Lorsqu’on perd son emploi, il est essentiel de savoir à quelle indemnisation s’attendre. Si vous perceviez un salaire de 2200€ net, vous vous demandez sûrement combien vous toucherez au chômage. Le montant de l’Allocation de Retour à l’Emploi (ARE) dépend de plusieurs critères, notamment votre ancien salaire, la durée de cotisation et les règles de calcul appliquées par France Travail. Découvrez comment est calculé votre chômage et à combien s’élèvent vos allocations chômage après un salaire net de 2 200€.
Le montant des allocations chômage est calculé sur la base du salaire journalier de référence (SJR), qui est lui-même déterminé à partir du salaire brut perçu avant la perte d’emploi. En effet, France Travail ne se base pas directement sur le salaire net, mais sur la rémunération brute des 12 derniers mois travaillés, en prenant en compte les primes et autres rémunérations exceptionnelles.
Si vous perceviez un salaire net de 2 200€, cela équivaut à un salaire brut d’environ 2 821 €. À partir de ce montant, France Travail applique une formule pour calculer votre indemnité journalière :
La méthode la plus avantageuse pour le demandeur d’emploi est retenue.
Sur la base d’un salaire brut d’environ 2 821 €, le salaire journalier de référence (SJR) est estimé à 92,75 €. L’indemnité journalière serait donc estimée à 52,87 €, soit un montant mensuel brut de 1 586 €, versé sur la base de 30 jours calendaires. Les prélèvements sociaux (CSG et CRDS) sont d’environ 3%, donc le montant net estimé est d’environ 1 538 €.
L’allocation chômage après un salaire net de 2 200€ est donc estimée à 1 538 € net.
| Salaire net | Allocation chômage mensuelle nette estimée |
| 1 200 € | 978 € |
| 1 300 € | 1 028 € |
| 1 400 € | 1 077 € |
| 1 500 € | 1 127 € |
| 1 600 € | 1 176 € |
| 1 700 € | 1 226 € |
| 1 800 € | 1 276 € |
| 1 900 € | 1 328 € |
| 2 000 € | 1 398 € |
| 2 100 € | 1 468 € |
| 2 200 € | 1 538 € |
| 2 300 € | 1 608 € |
| 2 400 € | 1 678 € |
| 2 500 € | 1 748 € |
| 2 600 € | 1 818 € |
| 2 700 € | 1 888 € |
| 2 800 € | 1 958 € |
| 2 900 € | 2 028 € |
| 3 000 € | 2 097 € |
Le montant et la durée des allocations chômage dépendent notamment de la durée d’affiliation, c’est-à-dire du temps travaillé au cours des 24 derniers mois (ou 36 derniers mois pour les personnes âgées d’au moins 55 ans à la fin du contrat). Plus vous avez travaillé longtemps, plus votre durée d’indemnisation sera élevée, dans la limite de 18 mois (548 jours) pour les moins de 55 ans, 22,5 mois (685 jours) pour les 55 et 56 ans, et 27 mois (822 jours) pour les 57 ans et plus.
Depuis le 1er avril 2025, la durée maximale d’indemnisation est allongée pour les demandeurs d’emploi âgés de 55 ans et plus. De plus, certaines aides complémentaires peuvent être accordées en fonction de la situation familiale (enfants à charge, situation de handicap, etc.), mais elles ne modifient pas la durée d’indemnisation.
Si vous avez perçu une indemnité de licenciement (économique ou pour motif personnel), celle-ci n’affecte pas directement le montant de vos allocations chômage. Toutefois, en cas d’indemnité supra-légale (c’est-à-dire une somme versée en plus du minimum légal), un délai de carence supplémentaire peut être appliqué avant le début du versement de l’ARE.
Avant de commencer à toucher votre allocation, France Travail (anciennement Pôle Emploi) applique :
Pour percevoir l’ARE, il faut avoir travaillé au moins 6 mois (soit 130 jours ou 910 heures) au cours des 24 derniers mois si vous avez moins de 55 ans ou des 36 derniers mois si vous avez 55 ans ou plus.
