Plusieurs aides sociales sont mises à disposition des personnes handicapées. Elles s’adressent aux adultes, enfants et aux personnes âgées.
Elles peuvent prendre la forme d’aides financières, d’aide technique (aménagement du logement) ou humaine (recours à un salarié), notamment pour le PCH.
L’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH), versée par la CAF ou la MSA, a pour but d’aider t les parents en charge d’en enfant en situation de handicap. L’AEEH prend en charge :
La demande d’AEEH doit être adressée à la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées). Il suffit de remplir un formulaire, en joignant les justificatifs suivants :
Le montant de l’AEEH est de 135,13 € par mois. Sachez que des aides complémentaires peuvent être accordées sous certaines conditions.
Vous pouvez bénéficier d’un complément pour enfant handicapé, si vous :
Ce complément s’ajoute à l’allocation de l’enfant handicapé (AEEH), dont le montant est de 131,81€ au 1er janvier 2018. Il est versé par la Caisse d’allocations familiales (CAF). Néanmoins, il faut faire la demande à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH).
Concernant le montant de ce complément, il varie en fonction de :
Il est ainsi compris entre 101,35 euros et 1 146,69 euros par mois. Par ailleurs, une majoration peut vous être accordée : elle peut aller de 54,90 euros à 451,84 euros par mois. Vous pouvez y avoir recours, si vous élevez seul(e) un enfant qui a besoin en permanence de la présence d’une personne à ses côtés.
L’allocation aux adultes handicapées (AAH) est un dispositif distribué par la CDAPH (Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées). Les conditions pour l’obtenir sont les mêmes que pour l’AAEH, qui permet à une personne en situation de handicap de bénéficier d’un minimum de ressources.
Le montant de l’AAH est à ce jour de 919,86 €.
Le complément de ressources AAH est une prestation forfaitaire, qui accompagne l’allocation aux adultes handicapés (AAH). Ce complément sert à constituer ce qui est appelé la “garantie de ressources”.
Il est octroyé par la CDAPH en fonction des conditions suivantes :
Il est destiné à compenser l’absence prolongée de revenus du bénéficiaire, qui est dans l’impossibilité de travailler du fait de son handicap.
Pour obtenir ce complément de ressources, il faut aller à la MDPH et remplir le formulaire fourni, accompagné des pièces justificatives demandées.
Le montant de cette aide s’élève à 179,31 €. Elle est attribuée pour une duré de 1 à 5 ans. Ce financement peut être prolongé si l’état de santé du bénéficiaire l’exige. Elle est versée par la CAF ou la MSA.
La majoration pour la vie autonome est une prestation forfaitaire mensuelle qui s’ajoute à l’allocation aux adultes handicapés (AAH).
Elle permet aux personnes en situation de handicap vivant dans un logement de faire face aux dépenses que cela implique.
L’octroi de cette aide est soumis à conditions :
Le montant de la majoration pour la vie autonome s’élève à 104,77 € par mois en 2018. La prestation est versée par la CAF ou la MSA.
Depuis 2019, le gouvernement a fusionné le complément de ressources AAH et la majoration pour la vie autonome.
La prestation de compensation du handicap (PCH) s’adresse aux personnes handicapées vivant à domicile ou chez un aidant familial.
Elle est versée par le département et attribuée par le CDAPH, à vie sur l’état du bénéficiaire ne s’améliore pas. La PCH est une aide qui regroupe en réalité 6 prestations :
Pour chacune d’entre elles, la prise en charge peut être effectuée à taux plein ou à taux partiel.
Taux de prise en charge de l'aide humaine :
Aides concernées | Prise en charge à taux plein | Prise en charge à taux partiel |
Emploi direct d’une tierce personne |
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Recours à un service mandataire |
ou
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ou
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Accueillant familial |
ou
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ou
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L’aide technique sert à financer l’achat ou la location de matériel pour une personne en situation de handicap (un fauteuil roulant, par exemple).
