Lorsque vous bénéficiez ou avez bénéficié d’une aide de la CAF, il se peut que suite à un trop perçu, vous devez rembourser cette somme. Dans le cas où vous n’êtes plus allocataire, cela peut devenir compliqué. Notre équipe vous explique comment s’y prendre.
Si vous ne bénéficiez plus de prestations de la part de la CAF, cette dernière a mis en place différents moyens pour rembourser votre dette :
En règle général, votre CAF vous demandera de régler le montant de la dette en une seule fois. Cependant, si votre situation financière actuelle est compliqué, vous pouvez contacter la CAF pour échelonner les paiements.
Il est important de savoir que lorsque vous avez atteint la fin du versement de l’aide la CAF peut quand même vous demander de rembourser un trop perçu. Légalement, la CAF pour vous demander de rembourser un trop perçu jusqu’à deux ans après le dernier versement.
Pour les cas de fraudes, le délai de prescription peut être étendu à 10 ans. Ce délai est effectif à partir de la date de la découverte de la fraude.
Ces délais sont régies par le code de la sécurité sociale.
Dans le cas où vous êtes bénéficiaire d’une seule allocation, l’organisme vous demandera simplement de rembourser la somme due en une seule fois. Si le montant de cette dette est trop élevé, vous pouvez demander un échéancier pour rembourser cette somme. Pour bénéficier de ce plan de remboursement, il faut se rendre auprès de la CAF, sur votre espace personnel.
Et si toutefois, cet échéancier ne vous convient pas à cause des mensualités, elles peuvent être réévaluées à la baisse. Le but étant qu’elles puissent convenir à votre situation.
Si vous bénéficiez de plusieurs allocations, elle est en droit d’effectuer une retenue de montant sur d’autres allocations. Le montant des retenues est très souvent équivalent au trop perçu.
Dans certains cas, il se peut que la CAF effectue une remise de dette partielle ou complète concernant les ressources des allocataires. Cette remise est faite sur étude du dossier de l’allocataire.
Il se peut qu’au cours de votre vie, votre situation personnelle ou professionnel évolue. Ces changements peuvent être positifs tout comme négatifs. Ce changement peut aussi bien concerner votre situation familiale ou votre situation professionnelle.
Cependant, si un changement est susceptible d’affecter les aides sociales que vous percevez de la part de la CAF, il faut les signaler. Les conditions d’attributions ne changent pas, du coup il faut absolument informer d’un quelconque changement pour éviter les situations de trop perçu.
Voici quelques exemples pour illustrer le propos :
Si vous oubliez de préciser ces changements à votre caisse d’allocations familiales, cela peut entraîner un versement à tort. Cela peut concerner un trop perçu ou un manque. Dans ce cas, la Caisse d’Allocations Familiales peut vous demander de rembourser le trop perçu. Il est donc important de signaler la CAF de tout changement.
Ce montant perçu à tort que vous devez rembourser équivaut généralement au surplus dont vous avez bénéficié. Pour le RSA, il est très important de mentionner ces changements car le montant peut fortement varier selon les conditions d’attribution.
Dans certains cas (qui représentent une petite partie des cas de trop perçu), il se peut qu’une erreur a été commise. Lorsque vous bénéficiez d’aides de la CAF, cette dernière a pris en compte des données comme votre revenu mensuel, le nombre d’enfants à charge …Cette erreur concerne bien souvent les conditions d’attribution ou bien le montant versé. Même dans le cas où l’erreur n’est pas de vous, la CAF vous demande de rembourser ces prestations familiales. Dans ce cas, la demande d’échéancier reste possible.
Pour éviter de se retrouver dans cette situation, il est donc important de suivre attentivement les démarches et les montants versés. Cela vous permettra de rectifier les erreurs plus rapidement sans passer par ce litige.
Dans le cas du RSA, il est assez compliqué d’envisager une erreur de calcul. En effet, l’aide étant accordée en fonction des déclarations trimestrielles, il est assez compliqué pour la CAF de faire une erreur de calcul.
Les situations de fraude à la CAF ne sont pas très courantes. La plupart des dettes envers la CAF ne sont pas des cas de fraudes. Pour qu’une action soit considérée comme tel, il faut qu’il y ait la notion d’intentionnalité et de préméditation.
