Vous êtes fonctionnaire et vous venez de démissionner ou vous y songez ? De ce fait vous vous demandez si vous pourrez bénéficier de l’allocation chômage ? L’équipe de Mes-Allocs vous en dit plus.
01 86 26 77 05
L’allocation chômage ou l’ARE (allocation d’aide au retour à l’emploi) constitue un revenu de remplacement. Cette aide sociale est versée par Pôle Emploi, sous certaines conditions, aux demandeurs d’emploi.
En effet, d’après le code du travail, seuls ceux qui ont été involontairement privés de leur emploi peuvent bénéficier de cette aide financière.
À noter : La rupture conventionnelle ouvre, elle aussi, droit aux allocations chômage.
Pour pouvoir bénéficier de l’ARE, vous devez remplir les conditions suivantes :
À noter : Quelques exceptions à cette règle existe : si le salarié licencié n’atteint pas le nombre de trimestres d’assurance requis, il ne pourra pas bénéficier de l’ARE.
L’ARE est financée en partie par vos cotisations salariales (assurance chômage).
L’allocation chômage est calculée à partir du salaire journalier de référence (SJR). Ce salaire est divisé par le nombre de jours travaillés durant la période de référence de calcul (PRC) :
SJR = salaire de référence / (nombre de jours travaillés x 1,4)
La PRC correspond au temps de travail effectué durant les 12 mois civils précédant le dernier jour de travail payé.
L’allocation est aussi calculée à partir des rémunérations brutes (anciens salaires) et sur la base du principe 1 jour travaillé = 1 jour indemnisé. Le nombre de jours travaillés maximum retenu sur la période de référence est de 261 jours.
Pour chaque mois, les rémunérations prises en compte ne peuvent pas dépasser les 13 712 €.
À noter : Le montant net de votre ARE ne pourra être inférieur à 29,56 €. Si vous suivez une formation prescrite par Pôle Emploi, ce montant minimal passera à 21,04 €. Et il sera au maximum égal à 75 % de votre salaire journalier de référence.
Les agents publics travaillant au sein de l’administration publique et donc au service de l’état, sont appelés : « fonctionnaires ». Ils perçoivent un traitement en guise de rémunération.
Par fonctionnaires on entend tous les agents travaillants pour la fonction publique. Or, dans ce groupe de personnes on peut distinguer les agents titulaires (à savoir les fonctionnaires) des agents non titulaires (vacataires, agents contractuels et auxiliaires).
À noter : Il existe trois types d’agents publics : les agent de la fonction publique territoriale, hospitalière et les fonctionnaires de l’État.
La démission de tout salarié et en particulier celle d’un fonctionnaire doit respecter certaines règles. En effet, pour que votre démission soit reconnue comme valable elle doit être précédée d’une demande de démission.
Cette demande doit exprimer clairement et sans équivoque votre volonté de quitter votre administration ou votre service.
Une vérification de votre bonne compréhension des conséquences de cette demande, pourra d’ailleurs être effectuée au travers d’un entretien avec votre hiérarchie.
Cette vérification est nécessaire dans la mesure où une démission est annulable si elle a été formulée sous la contrainte ou dans un état de détresse psychologique (une dépression, par exemple).
Vous devrez envoyer votre lettre de démission par courrier recommandé avec accusé de réception à votre hiérarchie. Vous avez aussi la possibilité de remettre en main propres cette lettre aux personnes compétentes, contre signature d’une décharge.
À noter : Il n’existe aucun délai minimum légal entre le dépôt de votre demande de démission et votre départ effectif.
Toutefois, votre départ ne se fera que si votre administration accepte votre demande de démission. L’administration dispose d’un délai de 4 mois pour répondre à votre demande.
Une fois acceptée par votre administration, votre démission est irrévocable. Vous perdrez alors immédiatement votre statut de fonctionnaire.
Pour pouvoir travailler à nouveau dans la fonction publique, vous devrez donc passer par un concours ou être recruté sous contrat, .
Si votre administration ne vous fournit aucune réponse dans les 4 mois suivant le dépôt de votre demande de démission, cela ne correspond pas à un rejet implicite de votre demande.
Néanmoins, passé ce délai de 4 mois, sans réponse de la part de votre administration, votre demande de démission ne sera plus valable. Pour poursuivre votre processus de démission, vous devrez formuler une nouvelle demande de démission.
Les agents non titulaires peuvent être considérés comme démissionnaires, sans qu’une demande de démission n’aie été effectuée. En effet, des congés ou une disponibilité, sans demande de réintégration, peuvent être interprétés comme une démission. Si vous êtes fonctionnaire titulaire, ce problème ne se pose pas.
Pour démissionner il vous faudra donc adresser une lettre de démission à votre administration. Cette lettre devra indiquer votre état civil, exprimer votre désir de démission ainsi que la date de votre départ. Vous devrez aussi y décrire le poste que vous occupez, et la date à laquelle vous avez obtenu ce poste.
Votre employeur devra impérativement vous répondre par écrit. S’il est favorable à votre démission, il devra vous communiquez votre date de fin de contrat. Si vous quittez votre emploi, avant d’avoir obtenu l’aval de votre employeur, vous vous exposez à une sanction disciplinaire.
En cas de refus de la part de votre administration vous devrez alors renouveler votre demande ou saisir une commission administrative paritaire.
À noter : Vous avez la possibilité de demander une indemnité de départ volontaire. Cette indemnité est soumise à conditions. Si vous souhaitez en bénéficier vous devrez en faire la demande et attendre qu’elle vous soit versée, avant de démissionner.
