À partir d’un certain âge, il est possible de se retirer de la vie active et de partir en retraite. Mais l’âge de départ à la retraite n’est pas fixe pour tout le monde : il dépend de plusieurs facteurs comme l’année de naissance, la durée de cotisation, le type de régime, ou encore la situation personnelle. Il est ainsi possible de partir à la retraite à l’âge de 63 ans, sous certaines conditions, notamment si vous avez validé le nombre de trimestres requis. Mes Allocs vous explique les règles en vigueur et vous aide à y voir plus clair.
L’âge légal de départ à la retraite en France est de 64 ans pour les personnes nées à partir de 1968.
Pour les générations nées avant 1968, l’âge varie progressivement :
Cependant, certains dispositifs permettent un départ avant cet âge, notamment en cas de carrière longue, handicap, inaptitude ou via la retraite progressive.
Oui, partir à la retraite à 63 ans est envisageable dans plusieurs situations. Si vous avez commencé à travailler avant 21 ans et validé assez de trimestres, vous pouvez bénéficier du dispositif de carrière longue. Autre option : la retraite progressive, accessible dès 60 ans, permet de réduire son activité tout en percevant une partie de sa pension. Enfin, en cas de handicap, d’invalidité ou d’inaptitude au travail, un départ anticipé est possible, parfois même dès 55 ans. La condition principale reste le nombre de trimestres validés et le respect des critères propres à chaque cas.
Vous avez commencé à travailler avant 21 ans ? Vous pouvez peut-être partir en retraite avant l’âge légal minimum. Découvrez notre article sur l’âge de départ à la retraite pour carrière longue.
En tant que salarié, votre retraite comprend :
Si vous avez validé tous vos trimestres à 63 ans, vous pouvez percevoir les deux à taux plein.
La retraite de base est calculée à partir du salaire annuel moyen (SAM), basé sur les 25 meilleures années de votre carrière. Si vous remplissez les conditions d’âge et de trimestres, vous obtenez un taux plein de 50 % du SAM. Sinon, des pénalités s’appliquent :
La retraite complémentaire fonctionne généralement par points : chaque cotisation vous donne droit à des points, qui sont convertis en pension à la fin de votre carrière. Le montant est calculé en multipliant le nombre de points acquis par la valeur du point en vigueur. Elle est versée par l’Agirc-Arrco, l’organisme chargé des retraites complémentaires des salariés du privé.
Lorsque vous avez validé tous vos trimestres, votre retraite de base est calculée au taux plein de 50 %, appliqué à la moyenne de vos 25 meilleures années de salaire. Si vos revenus récents sont plus élevés que ceux du début de carrière, il peut être avantageux de travailler plus longtemps. Cela permet d’améliorer cette moyenne et donc d’augmenter le montant de votre pension.
La retraite complémentaire Agirc-Arrco est calculée en points. Un malus temporaire s’applique si vous partez moins d’un an après avoir atteint le taux plein (64 ans + tous vos trimestres). À l’inverse, un bonus peut être accordé si vous travaillez au-delà de cette date :
Si vous partez à la retraite à 63 ans sans avoir validé tous vos trimestres, votre pension de base sera réduite par une décote : le taux de 50 % appliqué au salaire moyen sera diminué de 1,25 % par trimestre manquant, comparé à l’âge de 67 ans ou au nombre de trimestres requis (la caisse retient l’option la plus favorable).
La pension complémentaire sera aussi réduite, mais sans proratisation : une décote fixe s’appliquera si vous partez avant d’avoir réuni tous vos trimestres nécessaires pour une retraite à taux plein.
Si vous êtes au chômage à 63 ans et qu’il vous manque des trimestres, vos indemnités peuvent être maintenues jusqu’à atteindre les conditions du taux plein, par exemple jusqu’à 64 ans. Au-delà, sauf reprise d’activité ou autres revenus, vous devrez prendre votre retraite. Travailler après 64 ans permet toutefois d’augmenter votre pension grâce à la surcote et aux bonus. Une retraite progressive peut aussi être une bonne alternative pour alléger votre activité tout en préparant votre départ.
La retraite progressive est accessible dès 60 ans si vous avez validé au moins 150 trimestres tous régimes confondus et que vous travaillez à temps partiel. Votre temps de travail doit représenter entre 40 % et 80 % de la durée légale ou conventionnelle applicable, exprimée en heures sur la semaine ou le mois.
Grâce à la retraite progressive, vous allez continuer de cotiser pour votre retraite pendant que vous exercez une activité à temps partiel. Lorsque vous demanderez votre retraite définitive, le montant sera recalculé tout en tenant compte de ces cotisations.
Vous pouvez également cotiser pour la retraite sur la base du salaire à temps plein pour votre activité à temps partiel. Cela se fait évidemment sous réserve de l’accord de votre employeur.
Cela vous permettra d’obtenir une retraite d’un montant identique à celui que vous auriez perçu en travaillant à temps plein.
Pour déterminer le montant de votre retraite progressive, une retraite provisoire est calculée en fonction de vos droits au moment de la demande. La part de retraite versée dépend de votre temps de travail. Par exemple, à 55% de temps partiel, vous recevez 45% de votre retraite. Si vous modifiez la durée de votre temps partiel, le montant sera révisé à la date anniversaire de votre retraite progressive. Lorsque vous cessez toute activité, un comparatif entre l’ancien et le nouveau montant est effectué, et le montant le plus élevé sera retenu.
Vous obtiendrez une pension de retraite de base qui sera complète. De plus, vous percevrez une pension à taux plein. Cette pension au taux plein est égale à 50 % de la moyenne de vos 25 meilleures années de salaire.
Cependant, votre retraite complémentaire sera soumise au malus mis en place par l’Agirc-Arrco. Cela signifie que pendant les 3 premières années de votre retraite, votre pension complémentaire va être réduite de 10 %.
Vous toucherez votre pension de retraite avec une surcote de 1,25 % par trimestre supplémentaire sur votre retraite de base. En plus, vous toucherez votre pension de retraite sans subir de malus sur votre retraite complémentaire.
Il vous sera évidemment possible de prendre votre retraite, puisque l’âge minimum de la retraite est de 64 ans.
Cependant, dans le cas où vous partez à la retraite à 64 ans sans avoir obtenu tous vos trimestres, le montant de votre pension va être réduit.
Le montant de votre pension de base va être réduit par une décote de 1,25 % par trimestre manquant. Il sera également réduit par la proratisation. De plus, la pension complémentaire va également subir une décote. Cette décote se fait dans les mêmes conditions que la retraite de base. Il n’y a cependant pas de proratisation.
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Dans le cas où vous avez validé tous vos trimestres de retraite requis à l'âge de 63 ans, il vous sera possible de percevoir la pension de retraite de base à taux plein.
Dans le cas où tous vos trimestres ne sont pas validés à l'âge de 63 ans, votre pension sera doublement réduite.
Dans le cas où vous êtes au chômage, vous aller continuer de percevoir vos indemnités jusqu'à ce que les conditions du taux plein soient remplies.
Grâce à la retraite progressive, vous allez continuer de cotiser pour votre retraite pendant que vous exercez une activité à temps partiel. Lorsque vous demanderez votre retraite définitive, le montant sera recalculé tout en tenant compte de ces cotisations.