De plus en plus de Français font le choix de passer leur retraite à l’étranger. Que ce soit pour profiter d’un climat plus doux, bénéficier d’un coût de la vie plus avantageux ou simplement changer d’air, les raisons sont nombreuses. Mais s’installer hors de la France ne s’improvise pas, et soulève de nombreuses questions quand on est à la retraite : comment continuer à percevoir sa pension depuis l’étranger ? Quelles démarches administratives faut-il entreprendre ? Quelle couverture santé prévoir une fois installé dans le pays ? Et surtout, quelle fiscalité s’appliquera aux revenus de retraite ? Mes Allocs vous explique tout ce que vous devez savoir sur la retraite à l’étranger.
Oui, il est tout à fait possible de toucher sa retraite française tout en vivant à l’étranger. Chaque année, plus d’un million de retraités français reçoivent leur pension dans leur pays d’accueil. Cependant, il est nécessaire de respecter certaines conditions et de fournir des documents spécifiques pour continuer à percevoir vos droits.
S’expatrier à la retraite peut offrir une meilleure qualité de vie, grâce à un climat agréable, un coût de la vie plus abordable et une vie sociale enrichissante. Certains choisissent également de se rapprocher de leur famille installée à l’étranger ou d’explorer de nouvelles cultures.
Parmi les destinations favorites : la retraite au Portugal, en Espagne, au Maroc, en Thaïlande ou encore en Tunisie. Ces pays allient proximité géographique, climat doux, coût de la vie réduit et fiscalité avantageuse.
Avant de partir, renseignez-vous sur :
Pour recevoir votre pension à l’étranger, vous devez :
Cette attestation permet à la CNAV de continuer à vous verser votre pension.
La prise en charge de vos soins varie selon votre pays de résidence :
En vivant hors de France, vous êtes exonéré des prélèvements suivants :
Une cotisation maladie peut être prélevée si vos soins sont pris en charge par un régime français. Cette cotisation dépend du pays de résidence et des accords en vigueur.
Des conventions internationales permettent la continuité des droits de santé pour les retraités. En cas de doute, rapprochez-vous de votre caisse d’assurance maladie ou de la CFE.
Lorsqu’un Français travaille à l’étranger, il est en principe affilié au régime de retraite de son pays d’accueil et y cotise obligatoirement. Cela signifie que la pension de retraite sera versée selon les règles locales.
Un expatrié peut aussi choisir de cotiser volontairement à une caisse française, en plus de son régime local. Cela permet de continuer à acquérir des droits à la retraite en France.
Dans l’UE (ainsi qu’en Norvège, Suisse, Islande et Liechtenstein), chaque pays dans lequel vous avez travaillé vous versera une pension, calculée selon ses propres règles. Les montants seront additionnés pour former votre retraite globale. En cas de revenus insuffisants, la France peut compléter jusqu’au minimum vieillesse.
La France a signé des accords bilatéraux avec 36 pays (dont le Maroc, le Canada, les États-Unis ou encore le Sénégal). Ces conventions permettent de totaliser les périodes travaillées dans différents pays pour l’ouverture des droits à la retraite.
Dans ce cas, aucune coordination n’est prévue. Vous pouvez cotiser uniquement dans le pays d’accueil, ou bien choisir une affiliation volontaire à une caisse française (comme la CFE) pour continuer à bénéficier d’une retraite en France.
Pour cotiser volontairement à la retraite de base, l’expatrié doit adhérer à la Caisse des Français de l’Étranger (CFE). Cela lui permet de maintenir ses droits à la retraite en France, même sans y résider.
En plus de la CFE, les expatriés peuvent cotiser à :
Si vous êtes résident fiscal à l’étranger, vous pouvez être exonéré d’impôts en France selon les conventions fiscales. Toutefois, la pension reste imposable dans le pays de résidence.
Vous pouvez télécharger un relevé de pension depuis votre espace personnel sur le site de votre caisse de retraite. Ce document est recevable par les autorités étrangères.
Avec le prélèvement à la source, l’impôt est déduit directement. Selon votre résidence fiscale, vous pouvez demander une dispense ou un ajustement auprès des impôts français.
Les expatriés peuvent racheter des trimestres correspondant à des périodes non cotisées à la retraite française (travail à l’étranger, études supérieures, périodes d’inactivité).
Depuis 2011, le tarif est identique à celui des trimestres pour études. Il est possible de racheter jusqu’à 80 trimestres. Le rachat doit porter en priorité sur les périodes les plus anciennes.
Le rachat partiel permet d’augmenter le montant de sa retraite. Il peut être stratégique pour atteindre le nombre de trimestres requis pour une retraite à taux plein.
Les séniors sont souvent en quête d’une meilleure qualité de vie et d’un climat plus clément.
La première étape avant de prendre la décision de passer sa retraite à l’étranger est de bien s’informer sur les règles applicables dans le pays d’accueil.
Si vous souhaitez être retraité expatrié et que vous choisissez de partir vivre à l’étranger, il faut tout d'abord signaler votre nouvelle adresse.
La couverture santé des expatriés dans le pays de résidence va varier selon les Etats.
Avec le prélèvement à la source, vous payez directement votre impôt sur le revenu au montant où vous percevez votre retraite.
Un expatrié a la possibilité de racheter des trimetres correspondant à la période pendant laquelle il a travaillé à l'étranger.