Si vous souhaitez vous occuper d’un parent âgé en tant qu’aidant familial, de multiples aides financières sont accessibles pour vous soutenir.
Il est estimé en fonction des revenus du bénéficiaire, à qui il peut être demandé de participer financièrement au montant de cette aide.
C’est le conseil départemental qui verse ce financement.
L’aide est versée directement au service d’aide à domicile, choisi par la personne. Ce service à domicile doit être habilité à recevoir l’aide social par le conseil départemental.
De plus, une somme d’argent peut être versé directement à la personne dans les cas suivants :
Dans ce dernier cas de figure, la personne doit fournir les justificatifs de dépense des montants perçus.
L’allocation personnalisée d’autonomie (APA) donne la possibilité à la personne âgée bénéficiaire de vous employer. Et ce, même si vous êtes en congé de soutien familial sauf si vous êtes :
Le bénéficiaire est éligible à la réduction d’impôt égal à 50% des dépenses engagés, retenues dans la limite de 12.000€ (majorés de 1.500€ par enfant ou personne de plus de 65 ans à charge, dans la limite de deux personnes). Il est toutefois impossible de dépasser 15.000€.
Plus précisément, ces plafonds s’élèvent à :
La prestation de compensation vous permet de dédommager un proche que vous ne pouvez pas salarier, qu’il s’agisse de votre :
Le dédommagement attribué est limité à 3,65€ par heure (voire 5,48 €, si l’aidant a dû cesser son activité professionnelle). Néanmoins, il n’excède pas 941,09€ par mois.
Par ailleurs, ces sommes doivent être déclarées aux impôts au titre des “bénéfices non commerciaux”. En outre, leur bénéficiaire doit s’inscrire auprès de l’Urssaf et régler des cotisations de Sécurité sociale.
En tant qu’aidant, il vous est possible d’exercer une activité professionnelle à temps partiel. Par conséquent, vous pouvez cumuler salaire et dédommagement.
De plus, vous pouvez être salarié du proche que vous aidez et percevoir un dédommagement de cette même personne.
À noter que le dédommagement n’est pas un salaire. Aucun précompte des cotisations à la Sécurité sociale n’est effectué. Si son statut correspond aux conditions fixées, l’aidant est éligible à l’assurance- vieillesse des personnes au foyer.
Si l’aidant familial n’était pas salarié avant de s’occuper d’un proche, il est éligible au droit au chômage. La relation entre lui et le proche doit alors relever d’un contrat de travail. Il doit également remplir des conditions précises :
La prestation de compensation du handicap (PCH) s’adresse aux personnes handicapées vivant à domicile ou chez un aidant familial.
Elle est versée par le département et attribuée par le CDAPH, à vie sur l’état du bénéficiaire ne s’améliore pas. La PCH regroupe en réalité 6 prestations :
Pour chacune d’entre elles, la prise en charge peut être effectuée à taux plein ou à taux partiel.
Aides concernées | Prise en charge à taux plein | Prise en charge à taux partiel |
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Emploi direct d'une tierce personne | 100 % dans la limite de 16,88 € l'heure ou 17,15 € en cas de soins ou d'aspirations indo-trachéales | 80 % dans la limite de 16,88 € l'heure ou 17,15 € en cas de soins ou d'aspirations indo-trachéales |
Recours à un service mandataire | 100 % dans la limite de 18,57 € ou 18,87 € en cas de soins ou d'aspirations indo-trachéales | 80 % dans la limite de 18,57 € ou 18,87 € en cas de soins ou d'aspirations indo-trachéales |
Service prestataire agréé | 100 % dans la limite de 23,00 € l'heure ou dans la limite du montant fixé entre le service prestataire et le département | 80 % dans la limite 23,00 € l'heure ou dans la limite du montant fixé entre le service prestataire et le département |
Accueillant familial | Dédommagement à hauteur de 4,39 € l'heure ou 6,59 € par heure, si l'aidant réduit ou abandonne son activité professionnelle | 80 % et dédommagement à hauteur de 4,39 € l'heure ou 6,59 € par heure si l'aidant réduit ou abandonne son activité professionnelle |
Cette aide humaine inclut le recours à un proche aidant, selon deux modalités : le salariat et le dédommagement.
Ainsi, la PCH peut permettre d’employer en tant que salarié toute personne aidant le malade. Néanmoins, pour employer son conjoint (époux, partenaire de PACS ou concubin) ou un parent très proche, il est impératif que l’état de la personne en situation de handicap exige :
Afin d’employer un aidant familial qui n’est ni le conjoint, ni l’un des enfants du malde, il faut que cet aidant :
Une personne invalide peut faire appel à une majoration de leur pension d’invalidité. Seule condition : elles doivent avoir besoin d’une tierce personne pour effectuer les gestes de la vie quotidienne.