Voici les situations considérées comme frauduleuses par la CAF :
En général, les cas de fraudes détectées se concentrent la prime d’activité et les aides au logement (APL), les professionnels de santé et les établissements de santé pour les caisses primaires d’assurance maladie, le minimum vieillesse pour les caisses de retraite et les reprises d’activité non déclarées pour Pôle emploi.
Concernant les sommes liées à ces fraudes, elles s’élèvent 850 millions d’euros en 2017. Dans les faits, il se peut que ce chiffre soit bien plus élevé. Certaines fraudes n’étant pas détectées. La commission d’enquête de l’Assemblée évalue la somme de la fraude non détectée entre 14 et 45 milliards d’euros.
Suite à ces fraudes ou fausses déclarations, les contrôles de la CAF se sont renforcés pour détecter plus facilement les autres formes de fraudes.
Pour contester une décision de la CAF concernant les dettes, il existe plusieurs moyens légaux. Les deux moyens les plus utilisés sont le recours à l’amiable et devant un tribunal de grande instance.
Le recours à l’amiable comme son nom l’indique, est un recours visant à une discussion “pacifique”. En effet, pour ce recours, il faut faire cette demande devant la Commission de recours amiable de la CAF par courrier recommandé avec avis de réception pour plus de sûreté. Notre équipe met à votre disposition un modèle de lettre.
Dans ce courrier, l’objet du litige doit y être mentionné et vous devez joindre la décision contestée.
Ce recours préalable peut être de deux manières :
Le recours gracieux est un recours bien particulier. Il ne conteste pas réellement la décision émise par la CAF. Ce recours est destiné aux personnes ayant une situation financière assez compliqué. Ce recours gracieux correspond à une remise de dette.
Autrement dit, en demandant un recours gracieux, vous affirmez devoir cette somme à la CAF et vous demandez un effacement partiel ou complet de la dette. Si vous décidez d’utiliser ce recours, vous ne pourrez pas contester la dette.
Si votre contestation n’a pas abouti, vous faire appel à un médiateur administratif afin qu’il examine votre dossier. Le rôle du médiateur est de rétablir et du fluidifier le dialogue entre la caisse et l’allocataire. Il ne donnera, en aucun cas, une décision sur le dossier.
Si la médiation pour régler ce problème ne vous satisfait pas, vous pouvez aussi saisir la Commission de Recours Amiable (CRA). Pour effectuer ce recours, vous devez le faire dans un délai de deux mois après la date de la décision que vous avez contestée. L’équipe de Mes Allocs se tient à votre disposition pour vous accompagner dans ces démarches.
La CRA a pour fonction d’examiner l’ensemble des pièces du dossier selon le code de la Commission de Recours Amiable afin de rendre une décision objective sur ce problème vous opposant à la CAF. Il n’y a pas de convocation particulière et la décision vous sera communiqué dans un mois au plus tard.
La deuxième option est de se présenter devant un tribunal administratif. Un délai de deux mois est disponible pour saisir le tribunal concernant un recours contre une décision de la CAF après que la décision initiale ait été prononcé. En cas de dépassement du délai, l’action en justice est considérée comme irrecevable.
La saisie du tribunal Administratif est gratuite et vous n’êtes pas obligé d’être représenté par un avocat. Vous pouvez bénéficier cependant d’une assistance juridique téléphonique. L’équipe de Mes Allocs se tient à votre disposition pour des précisions ou un accompagnement plus personnalisé.
Si vous décidez de ne pas payer cette dette et de ne pas faire de recours, cela risque de jouer en votre défaveur. En effet, l’organisme verra dans ce geste, une forme de rejet et de mépris ce qui peut entrainer des sanctions sur vos autres aides. Dans les cas les plus graves, cela peut aller jusqu’à une action en justice.
De fait, il est important de chercher à résoudre ces litiges en ayant un dialogue avec la CAF. Dans la plupart des cas, un terrain d’entente est trouvé entre le bénéficiaire et l’organisme. L’ensemble de ces recours sont gratuits et ne demandent simplement qu’une lettre pour expliquer et formuler une requête.
Oui même si vous n'êtes plus bénéficiaire, vous devez payer la dette car vous avez pu utiliser ce trop perçu.
Oui la remise de dette est possible, cependant, il faut que le dossier soir solide.
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Il existe deux solutions face à un trop perçu: contester la dette ou bien décider de la rembourser.
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Pour régulariser votre situation, la CAF a mis en place différents moyens de paiement.
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Il existe différents typer de recours concernant votre action. Il existe le recours gracieux et le recours contentieux.
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