Chaque année, l’État met en place divers dispositifs d’aide financières destinées aux entreprises pour encourager l’embauche des alternants. En 2025, ce secteur connaît plusieurs changements. Mes Allocs vous propose un tour d’horizon des nouveautés applicables à partir du 1er juillet 2025 et des principales aides à l’apprentissage pour les entreprises.
Dès le 1er juillet 2025, les employeurs qui signent un contrat d’apprentissage menant à un diplôme ou titre professionnel de niveau Bac+3 ou supérieur devront s’acquitter d’une contribution forfaitaire de 750 euros. Cette mesure, annoncée par le ministère du Travail, vise à compenser la baisse du soutien financier assuré jusqu’ici par les opérateurs de compétences (OPCO).
Elle s’appliquera uniquement aux contrats conclus à partir de cette date. Le versement de cette somme sera directement géré par le centre de formation d’apprentis (CFA), qui en assurera le recouvrement. L’objectif est de rééquilibrer le financement entre les employeurs et les OPCO, et responsabiliser davantage les entreprises dans la prise en charge des formations supérieures en alternance.
À partir de juillet 2025, les règles de financement appliquées aux contrats d’apprentissage seront plus strictement liées à leur durée effective.
L’ancien système comptabilisait chaque mois entamé comme un mois entier, alors que le nouveau dispositif prévoit un calcul au prorata des jours réellement effectués. Cela signifie que la prise en charge financière par l’OPCO correspondra précisément au temps passé en formation.
Ce changement vise à ajuster le soutien financier aux réalités des contrats, en limitant les excédents de prise en charge liés aux mois partiellement suivis. Cette réforme contribue à une meilleure gestion des fonds alloués à l’apprentissage et encourage une plus grande transparence dans les financements.
L’aide à l’embauche d’un apprenti est soumise à de nouvelles conditions en 2025 :
Les montants de l’aide à l’embauche d’un apprenti ont été révisés en 2025, conformément au décret du 22 février 2025, instaurant de nouvelles règles applicables aux contrats signés à partir du 24 février.
Le montant de l’aide à l’embauche dépend de la taille de l’entreprise :
L’employeur n’a pas de démarche à effectuer pour obtenir l’aide. Il lui suffit de déclarer l’embauche d’un apprenti et de transmettre le contrat d’apprentissage à son OPCO dans un délai maximum de 6 mois suivant la date de signature.
Le mode de dépôt varie selon les opérateurs : cela peut se faire en ligne via leur site web ou par courrier. Une fois reçu, l’OPCO transfère le contrat aux services compétents du ministère de la Formation professionnelle, qui le fait suivre à l’Agence de services de paiement (ASP). La confirmation de transmission équivaut à une validation.
L’aide est versée automatiquement chaque mois, avant le paiement du salaire, dès la signature du contrat d’apprentissage, et ce pendant toute sa durée, dans la limite de 12 mois.
Pour les entreprises de 250 salariés ou plus, une attestation sur l’honneur sera envoyée après le 31 décembre 2026 par l’ASP afin de vérifier le respect des conditions requises. Des contrôles sont effectués, notamment à travers la DSN, pour s’assurer que les engagements en matière d’insertion ont bien été tenus.
Le versement de l’aide s’arrête dès la rupture du contrat d’apprentissage. Le montant de l’aide étant proratisé, l’entreprise n’obtiendra que le montant correspondant aux jours travaillés par l’apprenti.
Les entreprises contribuant à la formation professionnelle pouvaient bénéficier d’une aide de 2 000 € pour l’embauche en contrat de professionnalisation (CDD ou CDI) d’un demandeur d’emploi de 26 ans ou plus. La personne ne devait pas avoir travaillé dans l’entreprise ni remplacer un poste supprimé dans les 6 mois précédents. La demande se faisait auprès de France Travail dans les 3 mois suivant l’embauche.
Depuis le 1er janvier 2019, l’exonération spécifique des cotisations patronales sur les contrats d’apprentissage du secteur privé a été abolie. Toutefois, les rémunérations des apprentis bénéficient de la réduction générale de cotisations renforcée depuis la même date. Bien que l’exonération des cotisations salariales spécifique aux contrats d’apprentissage du secteur privé subsiste, elle est désormais plafonnée à 50 % du SMIC en vigueur pour le mois considéré. e plus, les apprentis dont la rémunération atteint ou dépasse 50% du SMIC sont désormais assujettis à la CSG (9,2%) et à la CRDS (0,5%).
Les employeurs qui recrutent un apprenti en situation de handicap peuvent bénéficier d’aides spécifiques.
Dans le secteur privé, l’Agefiph propose jusqu’à 3 000 € pour un contrat d’apprentissage et 4 000 € pour un contrat de professionnalisation, versés progressivement dès 6 mois. À cela s’ajoute une aide gouvernementale de 6 000 €, quel que soit l’effectif de l’entreprise.
Dans la fonction publique, le FIPHFP prend en charge 80 % du coût salarial et jusqu’à 10 000 € de frais de formation par an. Une prime d’insertion de 4 000 € est prévue en cas d’embauche en CDI après l’apprentissage.
Le seuil de 250 salariés est déterminé au niveau de l'entreprise dans son ensemble, en tenant compte de tous les établissements.
Les entreprises devront fournir une attestation sur l'honneur et les données de la DSN seront utilisées pour les contrôles.
Les contrats de professionnalisation ne sont plus éligibles aux même aides, que ce soit un CDD ou CDI, sauf pour les personnes de plus de 26 ans ou en situation d'handicape. Concernant les contrats d'apprentissages, CDD et CDI sont éligibles au même titre.
Les employeurs du secteur public ont des aides spécifiques. Concernant les apprentis en situation d'handicape, ils bénéficient d'aides via le FIPHFP.
L'aide est proratisée en fonction du nombre de mois travaillés. Si le contrat est interrompu, les versements cessent.
Une erreur dans la DSN peut entraîner des retards de versement. Il est important de corriger rapidement toute erreur et de contacter l'ASP.