Cette majoration peut alors tout à fait servir à rémunérer un proche aidant. Elle s’élève à 1.210,90€ par mois et n’est pas imposable (cette somme est revalorisée tous les ans).
Concernant les démarches, vous devez faire la demande de la MTP auprès de votre caisse primaire d’assurance maladie (CPAM). C’est elle qui détermine si le proche aidé peut en bénéficier.
Si vous êtes à la fois aidant et salarié, il vous est possible d’interrompre momentanément leur activité professionnelle, grâce à deux types de congés. Attention, l’attribution de ces congés est soumise à des conditions.
Ce congé n’est pas rémunéré. Il vous offre la possibilité de vous occuper d’un proche handicapé ou en perte d’autonomie grave de sa famille. Il dure 3 mois et est renouvelable pour une durée maximale d’un an, sur l’ensemble de la carrière professionnelle.
Dans ce cas, le contrat de travail est suspendu pendant le congé.
Ce congé vous permet d’accompagner un proche dont le pronostic vital est engagé. Il dure 3 mois maximum et peut être renouvelé une fois.
Vous pouvez avoir recours à ce congé en continu ou en période d’activité à temps partiel. Le contrat de travail est alors suspendu.
Les salariés du secteur privé et les fonctionnaires sont éligibles à cette aide, s’ils doivent s’occuper d’un enfant de moins de 20 ans, dont l’état de santé exige une présence constante.
Ce congé dure maximum 310 jours ouvrés par enfant et par maladie, accident ou handicap.
Le salarié concerné par cette aide n’est pas rémunéré pendant le congé. Il peut néanmoins percevoir l’allocation journalière de présence parentale (AJPP).
Le salaire d'un aidant familial dépend de l'aide attribuée. Par exemple, pour l'APA, le salaire de l'aidant est de 14,04 € brut de l'heure minimum. Pour la PCH, on parle alors de dédommagement. Son montant est calculé sur la base de 50 % du Smic horaire net applicable aux emplois familiaux, soit 3,94 € de l'heure ou 5,91 € si l'aidant familial réduit ou abandonne son activité professionnelle.
Les aidants peuvent prétendre aux aides financières suivantes : - les allocations chômage - la rémunération de la majoration tierce personne (MTP) - l'aide humaine de la prestation de compensation au handicap (PCH)
Les époux, conjoints, concubins et partenaires de PACS ne peuvent pas prétendre au statut d'aidant familial. Par contre, les frères, les sœurs, les enfants, les neveux ou les nièces peuvent devenir aidant familial. De même pour les parents d’un enfant handicapé.
Les aidants disposent des droits suivants : - droit au repos (congé de soutien familial, congé de solidarité familiale etc) - avantages fiscaux (crédit d’impôt à 50 %, déduction forfaitaire etc) - retraite (AVPF, retraite à taux plein etc) - droit à la formation (gestes de premiers secours, soins corporels, psychomotricité etc)
Pour bénéficier d'une aide à domicile, il faut se tourner vers sa mairie ou son CCAS. Il faut aussi remplir les conditions suivantes : - Être âgé d'au moins 65 ans (ou 60 ans pour les personnes reconnues inaptes au travail) ; - Avoir des difficultés pour effectuer les principales tâches ménagères ; - Ne pas bénéficier de l'APA (allocation personnalisée d'autonomie) et ne pas y être éligible ; - Disposer de ressources mensuelles inférieures à 868,20 € pour une personne seule et à 1 347,88 € pour un couple.
Plusieurs aides vous permettent de vous occuper d'un parent âgé : - l'aide-ménagère à domicile; - la prestation de compensation au handicap (PCH); - le droit au chômage pour l'aidant familial ; - la majoration tierce personne (MTP).
La loi stipule que "est considéré comme proche aidant d'une personne âgée son conjoint, le partenaire avec qui elle a conclu un pacte civil de solidarité ou son concubin, un parent ou un allié, définis comme aidants familiaux, ou une personne résidant avec elle ou entretenant avec elle des liens étroits et stables, qui lui vient en aide, de manière régulière et fréquente, à titre non professionnel, pour accomplir tout ou partie des actes ou des activités de la vie quotidienne".
Plusieurs dispositifs assurent une retraite aux aidants familiaux, notamment : - l'affiliation gratuite à l’assurance vieillesse (AVPF), qui permet de disposer de trimestres de retraire supplémentaires; - la majoration de durée d’assurance correspond à l'attribution d'un trimestre de retraite par période de 30 mois de prise en charge permanente; - la retraite à taux plein à 65 ans pour les aidants qui ont arrêtés de travailler durant au moins 30 mois d’affilée pour assister la personne, bénéficiaire de la PCH.