L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est une aide financière pour les personnes en situation de handicap. Elle fut mise en place avec la loi du 30 juin 1975. Cette aide est soumise à des critères d’incapacité, d’âge, de résidence et de ressources.
Comment calculer l’AAH différentielle ? Mes Allocs vous dit tout sur les conditions d’attribution, les démarches pour toucher l’AAH et son calcul.
Les bénéficiaires de l’ AAH doivent être âgés de :
Si vous êtes français, vous pouvez percevoir l’AAH à condition de résider en France ou en Outre mer.
Si vous êtes européen, vous pouvez toucher l’AAH si cela fait plus de 3 mois que vous résidez en France. Cette condition de résidence de 3 mois n’est pas demandée si vous exercez une activité professionnelle.
Si vous êtes étranger d’un autre pays, vous pouvez toucher l’AAH si cela fait plus de 3 mois que vous résidez en France. Cette condition de résidence de 3 mois n’est pas demandée si vous exercez une activité professionnelle. Vous devez impérativement être en situation régulière. Ainsi, vous devez posséder un titre de séjour ou récépissé de demande de renouvellement d’un titre de séjour.
Pour toucher l’AAH vos ressources additionnées à celles de votre partenaire (mariage, Pacs ou concubinage) ne doivent pas dépasser un plafond.
Nombre de personnes à charge | Personne seule | Personne vivant en couple |
---|---|---|
Aucune | 11.656€ | 21.098€ |
1 | 17.485€ | 26.926€ |
2 | 23.313€ | 32.755€ |
3 | 29.141€ | 38.583€ |
4 | 34.969€ | 44.411€ |
Les équipes pluridisciplinaires fait des comptes rendus de l’incapacité d’une personne handicapée grâce à un barème. Ce barème évalue les déficiences et incapacités des personnes handicapées. L’AAH est attribuée sous condition d’un taux d’ incapacité de :
La restriction est substantielle si vous rencontrez des difficultés importantes d’ accès à l’ emploi. Ces difficultés ne peuvent pas être améliorées par des mesures d’aménagement de poste de travail.
La restriction est durable lorsque sa durée est prévisible d’au moins 1 an à partir du dépôt de la demande d’ AAH.
Vous recevez le montant maximal de l’AAH qui est de 971,37 € (que vous ayez un taux d’incapacité compris entre 50 % et 79 % ou plus).
Les pensions ou rentes rentrent en compte pour le calcul de l’AAH. Vous recevez la différence entre le montant de votre pension ou rente et les 971,37 €.
Exemple : Si vous touchez une pension d’invalidité de 300€, votre AAH sera calculée ainsi : 971,37 – 300 = 671,37 euros par mois.
Si vous travaillez en Ésat, le montant de l’AAH est calculé en fonction de vos revenus d’activité.
Vos ressources sont calculées à partir des données de l’avant-dernière année qui sont transmises par le service des impôts. Toutefois, le calcul de vos droits peut être trimestriel si vous débutez en Ésat après avoir eu une activité professionnelle en milieu ordinaire.
Pour un travailleur handicapé ayant un emploi en milieu ordinaire, le montant de l’AAH est également calculé en fonction de vos revenus d’activité.
Vous devez faire auprès de votre Caf une déclaration trimestrielle de vos ressources. Pour cela, il vous faut remplir un formulaire ou déclarer vos revenus en ligne sur le site de la Caf. Pensez à vous munir de votre numéro d’allocataire et de votre code confidentiel.
Le montant de votre AAH dépend du nombre de jours de votre hospitalisation ou hébergement :
La réduction ne s’applique pas si vous êtes dans l’une des situations suivantes :
À la fin de votre hospitalisation ou hébergement, le versement de l’AAH est repris à taux plein.
Si vous êtes incarcéré moins de 60 jours, vous percevez l’AAH à taux plein (971,37 € par mois).
Si vous êtes incarcéré plus de 60 jours, le montant de l’AAH est réduit à 30 %, soit 291 € par mois.
Toutefois, cette réduction ne s’applique pas si vous êtes dans l’une des situations suivantes :
À la fin de votre incarcération, le versement de l’AAH est repris à taux plein.