Bien que les règles de base concernant le calcul des indemnités chômage soient claires, il existe plusieurs exceptions qui peuvent affecter le montant ou les conditions d’attribution des allocations. Ces exceptions concernent des situations particulières, telles que :
Dans le cas où le licenciement est injustifié ou si le contrat de travail est rompu en raison d’une situation exceptionnelle (comme un licenciement économique), l’indemnisation peut être revue et ajustée. Cela peut parfois conduire à une indemnisation plus favorable que celle initialement calculée.
Les travailleurs ayant des contrats courts ou intermittents peuvent avoir droit à des indemnités chômage, mais la durée d’indemnisation peut être réduite. Les périodes d’interruption entre les contrats sont également prises en compte dans le calcul de la durée d’indemnisation, ce qui peut parfois affecter le montant final.
En cas de rupture conventionnelle, les règles sont spécifiques. Bien que le salarié ait droit à des indemnités de chômage, la durée et le montant peuvent être modifiés en fonction des négociations entre l’employeur et le salarié, et de l’accord signé.
En plus de l’ARE, d’autres aides peuvent être accordées :
Si vous retrouvez un emploi à temps partiel, vous pouvez cumuler une partie de vos allocations avec votre nouveau salaire. France Travail ajuste alors le montant de l’ARE en fonction de votre nouvelle rémunération.
Le cumul des allocations chômage avec un revenu d’activité est limité : le total de votre allocation chômage et de votre nouveau salaire brut ne peut pas excéder le montant de votre ancien salaire brut. Par exemple, si vous touchiez un salaire brut de 2 500 €, vous pouvez cumuler un revenu d’activité avec l’allocation chômage, tant que le total ne dépasse pas cette somme. Depuis le 1er avril 2025, la durée pendant laquelle il est possible de cumuler l’ARE avec un emploi non salarié est restreinte à 60 % du solde des droits restants. En ce qui concerne les emplois salariés, le plafond de cumul reste le même, soit égal à votre ancien salaire brut.
Si vous travaillez à temps partiel, France Travail (anciennement Pôle Emploi) réduira le montant de votre allocation chômage en fonction de vos revenus d’activité. Le calcul est effectué sur la base du salaire brut que vous percevez. 70 % de ce revenu est déduit du montant de votre allocation mensuelle, puis le résultat est divisé par le montant de votre allocation journalière pour déterminer le nombre de jours indemnisés dans le mois. Enfin, L’allocation est ajustée de manière à ce que la somme des deux (allocation et salaire) reste conforme au plafond mentionné ci-dessus.
Le temps partiel ou activité réduite permet de cumuler chômage et salaire. Toutefois, il est important de ne pas reprendre une activité à temps plein, car cela entraînerait la suspension de vos droits aux allocations chômage. France Travail permet donc un cumul partiel de manière à encourager la reprise d’emploi progressive.
Le cumul est autorisé tant que vous remplissez les conditions, mais il est aussi limité dans le temps. En effet, le nombre de jours indemnisés par France Travail diminuera à mesure que vous percevrez un salaire supplémentaire, puisqu’il est calculé en fonction de votre activité professionnelle. Cela incite à la reprise rapide d’une activité stable, tout en offrant un soutien financier durant la transition.
Le montant de l’ARE varie selon votre situation. En moyenne, avec un salaire net de 2200€, vous pouvez percevoir environ 57% de votre ancien salaire brut, soit entre 1200€ et 1400€ net par mois après déduction de la CSG et CRDS.
Le montant de l’ARE est calculé à partir du salaire journalier de référence (SJR). L’indemnisation correspond à 40,4% du SJR + une part fixe ou 57% du SJR, selon la méthode la plus avantageuse.
La durée d’indemnisation dépend de la durée de cotisation. Si vous avez travaillé au moins 6 mois, vous pourrez être indemnisé pendant 6 à 24 mois selon votre âge et votre parcours professionnel.
L’ARE est soumise à la CSG (6,2%) et à la CRDS (0,5%), ce qui réduit légèrement le montant net perçu. Toutefois, ces prélèvements ne s’appliquent pas si vos allocations sont inférieures à une certaine limite de revenu.
Oui, il est possible de cumuler une activité partielle avec le chômage sous certaines conditions. Pôle emploi adapte alors vos allocations en fonction de votre nouveau revenu pour maintenir un soutien financier.
Oui, vous pouvez utiliser le simulateur Mes Allocs pour estimer précisément vos droits en fonction de votre situation personnelle et professionnelle.