Afin de soutenir l’emploi et de favoriser l’insertion professionnelle des jeunes, l’Etat met en place diverses aides pour les entreprises, notamment pour l’embauche d’alternants. C’est aussi l’occasion de bénéficier de dispositifs de soutien financier. Mais quelles sont les conditions pour en bénéficier et quels sont les montants accordés ? Dans cet article, découvrez quelles sont les aides à l’apprentissage pour les entreprises, les conditions pour en bénéficier, et les démarches à effectuer.
Depuis 2023, le gouvernement octroie une subvention aux employeurs pour chaque contrat d’apprentissage signé entre le 1ᵉʳ janvier et le 31 décembre. L’apprenti doit se préparer à un diplôme de niveau 5 (niveau bac au maximum). L’entreprise doit compter moins de 250 salariés.
Le dispositif d’aide à l’embauche en contrat de professionnalisation d’un jeune de moins de 30 ans est supprimé pour les contrats signés après le 30 avril 2024. Néanmoins, il reste possible d’en bénéficier pour un demandeur d’emploi de 26 ou plus, ou d’une personne en situation de handicap.
Pour qu’un contrat signé à partir du 24 février 2025 soit éligible à l’aide à l’embauche des alternants, plusieurs critères doivent être satisfaits :
Pour les entreprises de plus de 250 salariés, l’aide est disponible si elles remplissent l’une des deux conditions suivantes :
Pour les contrat signé entre le 1er janvier et le 23 février 2025, l’entreprise doit compter mois de 250 salariés.
Pour les entreprise de moins de 250 salariés, le montant de l’aide à l’embauche d’un alternant en 2025 est de 5 000 € maximum et est attribuée uniquement pour la 1er année du contrat. Pour les entreprises de plus de 250 salariés, le montant de l’aide est d’un maximum de 2000 €.
À noter : quel que soit le nombre de salariés dans l’entreprise, le montant de l’aide est proratisé en fonction du nombre de mois réellement travaillé. De plus, l’apprenti est en situation d’handicap, le montant de l’aide s’élève à un maximum de 6000 €.
Pour demander l’aide à l’embauche d’un alternant, vous devez déclarer l’embauche d’un apprenti et d’envoyer le contrat d’apprentissage à son opérateur de compétences (OPCO) au plus tard dans les 6 mois suivant la signature du contrat. De plus le mode de transmission dépend de l’OPCO, cela peut se faire en ligne via leur site internet ou par courrier. Une fois le contrat reçu, l’OPCO le transmet aux services compétents du ministère chargé de la formation professionnelle, qui le fait ensuite suivre à l’Agence des services de paiement (ASP). L’employeur est alors informé de cette transmission, ce qui vaut acceptation de la demande d’aide.
Le versement de l’aide à l’embauche d’un alternant est automatique et mensuel. De plus, celui-ci est effectué avant le paiement du salaire.
En tant qu’employeur, vous commencez à recevoir cette aide chaque mois à partir de la date de signature du contrat d’apprentissage pendant toute la durée du contrat, dans la limite de 12 mois maximum. Pour que les versements soient bien effectués, vous devez d’abord enregistrer le contrat et envoyer la Déclaration Sociale Nominative (DSN) mensuelle. Vous devez ensuite signaler la présence ou l’absence de l’alternant sur la plateforme SYLAé en saisissant en ligne les attestations de présence des contrats aidés. Chaque mois, l’Agence de Services et de Paiement (ASP) envoie un avis de paiement, consultable directement sur la plateforme SYLAé.
Pour les entreprises de 250 salariés ou plus, après le 31 décembre 2026, l’ASP transmettra une attestation sur l’honneur à compléter afin que l’entreprise puisse déclarer si elle a bien rempli ses obligations en termes d’objectifs. L’ASP effectuera ensuite des contrôles via la DSN pour vérifier la réalisation de ces objectifs.
Depuis le 1er janvier 2019, l’exonération spécifique des cotisations patronales sur les contrats d’apprentissage du secteur privé a été abolie. Toutefois, les rémunérations des apprentis bénéficient de la réduction générale de cotisations renforcée depuis la même date. Bien que l’exonération des cotisations salariales spécifique aux contrats d’apprentissage du secteur privé subsiste, elle est désormais plafonnée à 50 % du SMIC en vigueur pour le mois considéré. e plus, les apprentis dont la rémunération atteint ou dépasse 50% du SMIC sont désormais assujettis à la CSG (9,2%) et à la CRDS (0,5%).
Les employeurs qui optent pour l’embauche d’un apprenti reconnu travailleur handicapé bénéficient d’aides spécifiques :
Le seuil de 250 salariés est déterminé au niveau de l'entreprise dans son ensemble, en tenant compte de tous les établissements.
Les entreprises devront fournir une attestation sur l'honneur et les données de la DSN seront utilisées pour les contrôles.
Les contrats de professionnalisation ne sont plus éligibles aux même aides, que ce soit un CDD ou CDI, sauf pour les personnes de plus de 26 ans ou en situation d'handicape. Concernant les contrats d'apprentissages, CDD et CDI sont éligibles au même titre.
Les employeurs du secteur public ont des aides spécifiques. Concernant les apprentis en situation d'handicape, ils bénéficient d'aides via le FIPHFP.
L'aide est proratisée en fonction du nombre de mois travaillés. Si le contrat est interrompu, les versements cessent.
Une erreur dans la DSN peut entraîner des retards de versement. Il est important de corriger rapidement toute erreur et de contacter l'ASP.