Chômage temps partiel : conditions et montant de l’ARE

Allocation chômage à temps partiel : quel est le calcul ?

France Travail calcule vos droits de la même manière qu’après un emploi à temps plein, mais en appliquant un coefficient temps partiel qui ajuste votre allocation à votre durée de travail.

Combien d’heures faut-il travailler pour toucher le chômage après un temps partiel ?

Pour bénéficier de l’ARE, vous devez avoir travaillé au moins 130 jours OU 910 heures, c’est-à-dire environ 6 mois, sur la période de référence (qui est de 24 mois si vous avez moins de 55 ans et de 36 mois si vous avez plus de 55 ans).

Comment le SJR est calculé pour un travail à temps partiel ?

Le calcul de votre salaire journalier de référence (SJR) est le suivant :

SJR = salaire de référence / (nombre de jours travaillés).

Le simulateur Mes Allocs s’appuie sur cette même méthode de calcul. Pour chaque mois, les rémunérations prises en compte ne peuvent pas dépasser 15 700 €.

Calcul du coefficient temps partiel

Le coefficient temps partiel permet d’ajuster votre allocation à votre durée de travail hebdomadaire.

Coefficient = heures travaillées par semaine / 35 heures (ou / durée conventionnelle si elle est différente).

Ce coefficient est appliqué :

• À la partie fixe de l’allocation (13,18 € dans la règle générale),
• À l’allocation journalière minimale,
• Et à certaines retenues sociales.

France Travail retient le montant le plus élevé entre : 40,4 % du SJR + (13,18 € × coefficient) ou 57 % du SJR. L’allocation ne peut jamais dépasser 75 % du SJR. Si le résultat est inférieur au montant minimal, France Travail applique l’allocation minimale ajustée au coefficient.

Peut-on s’inscrire à France Travail quand on est en CDI à temps partiel ?

Peu importe la nature ou la durée du contrat (CDI ou CDD), vous pouvez cumuler allocations et salaire mensuel de votre emploi à temps partiel. À temps partiel, ai je droit au chômage ? La réponse est donc oui.

Pour percevoir un complément ARE, vous devez :

• Avoir des droits ouverts,
• Rester inscrit comme demandeur d’emploi,
• Déclarer chaque mois votre activité et vos revenus.

Quelles aides possibles pendant une activité à temps partiel ?

La prime d’activité

La prime d’activité est un complément de revenus versé par la CAF ou la MSA. Elle est destinée aux travailleurs aux revenus modestes, qu’ils soient salariés, indépendants, étudiants salariés ou apprentis.

Temps partiel : êtes-vous éligible ?

Oui. La prime d’activité est ouverte aux personnes qui ont des revenus modestes, ce qui inclut la plupart des personnes travaillant :

• À mi-temps,
• À temps partiel subi,
• Ou même à quart temps.

Le montant dépend de vos salaires, de votre foyer et des autres ressources du ménage.

Démarches

La demande se fait en ligne :

• Sur caf.fr,
• Ou sur le site de la MSA si vous dépendez du régime agricole.

Le versement est mensuel et peut être cumulé avec un salaire à temps partiel et, dans certains cas, un complément ARE.

Cumul de l’ARE avec un temps partiel

Si vous êtes encore en activité mais à durée réduite, vous pouvez percevoir une partie de l’ARE pour compléter votre salaire.

Ce cumul est possible dans les situations suivantes :

• Activité salariée occasionnelle ou réduite,
• Activité non salariée ponctuelle,
• Activité en micro-entreprise,
• Cumul avec plusieurs petits temps partiels.

France Travail applique alors la règle suivante :

ARE versée = ARE mensuelle – 70 % du salaire brut à temps partiel.

Le total salaire + ARE ne doit jamais dépasser votre ancien salaire.

Les aides au logement

Si votre salaire à temps partiel est faible, vous pouvez obtenir ou voir augmenter :

• L’APL (Aide personnalisée au logement),
• L’ALF (allocation logement familiale),
• Ou l’ALS (allocation logement sociale).

Ces aides dépendent exclusivement de vos ressources et de votre loyer, pas de votre durée de travail. Beaucoup de salariés à temps partiel y ont droit.

Aides locales et régionales

Certaines collectivités proposent des aides pour les travailleurs modestes ou en activité réduite :

• Des réductions de transport (carte régionale),
• Des aides énergie,
• Des chèques mobilité.

Temps partiel et chômage plus de 50 ans : comment ça se passe ?

Travailler à temps partiel après 50 ans n’empêche pas d’ouvrir ou d’utiliser des droits au chômage. Les règles d’indemnisation restent les mêmes, mais certaines durées sont plus favorables à partir de 55 ans.

Une durée d’indemnisation plus longue après 55 ans

Si vous avez 55 ou plus au moment de la fin de votre contrat, vous pouvez être indemnisé jusqu’à 685 jours, soit 22,5 mois. En dessous de 55 ans, la durée maximale reste de 548 jours (18 mois).

Le fait d’être à temps partiel ne change rien, c’est uniquement votre âge qui détermine la durée maximale.

Les conditions pour ouvrir des droits restent identiques

Même après 50 ans, vous devez justifier :

• 130 jours travaillés ou 910 heures sur les 24 derniers mois (au lieu de 36 mois après 55 ans),
• Une fin de contrat involontaire : fin de CDD, licenciement, rupture conventionnelle, fin d’intérim ou démission légitime.

Le montant de l’ARE ne change pas

Le calcul reste le même que pour un demandeur plus jeune :

• Salaire journalier de référence (SJR),
• Application du coefficient temps partiel,
• Deux formules (40,4 % + partie fixe ou 57 % du SJR),
• Plafonnement à 75 % du SJR.

Il n’existe pas de majoration spécifique pour les +50 ans.

Le cumul salaire à temps partiel + ARE reste possible

Même après 50 ans, si vous reprenez un emploi à temps partiel, vous pouvez recevoir un complément ARE, tant que :

• Vous avez des droits ouverts,
• Vous restez inscrit à France Travail,
• Le total salaire + allocations ne dépasse pas votre ancien salaire.

Temps partiel et activité partielle : attention à ne pas confondre

Au premier abord, on pourrait confondre temps partiel et activité partielle, mais attention :

• Le temps partiel est un contrat où vous travaillez moins de 35 heures par semaine. En effet, vous êtes salarié normalement, et votre employeur vous verse votre salaire.
• Alors que l’activité partielle, plus connue sous le nom de chômage partiel, vous travaillez habituellement à temps plein, mais votre employeur réduit ou suspend votre activité. Vous êtes indemnisé par votre employeur, puis remboursé par l’État.