Lorsque vous perdez un proche, devoir gérer les frais de succession des comptes bancaires est un fardeau en plus pour vous. Les montants de ces frais de succession sont souvent disparates en plus entre les différents établissements bancaires. Mais bonne nouvelle, une loi encadre ces frais pour que les banques ne vous fassent pas payer une somme indécente. Voici tout ce qu’il faut savoir.
Lorsqu’une personne décède, les droits de succession s’ouvrent et la banque doit procéder à tout un tas de démarches :
Toutes ces opérations effectuées par la banque sont facturées comme « frais bancaires de succession ». Il s’agit en fait des coûts liés au traitement administratif du décès, et non d’un impôt, même si cela peut donner cette impression lorsque la banque prélève automatiquement la somme sur les comptes du défunt.
En effet, depuis le 13 novembre 2025, ces frais de succession bancaire sont plafonnés à hauteur de 1 % du montant total des comptes bancaires et de la valorisation des produits d’épargne du défunt. Mais quoi qu’il en soit, le montant de ces frais de succession ne doit pas dépasser 850 euros. La banque ne peut donc vous prendre plus que 1 % des économies du défunt, et jamais plus de 850 €.
D’ailleurs, en fonction de l’évolution de l’inflation en France, ce montant pourra être revalorisé au 1er janvier 2026 comme tous les ans.
Le montant des frais de succession ne peut pas excéder 850 euros ou 1 % du montant total :
À noter qu’en tant qu’héritier, vous pouvez avoir accès au fichier national des comptes bancaires et assimilés (Ficoba), pour être certain que tous les comptes de la personne décédée sont clôturés.
Dans certains cas, il est même possible que les frais de succession bancaire soient totalement gratuits. Voici les trois cas possibles :
Il est possible que des successions soient considérées comme complexes dans certains cas :
La succession comporte un élément d’extranéité. C’est-à-dire que le défunt vivait à l’étranger, l’un des héritiers vit actuellement à l’étranger, le domicile fiscal du défunt ou de l’héritier n’est pas en France, ou une partie de la succession dépend d’une loi étrangère.
Juste avant la réforme en vigueur depuis le 13 novembre 2025, les frais de succession facturés pouvaient être très disparates entre les différents établissements bancaires. Le nombre d’épargnes du défunt pouvait aussi faire augmenter la note. D’autres banques facturent selon un forfait, sans prendre en compte les différents critères. En général, les frais dépendent du montant des avoirs, avec des tranches. Selon Vie-publique.fr, les frais pouvaient atteindre 500 euros rien que pour une succession de 20 000 euros.
Si vous aviez un compte bancaire commun avec votre conjoint(e), il reste ouvert sauf s’il y a une opposition des héritiers du cotitulaire défunt.
Contrairement au compte commun, le compte indivis nécessite l’accord de tous les titulaires pour qu’une opération soit réalisée. Donc les sommes présentes sur ce compte au moment du décès de votre partenaire sont automatiquement gelées.
Le ou la conjoint(e) peut avoir accès aux comptes bancaires pour des dépenses urgentes (et même si le compte est bloqué) :
Lorsque vous êtes héritier, certaines démarches sont indispensables pour permettre à la banque du défunt de bloquer puis de clôturer ses comptes. Voici les étapes à suivre :
Vous pouvez contacter le conseiller bancaire du défunt si vous estimez que les frais bancaires prélevés sont beaucoup trop élevés, et ne respectent pas la nouvelle réglementation en place depuis le 13 novembre 2025. Il est alors possible de négocier directement avec l’établissement bancaire concerné.
La contestation a de bonnes chances d’avoir une issue favorable si :
Lorsque vous héritez de l’argent placé sur un compte bancaire, vous devez payer des droits de succession. Le montant dépend :
Chaque héritier bénéficie d’un abattement personnel (100 000 pour un enfant par exemple).
Alors, combien devez-vous payer ? Voici le barème pour les héritiers directs :
| Tarif applicable | Barème |
| Pas au-dessus de 8 072 € | 5 % |
| Entre 8 072 € et 12 109 € | 10 % |
| Entre 12 109 € et 15 932 € | 15 % |
| Entre 15 932 € et 552 324 € | 20 % |
| Entre 552 324 € et 902 838 € | 25 % |
| Entre 902 838 € et 1 805 677 € | 30 % |
| Au-dessus de 1 805 677 € | 35 % |
Voici le barème pour les frères et sœurs :
| Tarif applicable | Barème |
| En-dessous de 24 430 € | 35 % |
| Au-dessus de 24 430 € | 45 % |
Pour les parents jusqu’au 4ᵉ degré, ils sont taxés à hauteur de 55 %. C’est 60 % ensuite pour les autres héritiers.
Les frais bancaires de succession sont désormais plafonnés à 1 % du montant total des comptes du défunt, sans jamais dépasser 850 €. Et dans certains cas, ils sont même totalement gratuits, notamment si le défunt était mineur ou si les avoirs sont inférieurs à 5 910 €.
Oui, la banque peut prendre des frais de succession pour traiter la fermeture des comptes du défunt. Depuis le 13 novembre 2025, ces frais sont encadrés : ils sont plafonnés à 1 % des avoirs, dans la limite de 850 €, et même gratuits dans plusieurs situations.
Vous pouvez éviter les frais bancaires de succession dans trois cas : si le défunt était mineur, si ses avoirs sont inférieurs à 5 910 €, ou si les héritiers présentent une attestation ou un acte de notoriété et que la succession est simple.
La banque bloque d’abord les comptes dès qu’elle est informée du décès, puis les héritiers doivent fournir un acte de notoriété ou une attestation pour prouver leur identité. Une fois les documents validés, la banque transfère les fonds aux héritiers et clôture les comptes du défunt.
Si vous héritez d’argent, vous devez payer des droits de succession, sauf si vous êtes le conjoint ou le partenaire de Pacs (vous êtes alors totalement exonéré). Le montant dépend de votre lien avec le défunt : après un abattement, votre part est taxée selon un barème qui peut aller de 5 % à 45 % pour les héritiers directs, et jusqu’à 60 % pour les héritiers plus éloignés.
Depuis le 13 novembre 2025, ces frais sont plafonnés à 1 % des avoirs, sans dépasser 850 €, et ils sont même gratuits dans plusieurs situations (mineur, faible montant, succession simple).