A partir d’un certain âge, il est possible de se retirer de la vie active et de toucher régulièrement une somme d’argent à titre de pension de retraite. L’âge de départ à la retraite varie selon certaines conditions. En effet, il est également possible de partir à la retraite à l’âge de 63 ans. Mes Allocs vous explique.
En tant que salarié, votre pension de retraite va se composer :
Dans le cas où vous avez validé tous vos trimestres de retraite requis à l’âge de 63 ans, il vous sera possible de percevoir la pension de retraite de base à taux plein.
Concernant la retraite complémentaire, il en est de même, cela dépendra de la date auquel vous les aurez validé.
Pour calculer la retraite de base, les caisses de retraite se basent sur le Salaire annuel moyen (SAM). Ce SAM est une référence basée sur le salaire perçu au cours des 25 meilleures années de votre carrière.
Un(e) salarié(e) qui remplit les conditions d’âge de retraite et de nombre de trimestres cotisés requis se verra appliquer un taux “plein” équivalant à 50 % du salaire annuel moyen.
Dans le cas contraire (si par exemple le nombre de trimestres cotisés n’est pas suffisant), le montant de la pension sera affecté par :
Dans la majorité des cas, la retraite de base est versée par la CNAV.
La plupart des régimes de retraite complémentaire fonctionnent “par points”. Cela signifie qu’en contrepartie des cotisations prélevées sur salaire, le salarié obtient des points.
Ces points auront ensuite une valeur d’achat. Cela va servir de coefficient de conversion pour le calcul de la rente.
Pour calculer le montant de votre retraite complémentaire, il suffit de multiplier le nombre de points acquis par la valeur unitaire du point à la fin de votre carrière professionnelle.
La retraite complémentaire est généralement versée par l’Agirc-Arrco.
Cet organisme qui est chargé de la gestion de la retraite complémentaire des salariés du secteur privé.
Lorsque vous avez validé tous vos trimestres, la pension de votre retraite de base va être calculée avec le taux plein. Cela signifie que ce sera le taux maximum de 50%.
Ce taux plein va s’appliquer sur la moyenne de vos 25 meilleures années de salaire.
Dans le cas où vos revenus actuels vont être supérieurs à ceux que vous avez perçus en début de carrière, il peut vous être recommandé de prolonger votre activité.
Cela signifie que la moyenne de vos 25 meilleures années va être augmentée. De plus, le niveau de votre pension sera également augmenté.
La retraite complémentaire est calculée en points.
L’Agirc-Arrco va mettre en place un malus à votre pension dans le cas où vous prenez votre retraite moins d’1 an après avoir rempli les conditions du taux plein.
Ces conditions sont d’avoir 64 ans et d’avoir obtenu tous ses trimestres.
A l’âge de 63 ans, selon votre situation, vous pourriez donc avoir déjà une retraite complémentaire complète ou avec un malus retraite.
L’Agirc-Arrco va pouvoir vous verser un bonus pendant la 1ère année de votre retraite. Pour cela, il faut travailler au moins 2 ans au-delà de la date à laquelle vous remplissez les conditions de la retraite à taux plein.
Concernant ce bonus, celui-ci est de :
Par exemple, si vous avez 63 ans aujourd’hui, et qu’en plus vous remplissiez les conditions du taux plein le jour de vos 62 ans, vous pourrez reporter d’un an supplémentaire votre retraite pour obtenir ce bonus.
Le jour même de vos 64 ans, cette pension complémentaire va être revalorisée de 10 % suite à cette 1ère année de retraite.
Dans le cas où tous vos trimestres ne sont pas validés à l’âge de 63 ans, votre pension sera doublement réduite.
Tout d’abord, elle subira une décote. Cela signifie que le taux appliqué à la moyenne de vos 25 meilleures années sera inférieur à 50 %.
Cette décote sera proratisée, en fonction du nombre de trimestres validés.
Qu’est-ce qu’une décote ?
Si vous n’avez pas le nombre de trimestres exigé, vous pouvez tout de même percevoir une retraite à taux plein si vous partez à l’âge de 67 ans.
Si vous partez en retraite en remplissant cette condition de trimestres ou cette condition d’âge, votre pension de retraite est égale à 50 % de votre salaire annuel brut moyen.
Cependant, si lorsque vous partez en retraite avant 67 ans en ayant pas le nombre de trimestres exigé, le taux de 50 % est réduit de 1,25 % par trimestre manquant.
Ainsi le taux de 50 % est réduit de 0,625 (50 x 1,25 %) par trimestre manquant.
