail. L’offre doit donc correspondre à ces éléments actualisés dans votre dossier. Ainsi, une offre n’est pas considérée comme raisonnable si elle propose un salaire inférieur à celui qui est normalement pratiqué dans votre région et pour le métier concerné, si elle est à temps partiel alors que votre PPAE prévoit un temps complet ou si elle n’est pas compatible avec vos qualifications et vos compétences.
En conclusion, l’offre raisonnable d’emploi permet de cadrer la recherche d’emploi avec des critères qui sont adaptés à chaque situation. Elle prend en compte votre profil, vos attentes mais aussi la réalité du marché du travail. Depuis 2025, ces critères sont formalisés dans le contrat d’engagement qui remplace le PPAE et servent de référence pour juger si une offre est cohérente.
L’offre raisonnable d’emploi est une proposition d’emploi qui correspond à vos qualifications, à votre expérience, à la zone géographique où vous cherchez, et au salaire habituellement pratiqué dans votre région. Vous devez l’accepter si elle respecte ces critères.
Une offre d’emploi acceptable est une offre qui respecte ce que vous avez défini avec votre conseiller France Travail (ex-Pôle emploi) : vos compétences, le type de contrat, la localisation et le niveau de salaire. Elle ne peut pas vous imposer un salaire inférieur au SMIC ou à ce qui se pratique dans votre secteur.
Vous pouvez refuser une offre raisonnable d’emploi sans risque de sanction si : - Le salaire proposé est inférieur à ce qui se pratique dans votre région ou en dessous du SMIC, - L’emploi est à temps partiel alors que vous cherchez un temps complet, - L’emploi ne correspond pas à vos qualifications ou compétences professionnelles.
Pour refuser sans être radié, vous devez expliquer à votre conseiller pourquoi l’offre ne respecte pas les critères définis dans votre contrat d’engagement ou PPAE (salaire trop bas, temps partiel non souhaité, emploi inadapté à vos compétences). Justifiez toujours votre refus par écrit si besoin.
Si vous ne pouvez pas vous rendre à un rendez-vous, prévenez rapidement votre conseiller par téléphone, mail ou via votre espace en ligne, et fournissez un justificatif (médical, administratif, etc.). Un motif légitime et une communication rapide vous protègent contre les sanctions.
Refusez toujours en restant courtois et en argumentant clairement. Appuyez-vous sur les critères de votre contrat d’engagement ou PPAE. Expliquez pourquoi l’offre ne vous convient pas et proposez d’autres solutions adaptées à votre profil.