La validation des acquis de l’expérience est un dispositif qui permet de faire reconnaître ses compétences et ses connaissances théoriques afin de les convertir en un diplôme équivalent. Il s’agit d’une démarche volontaire du candidat. Elle ne peut pas être imposée par l’entreprise ou par un organisme conseil.
En outre, elle n’est pas réellement comparable à une quelconque formation ou examen. Cette validation vous permet donc d’obtenir un diplôme, une qualification, un titre ou certificat de qualification professionnelle ou des dispenses d’épreuves qui correspondent à vos expériences passées.
Réaliser une validation des acquis de l’expérience est un parcours long et complexe. Il est nécessaire de respecter les différentes étapes si vous voulez mener la démarche à son terme. Il faut compter entre 6 et 12 mois pour terminer le processus.
En France, il existe environ 15 000 titres et diplômes accessibles par la VAE. Ainsi, parmi ce vaste panel, il est important de choisir le diplôme qui correspond le mieux à vos acquis. Le Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) liste la majorité des diplômes et certifications professionnelles, du CAP aux diplômes d’études supérieures. Cet outil permet donc de faire le lien entre le contenu du diplôme souhaité, et les compétences acquises au cours de l’expérience professionnelle.
Lorsque vous avez trouvé le diplôme correspondant à vos expériences, il faut désormais choisir le centre certificateur qui dépend du diplôme choisi :
Il s’agit d’une étape essentielle de la demande. Durant cette étape, l’organisme responsable du diplôme souhaité examine votre candidature avant de vous reconnaître apte à la VAE.
Pour ce faire, il faut compléter un « livret de recevabilité ». C’est un curriculum vitae très détaillé qui résume les formations suivies, les postes, moyens, responsabilités, activités et contraintes rencontrées au cours de votre carrière. Il faut joindre à ce dossier de recevabilité, une lettre de motivation et une liste de justificatifs. Vous devez fournir des attestations et recommandations d’employeurs. Lorsque le dossier est rempli, le centre certificateur dispose de 2 mois à compter de la date de dépôt de la demande pour se prononcer.
Si le dossier est jugé recevable, il autorise la poursuite de la VAE. Dès lors que votre organisme certificateur estime votre candidature correcte, vous pouvez bénéficier d’un accompagnement afin de préparer les étapes suivantes.
Vous pouvez maintenant constituer votre dossier de validation afin d’obtenir un titre ou d’un diplôme par la voie de la VAE. Il faut certifier par écrit que ses acquis correspondent au contenu et au niveau de complexité requis par chaque unité d’enseignement du diplôme visé. Vous pouvez retirer le dossier auprès du même organisme certificateur. Un questionnaire guide permet de renseigner ce document. Ainsi, le dossier doit indiquer les principales activités et les tâches exercées par le candidat :
Il s’agit d’un travail complexe, qui demande du temps et de l’attention. C’est ici que l’accompagnement d’un conseiller se révèle utile.
Il s’agit de la dernière étape de la validation des acquis de l’expérience. L’entretien devant le jury dure une heure en général. Il permet aux jurés (enseignants, formateurs et professionnels) d’obtenir des précision sur certains éléments du dossier ou du parcours du candidat. C’est le jury qui décide s’il accorde une validation totale, une validation partielle, ou s’il refuse la validation.
Chaque centre certificateur fixe ses propres modalités d’évaluation. Cependant, quelques étapes sont communes à tous les centres :
À l’issue du jury, en cas d’échec total ou partiel aux épreuves de validation, vous pouvez être accompagné Post VAE. Vous bénéficiez d’une analyse des résultats obtenus et d’un cadre précis de travail complémentaire.
Même si la VAE n’est pas considérée comme une formation, elle entre dans le domaine de la formation professionnelle. De ce fait, elle ouvre droit à des prises en charge partielles ou totales, qui diffèrent suivant la situation professionnelle.
La prise en charge de la VAE comprend quatre niveaux de financement :
Peu importe le type de contrat, lorsque vous disposez d’un an d expérience, vous pouvez prétendre à la VAE. Dans ce cas, le salarié dispose de plusieurs dispositifs pour la financer :
L’accompagnement peut être effectué pendant ou hors temps de travail. Si cela a lieu durant le temps de travail, l’accord de l’employeur est obligatoire. À noter que si la VAE est à votre initiative, l’employeur n’est pas obligé d’accepter de le financer par le plan de formation de l’entreprise. Mais si c’est l’employeur qui est à l’initiative de la démarche, l’accord du salarié est obligatoire.
Les salariés de la fonction publique peuvent obtenir différents financements selon leur statut et celui de leur administration de rattachement :
Un travailleur non-salarié peut bénéficier d’un plan de financement via :
Lors du retour à l’emploi, les demandeurs d’emploi bénéficiant de l’Allocation de Retour à l’Emploi (ARE) peuvent solliciter une prise en charge de la VAE auprès de Pôle emploi, ou mobiliser leur CPF. Par ailleurs, les bénéficiaires des minimums sociaux peuvent également bénéficier d’une aide financière via le Conseil régional.
La VAE est destinée à toute personne qui souhaite faire reconnaître ses acquis professionnels, sans critère d’âge, de statut ou de niveau de formation requis. Concrètement, pour demander la validation des acquis de l’expérience, vous devez :
Les missions, réalisées en formation initiale ou continue, prises en compte pour la VAE sont :
Pour transformer votre expérience professionnelle ou bénévole en un diplôme, un titre ou un certificat de qualification professionnel, vous pouvez effectuer une Validation des Acquis de l'Expérience ou VAE. Inscrite dans le droit du travail, elle permet d'obtenir tout ou partie d'un diplôme.
Il faut compter environ 4 mois pour monter un bon livret de validation lorsque l'on a une activité professionnelle. Ainsi, un parcours en VAE peut être assez long : de la recherche du diplôme ou titre professionnel à son obtention, il faut compter entre 2 mois et un an, tout dépend si vous travaillez ou non.
La durée moyenne d'un parcours VAE avant le passage devant le jury est comprise entre neuf et douze mois. Pour obtenir la totalité de la certification, le candidat peut choisir de se former, d'enrichir son expérience, ou encore se représenter devant le jury. La durée pour compléter la certification est variable.
La VAE est portée par des organismes tels que Pôle Emploi, les Missions locales, le Centre national d'information sur les droits des femmes et des familles (CNDIFF), etc. auprès desquels vous pouvez solliciter un entretien avec un conseiller.
Il faut faire la demande par lettre au minimum 60 jours avant le début de l'action de VAE en précisant : le diplôme, le titre professionnel ou le certificat de qualification que vous souhaitez préparer, la nature et la durée des actions permettant de valider vos acquis de l'expérience.
Vérification de la convocation et de l'identité du candidat. Présentation par le jury du déroulement de l'entretien. Questions posées par le jury : approfondir les points importants, éclairer les zones de flou, montrer le degré d'autonomie et la capacité d'adaptation.