Pour pouvoir déterminer le nombre de trimestres manquants, votre caisse de retraite compare le nombre de trimestres manquants entre la date de votre départ en retraite et vos 67 ans.
Ensuite, elle compare également le nombre de trimestres exigé pour une retraite à taux plein, d’autre part.
Le nombre de trimestres obtenu est arrondi au chiffre supérieur.
Le nombre de trimestres manquants retenu est donc le plus avantageux pour vous.
La pension de retraite complémentaire va également subir une décote dans le cas où vous prenez votre retraite sans avoir validé tous vos trimestres.
Contrairement à la retraite de base, la décote de la retraite complémentaire elle ne sera pas proratisée.
Dans le cas où vous êtes au chômage, vous aller continuer de percevoir vos indemnités jusqu’à ce que les conditions du taux plein soient remplies.
Par exemple, s’il vous manque 4 trimestres au jour de vos 63 ans, vous percevrez encore vos indemnités chômage jusqu’à l’âge de 64 ans.
Au-delà de cet âge, vous serez obligé de prendre votre retraite à 64 ans, sauf dans le cas où vous arrivez à retrouver du travail ou de disposer d’autres revenus.
Peu importe la situation, continuer à travailler après 64 ans va vous permettre d’augmenter votre future pension de retraite.
Cela est dû notamment aux bonus et à la surcote.
Il existe également le principe de la retraite progressive qui peut être un compromis.
Il vous sera possible d’obtenir la retraite progressive dans certaines conditions.
Pour cela, vous devez avoir au moins 62 ans. De plus, il faut réunir au moins 150 trimestres dans tous vos régimes de retraite de base. Enfin, il faut que vous exerciez une ou plusieurs activités à temps partiel.
Cependant, il faut que la somme de vos activités à temps partiel soit comprise entre 40 % et 80 % de la durée légale ou conventionnelle du travail applicable dans votre entreprise ou vos entreprises, ou dans votre profession.
La durée légale du travail devra être exprimée en heures qui seront réparties sur la semaine ou le mois.
Grâce à la retraite progressive, vous allez continuer de cotiser pour votre retraite pendant que vous exercez une activité à temps partiel. Lorsque vous demanderez votre retraite définitive, le montant sera recalculé tout en tenant compte de ces cotisations.
Vous pouvez également cotiser pour la retraite sur la base du salaire à temps plein pour votre activité à temps partiel. Cela se fait évidemment sous réserve de l’accord de votre employeur.
Cela vous permettra d’obtenir une retraite d’un montant identique à celui que vous auriez perçu en travaillant à temps plein.
Afin de pouvoir déterminer le montant de votre retraite progressive, une retraite provisoire va être calculée sur la base de vos droits au moment où vous en faites la demande.
La part de retraite qui vous sera versée dépendra alors de votre temps de travail.
Dans le cas où votre temps partiel est de 55%, cela vous donne droit à 45% de la retraite.
Dans le cas où vous décidez de modifier la durée de votre temps partiel, le montant de votre retraite progressive sera alors révisé.
Cette révision va intervenir à la date anniversaire du point de départ de votre retraite progressive.
Au moment où vous cessez toutes vos activités afin de partir en retraite définitive, le montant de votre retraite sera recalculé.
Un comparatif sera fait entre l’ancien et le nouveau montant.
Ce sera le montant le plus élevé qui sera retenu.
Vous obtiendrez une pension de retraite de base qui sera complète.
De plus, vous percevrez une pension au taux plein. Cette pension au taux plein est égale à 50 % de la moyenne de vos 25 meilleures années de salaire.
Cependant, votre retraite complémentaire sera soumise au malus mis en place par l’Agirc-Arrco.
Cela signifie que pendant les 3 premières années de votre retraite, votre pension complémentaire va être réduite de 10 %.
Dans ce cas, il y a deux éléments.
Vous toucherez votre pension de retraite avec une surcote de 1,25 % par trimestre supplémentaire sur votre retraite de base.
Vous toucherez votre pension de retraite sans subir de malus sur votre retraite complémentaire.
Il vous sera évidemment possible de prendre votre retraite, puisque l’âge minimum de la retraite est de 64 ans.
Cependant, dans le cas où vous partez à la retraite à 64 ans sans avoir obtenu tous vos trimestres, le montant de votre pension va être réduit.
Le montant de votre pension de base va être réduit par une décote de 1,25 % par trimestre manquant. Il sera également réduit par la proratisation.
De plus, la pension complémentaire va également subir une décote. Cette décote se fait dans les mêmes conditions que la retraite de base. Il n’y a cependant pas de proratisation.
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