Le 13ème mois est un avantage salarial qui représente un complément de revenu. Souvent versée en fin d’année, elle peut être considérée comme une forme d’aide sociale complémentaire au salaire de base. Dans cet article, découvrez les différentes méthodes de calcul du 13ème mois, en tenant compte de chaque situation (absence, embauche en cours d’année, etc…).
Le 13ème mois est une prime versée par certaines entreprises à leurs salariés en complétant leur salaire habituel. Il s’agit d’un avantage financier qui permet aux employés de percevoir l’équivalent d’un mois de salaire supplémentaire, souvent en fin d’année, bien que son versement puisse être fractionné en deux fois ou selon les modalités définies par l’entreprise ou la convention collective.
Le mode de calcul du 13ème mois est défini dans les calculs qui instituent son existence, tels que l’accord collectif, la convention collective, le contrat de travail ou une décision unilatérale de l’employeur. Ces textes précisent les conditions pour avoir le 13e mois, les salariés concernés et les modalités de versement. En l’absence de disposition légale, ces accords déterminent également si le montant est fixe ou proportionnel au temps de présence dans l’entreprise. Pour connaître les règles qui s’appliquent à votre situation, il est important de consulter ses documents ou de se renseigner auprès du service des ressources humaines de votre entreprise.
En général, le calcul du 13ème mois est basé soit sur le salaire brut de base, soit sur la moyenne des salaires perçus sur l’année. La méthode à appliquer est définie dans les textes qui instaurent cette prime, et elle peut inclure des ajustements en fonction de la durée de présence du salarié ou des absences non justifiées.
Les principales méthodes de calcul sont :
Le calcul est au prorata temporis consiste à ajuster la prime en fonction de votre temps de présence effectif dans l’entreprise. Par exemple, si vous avez été embauché en cours d’année ou pris un congé sans solde, votre prise sera réduite proportionnellement. En général, la formule utilisée est :
Prime = (Salaire brut mensuel / 12) x Nombre de mois travaillés
Certains éléments ne sont pas inclus dans le calcul du 13ème mois, sauf disposition contraire dans les accords. Ces exclusions peuvent comprendre :
Par exemple, un salarié perçoit un salaire brut mensuel de 2 500 € et a été embauché en juin (7 mois travaillés sur l’année). Sa prime sera calculée de la manière suivante :
Prime : (2500 / 12) x 7 = 1458,33 €
Si ce salarié avait travaillé toute l’année, il aurait reçu une prime complète équivalente à son salaire brut mensuel, soit 2 500 €.
Lorsque le 13ème mois est lissé sur 12 mois, il est intégré directement dans la rémunération mensuelle. Cela signifie que le montant annuel de la prime est réparti sur les 12 mois de l’année et vous percevez chaque mois un complément de salaire correspondant à une partie de votre 13ème mois. Par exemple, si le salaire brut annuel est de 24 000 € avec un 13ème mois inclus, vous recevrez chaque mois 24000 / 13 = env. 1846,15 € brut.
En cas d’embauche en cours d’année, le montant du 13ème mois est généralement calculé au prorata temporis. Par exemple, si vous avez été embauché en juillet avec un salaire brut mensuel de 2 000 €, vous recevrez : 2000 x (6/12) = 1000 €.
En cas de départ d’un salarié en cours d’année, le calcul du 13ème mois dépend des modalités prévues dans les textes applicables. Deux situation peuvent se présenter :
Le montant dû est généralement versé avec le solde de tout compte lors du départ du salarié.
Les congés payés sont généralement considérés comme du travail de temps effectif. Il n’impacte donc pas le montant de la prime de 13ème mois. Cela signifie que même pendant les périodes de congés payés, vous continuez d’acquérir vos droits à cette prime, sauf disposition contraire prévue par l’accord collectif ou le contrat de travail.
Certaines absences peuvent réduire le montant du 13ème mois. Ces absences incluent :
Dans ces cas, la prime du 13ème mois est souvent calculée proportionnellement au temps de présence effective dans l’entreprise.
En cas d’absence prolongée, le montant du 13ème mois est généralement ajusté au prorata temporis. Cette méthode s’applique aux absences non assimilées à du temps de travail effectif, comme les congés sans solde ou certains arrêts maladie, sauf dispositions contraires prévues dans la convention collective ou le contrat de travail.
Certaines absences, comme celles liées à un accident du travail, une maladie professionnelle ou un congé maternité/paternité, sont souvent assimilées à du temps de travail effectif et n’impactent pas la prime, selon les textes applicables. Il est donc important de consulter les accords collectifs ou l’usage en vigueur dans l’entreprise pour vérifier les modalités.
Le versement du 13ème mois dépend des accords collectifs, du contrat de travail ou des pratiques internes de l’entreprise. Généralement, il est versé en une seule fois à la fin de l’année, souvent avec le salaire de décembre. Cependant, certaines entreprises choisissent d’effectuer un versement en janvier ou février de l’année suivante, au titre de l’année précédente.
Dans d’autres cas, le paiement peut être fractionné :
Le 13ème mois est généralement inclus dans la fiche de paie et soumis aux cotisations sociales ainsi qu’au prélèvement à la source, car elle constitue un complément de salaire.
En cas de calcul erroné du montant du 13ème mois, vous pouvez saisir le Conseil de Prud’hommes pour contester cette erreur et demander une régularisation. Ce recours est possible dans un délai de 3 ans. Avant d’engager cette démarche, il est conseillé de tenter une résolution amiable avec l’employeur ou le service des ressources humaines.
Non, le 13ème mois n'est pas une obligation légale. Il est mis en place par certaines entreprises, soit par accord collectif, convention collective, contrat de travail ou décision unilatérale de l'employeur.
Les bénéficiaires du 13ème mois sont définis dans les textes qui l'instituent (accord collectif, convention collective, contrat de travail, etc.). Il peut s'agir de l'ensemble des salariés, ou seulement de certaines catégories.
Oui, le 13ème mois est considéré comme un complément de salaire et est soumis aux cotisations sociales et à l'impôt sur le revenu, au même titre que le salaire habituel.
Il est possible de discuter avec votre employeur ou les représentants du personnel pour évoquer la possibilité de mettre en place un 13ème mois, mais cela n'est pas garanti.
Consultez votre contrat de travail, votre accord collectif, votre convention collective ou renseignez-vous auprès du service des ressources humaines de votre entreprise.
Le versement du 13ème mois en cas de démission dépend des dispositions prévues dans les textes applicables (accord collectif, convention collective, contrat de travail, etc.). Dans certains cas, un calcul au prorata temporis peut être effectué.