Le remboursement de l’aide dépend de sa présence sur la liste des produits et prestations remboursables (LPPR) par la Sécurité sociale. Renseignez-vous auprès de votre caisse maladie pour plus d’informations.
Aides | Prise en charge à taux plein | Prise en charge à taux partiel |
Aide inclues dans la LPPR | À 100 % dans la limite de 3 960 € pour 3 ans.
Si l’aide technique est d’au moins 3 000 €, ce seuil est majoré des tarifs concernés, après déduction attribuée par la Sécurité sociale.
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À 80 % dans la limite de 3 960 € par période de 3 ans |
Aide ne figurant pas sur la LPPR | À 75 % dans la limite de 3 960 € par période de 3 ans |
À 75 % dans la limite de 3 960 € pour 3 ans |
Ce financement regroupe l’aménagement de votre automobile et les surcoûts liés aux trajets.
Pour en bénéficier, vous devez détenir un permis, affichant la mention restrictive d’un poste de conduite adapté.
Les surcoûts liés aux trajets peuvent également être pris en charge s’il s’agit :
ou
Taux de prise en charge de l'aide au transport :
Aides | Prise en charge à taux plein | Prise en charge à taux partiel |
Frais d’aménagement du véhicule jusqu’à 1 500 € | À 100 %
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À 80 % |
Frais d’aménagement du véhicule supérieurs à 1 500 € | À 75 %, limité à 5 000 € sur une période de 5 ans |
À 75 %, limité à 5 000 € sur une période de 5 ans |
Ces aides sont destinés à la réalisation de travaux devant compenser vos limitations d’activité, définitives ou provisoires. Si elles sont provisoires, vos limitations d’activité doivent avoir une durée prévisible d’au moins 1 an.
Cette aide peut aussi s’appliquer au domicile de la personne qui vous héberge, s’il s’agit :
Les frais de déménagement peuvent également être pris en charge.
Taux de prise en charge de l'aménagement du logement :
Aides | Prise en charge à taux plein | Prise en charge à taux partiel |
Travaux jusqu’à 1 500 € | À 100 % dans la limite de 10 000 € par période de 10 ans
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À 80 % dans la limite de 10 000 € par période de 10 ans |
Travaux supérieurs à 1 500 € | À 50 % dans la limite de 10 000 €par période de 10 ans | À 50 % dans la limite de 10 000 €par période de 10 ans |
Taux de prise en charge des aides spécifiques et exceptionnelles :
Aides | Prise en charge à taux partiel et plein |
Charges spécifiques | À 75 % dans la limite de 100 € par mois
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Charges exceptionnelles | À 75 % dans limite de 1 800 € par période de 3 ans |
Cette prestation sert à acquérir et entretenir un animal domestique (un chien d’aveugle, notamment). Il doit cependant avoir été éduqué par des éducateurs qualifiés.
Dans la limite de 3 000 € par période de 5 ans, le remboursement peut atteindre :
L’aide sociale à l’hébergement (ASH) correspond à la prise en charge d’une partie des frais (ou de leur totalité) d’hébergement d’une personne âgée, handicapée ou non. Elle peut être placée en établissement ou chez un accueillant familial. Elle est versée par le département.
Si la personne âgée bénéficiaire souffre d’une perte d’autonomie, vous pouvez avoir recours à l’aide personnalisée à l’autonomie (APA).
Le dossier de demande d’ASH peut être retiré auprès de la mairie ou du centre communal d’action sociale (CCAS) de la commune où la personne âgée demeure. Vous pouvez avoir accès aux coordonnées des CCAS en mairie.
L’ASH ne correspond pas à une somme précise versée chaque mois. Il s’agit d’une prise en charge des frais d’hébergement non couverts par les revenus du bénéficiaire.