Les fonctionnaires stagiaires de l’Etat et hospitaliers doivent par contre, demander leur démission au moins un mois avant la date souhaitée de fin de contrat. Pour les non-titulaires (agents contractuels), le délai de préavis dépend de l’ancienneté.
Pour les fonctionnaires (agents titulaires), aucun délai de préavis n’est imposé.
En cas de démission, vous pourrez percevoir votre pension de retraite de la fonction publique si vous avez au moins 2 ans de services à votre actif. Dans le cas contraire, vous serez réintégré au régime général de la sécurité sociale.
Pour votre certificat de travail et votre solde de tout compte aucun document ne vous sera remis à la fin de votre contrat. Toutefois, vous pourrez faire une demande de délivrance de ces documents.
L’ARE est destinée aux personnes qui ont perdu involontairement leur emploi. Or, un fonctionnaire qui démissionne, met fin de façon volontaire à son contrat de travail.
La démission d’un fonctionnaire n’ouvre donc pas droit à l’allocation d’aide au retour à l’emploi. Seules les démissions “légitimes” permettent aux fonctionnaires démissionnaires de bénéficier de l’ARE.
Par démission légitime, Pôle Emploi entend toutes les démissions résultant d’une des situations suivantes :
Ce principe du motif légitime s’applique aussi aux salariés non fonctionnaires qui souhaitent percevoir des indemnités chômage après une démission.
À noter : Si vous êtes fonctionnaire, il vous est possible de demander une disponibilité ou un temps partiel pour la création ou la reprise d’une entreprise. Pour les agents contractuels, il convient de demander des congés pour créer ou reprendre une entreprise.
Vous ne pourrez donc bénéficier de l’ARE qu’ en cas de démission légitime. Toutefois, d’autres exceptions existent pour les fonctionnaires démissionnaires. En effet, après une période de chômage de 121 jours, ce qui correspond à 4 mois environ, vous pourrez demander à Pôle emploi de réexaminer votre dossier de demande d’ARE.
Si Pôle emploi accepte votre requête, l’allocation d’aide au retour à l’emploi pourra vous être versée à partir du 122e jour de chômage.
Le montant journalier brut de vos allocations chômage sera calculée en ajoutant à une partie fixe (valant 12,05 €), 40,4 % du salaire journalier de référence.
Rappel : Le SRJ, salaire journalier de référence est calculée de la façon suivante :
SJR = salaire de référence / (nombre de jours travaillés x 1,4)
Votre salaire est divisé par le nombre de jours travaillés durant la période de référence de calcul (PRC). La PRC correspond au temps de travail effectué durant les 12 mois civils précédant le dernier jour de travail payé.
À noter : le montant brut de vos allocations chômage, ne pourra être inférieur à 57%, ni supérieur à 75% du salaire journalier de référence.
L’ARE, est une aide de remplacement. Elle ne pourra donc pas vous être versée perpétuellement. En effet, il existe une durée maximale d’indemnisation.
Cette durée d’indemnisation maximale, varie en fonction de votre âge, comme suit :
Rappel : Les personnes ayant atteint l’âge légal de départ à la retraite, 62 ans, ne pourront plus bénéficier des indemnités chômage. Elles devront donc constituer un dossier de retraite.
D’après la règle dite de « la durée d’emploi la plus longue », vous serez indemnisé au titre de votre chômage par votre administration ou par Pôle emploi. En effet, si une convention a été établie entre ces deux structures, votre indemnisation sera à la charge du Pôle emploi ou de votre administration.
En effet, si vous avez travaillé plus longtemps en tant qu’agent de la fonction publique qu’en tant que salarié du secteur privé, la charge de votre indemnisation incombera à votre administration.
Tandis que si vous avez travaillé plus longtemps en tant que salarié (secteur privé), Pôle emploi devra vous verser vos allocations chômage.
L’ARE est versé mensuellement à ses ayants droits. Généralement, avant ou au plus tard le 5 de chaque mois. Le montant de votre allocation dépend de votre situation du mois précédent. Par exemple vos informations actualisés du mois de mars serviront de base au calcul du montant de l’aide que vous percevrez en avril.
À noter : Sous certaines conditions, des acomptes ou des avances peuvent être demandés aux services en charge du versement de votre chômage.
Si vous êtes fonctionnaire et que vous venez de démissionner, vous pourrez bénéficier de l’ARE, à condition de remplir toutes les conditions détaillées ci-avant. Il vous faudra donc vous inscrire impérativement, via une procédure en ligne en tant que demandeur d’emploi.
À noter : Entre votre inscription et le premier versement de votre allocation chômage, il vous faudra prévoir un délai de carence minimal de 7 jours.
Néanmoins, si au cours des 12 mois précédents votre nouvelle demande vous avez déjà dû respecter ce délai de carence, il ne sera plus appliqué.
Une démission peut être considérée comme légitime si elle survient après que vous ayez été victime d'actes délictueux sur votre lieu de travail, par exemple. Il existe une longue liste de démissions dites légitimes.
Lire la suite
Comme pour tout travailleur, un fonctionnaire doit respecter certaines règles lors de sa démission. En effet, il doit, par exemple, envoyer sa lettre de démission à son administration par lettre recommandée avec avis de réception.
Lire la suite
Seules les personnes ayant invoqué un motif légitime lors de leur démission, peuvent bénéficier d'allocations chômage. La rupture conventionnelle ouvre aussi droit au chômage.
Lire la suite
Un fonctionnaire, comme tout autre travailleur, a le droit de percevoir des allocations chômage.
Si vous démissionnez et que vous invoquez lors de votre démission, un motif considéré comme légitime, vous pourrez bénéficier de l'allocation d'aide au retour à l'emploi.