Pour en savoir plus sur le calcul de l’AAH, lisez notre article Tout savoir sur le calcul de l’AAH !
Toutefois, l’AAH est dite « subsidiaire ». Cela signifie que vous devez d’abord faire valoir vos droits à une retraite de base, complémentaire, à une pension d’invalidité ou à une rente d’accident du travail. Dans le cas où le montant de vos ressources est inférieur celui de l’AAH, vous pouvez toucher l’allocation. L’AAH est « différentielle » (article L821-1 al 8 et 9 du CSS), si elle comble la différence entre les ressources perçues et le montant de l’AAH à taux plein.
Vous touchez l’AAH différentielle si votre taux d’incapacité est supérieur ou égal à 80%, que vous partez à la retraite après avoir travaillé, et que vous allez ainsi percevoir une pension de retraite. Vous pouvez donc toucher l’AAH après 62 ans.
Il s’agit en réalité d’une somme qui complète votre pension de retraite, en vous permettant alors d’atteindre les 919 € mensuels nets de revenus.
Si vous percevez la majoration pour la vie autonome (104,77 € par mois, somme à laquelle vous pouvez prétendre pour vous aider dans vos dépenses si vous vivez dans un logement indépendant), et que votre taux d’incapacité est supérieur ou égal à 80%, vous percevez également l’AAH différentielle.
Exemple : vous êtes à la retraite, votre taux d’incapacité est de 85%, votre pension de retraite s’élève à 200 € par mois, et vous vivez seul dans un logement indépendant. Vous touchez une AAH différentielle de 666,6 €, calculé ainsi : 971,37 € – ( 200 € + 104,77 €) = 666,6 €.
Pour faire une demande d’AAH, vous devez monter un dossier auprès de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Il vous suffit pour cela de télécharger puis remplir le formulaire Cerfa n° 15692*01. Ce formulaire permet aussi de faire des demandes de prestations comme la prestation de compensation du handicap (PCH), la carte de transport… Vous devez joindre obligatoirement à votre dossier les pièces justificatives suivantes :
Après avoir complété le dossier MDPH et réuni les documents, vous devez envoyer le courrier à la MDPH. Il est préférable de transférer votre dossier en lettre recommandée avec avis de réception.
La Commission des droits et de l’ autonomie des personnes handicapées (CDAPH) se réunit après la réception de votre dossier. Elle se charge ensuite de se prononcer sur votre demande de l’AAH.
Votre caisse d’assurance maladie (Cpam, MSA, Sécurité sociale pour les indépendants) peut vous aider dans vos démarches à effectuer. Vous pouvez prendre contact avec celle-ci.
Vous recevrez une réponse la CDAPH dans un délai de 4 mois environ à partir de la date de dépôt de votre demande.
En revanche, si aucune réponse ne vous est parvenue au-delà de 4 mois, la demande est considérée comme rejetée.
Vous pouvez consulter l’avancement de votre dossier sur le site de votre MDPH si elle en possède un. Il vous suffit d’entrer l’identifiant et le mot de passe reçus pour accéder à votre profil et aux informations souhaitées.
Vous pouvez sinon la contacter par téléphone ou par courrier. Vous devrez alors préciser vos nom, prénom, commune de résidence, adresse mail, numéro de téléphone et numéro de dossier.
Dans le cas où votre incapacité est permanente, vous touchez l’AAH à vie si vos limitations d’activités ne peuvent pas évoluer favorablement.
Si votre incapacité est non permanente, vous percevez l’AAH pour au minimum 1 an et au maximum 10 ans.
La durée du versement de l’ AAH est réduite. L’AAH vous est attribuée pour une période de 1 à 2 ans. Cette durée peut atteindre 5 ans si votre handicap et la restriction substantielle et durable pour l’accès à l’emploi ne peuvent pas évoluer favorablement au cours de la période d’attribution.
Le complément de ressources Majoration pour la vie autonome (MVA) s’ajoute à l’AAH. La MAV vous aide financièrement pour les dépenses liées à votre
Pour pouvoir percevoir la MVA, il faut remplir les conditions suivantes :
Le montant de la Majoration pour la vie autonome est de 104,77 € par mois.