L’ASH fonctionne comme un versement complémentaire à la partie des revenus du bénéficiaire qui servent à payer l’établissement (90% de ces revenus). Ce sont ces deux éléments qui forment le prix total de l’hébergement.
90% des revenus du bénéficiaire + 10% d’aide sociale à l’hébergement = prix total de l’hébergement
Les aides sociales pour les personnes handicapées regroupent des dispositifs à destination des adultes, des enfants et des retraités. On y trouve : - L’aide sociale à l’hébergement (ASH); - La prestation de compensation du handicap (PCH), qui inclut notamment des aides humaines, techniques et animalières; - L'allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) - L'allocation aux adultes handicapés (AAH) - Le complément de ressources AAH et la majoration pour la vie autonome (MVA), qui complètent l'AAH.
Les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) attribuent principalement des aides aux adultes handicapées. Parmi elles, l'allocation pour adultes handicapés AAH, la prestation de compensation du handicap (PCH) et la majoration pour la vie autonome (MVA).
Les aides financières pour les situation de handicap sont accessibles à la maison départementale des personnes handicapées MDPH. Pour l'ASH par exemple (attribuée notamment sous conditions de ressources), il faut se rendre au centre communal d'action sociale (CCAS) près de chez vous ou en mairie. Elles sont généralement versées par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH). Elle est notamment en charge de l'allocation d'éducation de l'autonomie des personnes handicapées CDAPH.
Les handicaps reconnus appartiennent aux catégories suivantes : - les maladies invalidantes (VIH, asthmes, allergies, rhumatismes, maladies cardiovasculaires, etc); - le handicap moteur (amputations, infirmité motrice cérébrale, spina bifida, myopathie etc); - le handicap sensoriel, visuel (cécité et malvoyance,amblyopie, achromatopsie) et auditif (mal entendant); - le handicap psychique (troubles obsessionnels compulsifs, l’hypochondrie etc); - les tailles handicapantes (obésité et nanisme)
Si vous êtes reconnu en tant que travailleur handicapé (par la reconnaissance de qualité de travailleur handicapé, RQTH) vous bénéficiez de soutien qui favorisent votre insertion professionnelle (Pôle Emploi, les aides de l'Agefiph), qu'il s'agisse de formations ou de financement de matériel pour votre activité.
Les personnes reconnus comme travailleurs handicapés le sont dans les cas suivants : - si l'handicap remonte à la naissance ; - si l'handicap est survenu suite à une maladie ou un accident. La reconnaissance de qualité de travailleur handicapé (RQTH) est attribuée pour une durée de 10 ans, selon les textes de loi.
La loi, plus exactement l’article L5212-13 du Code du travail, fixe des catégories de profils reconnus comme travailleur handicapé : - les travailleurs reconnus handicapés par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH); - les victimes d’accident du travail ou de maladie professionnelle ayant une incapacité permanente d’au moins 10%, titulaires d’une rente au titre d’un régime de protection sociale obligatoire ou au titre des dispositions régissant les agents publics; - les titulaires d’une pension d’invalidité à condition que cette invalidité réduise au moins des deux tiers leur capacité de travail ou de gain; - les bénéficiaires mentionnés à l’article L. 241-2 du Code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de la guerre; - les sapeurs-pompiers volontaires, titulaires d’une allocation ou d’une rente d’invalidité octroyée en cas d’accident survenu ou de maladie contractée en service; - les titulaires de la carte mobilité inclusion portant la mention « invalidité »; - les titulaires de l’Allocation adulte handicapé (AAH).
Le salaire d'un travailleur handicapé de l'endroit où il exerce. Ainsi, dans une entreprise ordinaire, le travailleur handicapé est payée autant que ses collègues valides, pour le même poste. L'employeur peut faire appel aux aides au titre de la lourdeur du handicap, comme l'aide de l'Agefiph. Dans une entreprise adaptée, les travailleurs handicapés sont rémunérés selon un montant qui ne peut ne peut être inférieur au SMIC.