Cette aide venait compléter l’AAH. Le complément de ressources a été supprimé le 1er décembre 2019. Si vous touchiez cette aide avant cette date, vous continuez à en bénéficier pendant 10 ans maximum.
Vous ne pouvez pas cumuler l’Allocation Adultes Handicapés et l’ Allocation de solidarité spécifique (ASS). Mais, si vous perceviez ces deux aides au 31 décembre 2016, vous pouvez continuer à les recevoir pendant une durée maximum de 10 ans.
Vous ne pouvez pas cumuler une pension d’invalidité avec l’allocation aux adultes et handicapés (AAH) à taux plein.
Mais, si la prestation d’invalidité est inférieure au montant de l’AAH, le bénéficiaire peut percevoir une partie de l’AAH pour compléter sa pension d’invalidité.
Vous pouvez consulter l'avancement de votre dossier sur le site de votre MDPH si elle en possède un. Il vous suffit d’entrer l’identifiant et le mot de passe reçus pour accéder à votre profil et aux informations souhaitées. Vous pouvez sinon la contacter par téléphone ou par courrier. Vous devrez alors préciser vos nom, prénom, commune de résidence, adresse mail, numéro de téléphone et numéro de dossier.
Vous devez avoir 20 ans ou 16 ans au minimum si vous n'êtes plus à la charge de vos parents pour le bénéfice des prestations familiales. Vous devez résider en France. Votre taux d'incapacité doit être de 80 % ou de 50 à 79 % à condition de vivre une restriction substantielle et durable d'accès à un emploi. Vos ressources ne doivent pas dépasser un certain plafond.
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Vous devez remplir le formulaire Cerfa n° 15692*01. Vous devez joindre obligatoirement à votre dossier un certificat médical de moins de 6 mois, une photocopie recto verso d’un justificatif d’identité de la personne handicapée et le justificatif de domicile du représentant légal pour les enfants. Pour les personnes hébergées par un tiers, vous devez fournir un justificatif de domicile et attestation sur l’honneur de l’hébergeant.
Pour percevoir l'AAH, vous devez avoir un taux d'incapacité de 80% ou de 50 à 79 % à condition de vivre une restriction substantielle et durable d'accès à un emploi. Cette restriction doit être reconnue par la CDAPH.
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Les ressources prises en compte sont votre revenu net catégoriel, qui se calcule ainsi : Revenus (salaires, revenus fonciers et fiscaux imposables, etc.) – charges (pensions alimentaires, frais d'accueil des personnes âgées, etc.) – abattements fiscaux (personne âgée de plus de 65 ans, personne invalide, etc.).
Vous pouvez travailler et toucher l'AAH. Que vous travailliez en Ésat ou en milieu ordinaire, le montant de l'AAH est calculé en fonction de vos revenus d'activité.
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mon mari et moi méme sont en invalidité +80% Et sommes en retraite depuis 2016 je perçois une Aah différentielle en complément de ma retraite ca j’ai une petite retraite ; puis je savoir si en 2022 je peux encore la perçevoir et sur quelle base de revenu est elle calculée . MERCI Nous somme tout deux handicapés donc 3 parts pour les services des impots ; bien cordialement MERCI DE VOTRE REPONSE
Bonjour, si votre taux de handicap et de 80% et que vous percevez déjà votre pension de retraite, ainsi que l’AAH différentielle, cela ne devrait pas changer. La seule différence en 2022 est le calcul effectué sur les revenus de votre conjoint. En effet, l’abattement appliqué à ces revenus pour le calcul de votre AAH ne sera plus de 20%, mais directement de 5000€. Il s’agit toutefois de la même base de revenus qui sera prise en compte.
N’hésitez pas à utiliser notre simulateur gratuit pour déterminer à quelles aides vous pouvez prétendre, ou à souscrire à notre service d’accompagnement administratif pour bénéficier de l’aide d’un expert.
Bonjour je perçoit l’aah et une pension d’invalidité depuis decembre 2019 à cette époque l’aah complété la pension pour atteindre 900euros. Je percevais aussi la majoration pour vie autonome. Ma situation n’a pas changer pourtant l’aah à baissé et la MSA m’a retiré la majoration pour vie autonome. Pourriez-vous m’expliquer dans quel situation cela peut être possible. Merci.
Cordialement