Quelles sont les maladies reconnues pour invalidité ?

L’attribution d’une l’aide en lien avec une invalidité requiert souvent la reconnaissance d’une maladie ou d’un état de santé spécifique par les organismes compétents, notamment la CPAM. Cette reconnaissance est généralement basée sur des critères médicaux et administratifs. Dans cet article, nous explorerons la liste des maladies reconnues pour invalidité et les aides adaptées à chaque situation.

Rappel : qu’est-ce que l’invalidité ?

Contrairement au handicap, l’invalidité concerne uniquement le domaine professionnel. Ainsi, si vous êtes porteur d’un handicap et que vous souhaitez obtenir la reconnaissance d’une invalidité, vous devrez démontrer que vous subissez une réduction ou une perte de votre capacité de travail. L’une ou l’autre entrainant inévitablement une perte de revenus, des aides sont justement mises en place pour les personnes invalides.

Notez que cette perte d’activité fait souvent suite à un arrêt de travail de longue durée. Mais toutes les maladies ne permettent pas la reconnaissance d’une invalidité. Découvrons ensemble lesquelles sont concernées.

Les différentes maladies reconnues pour invalidité

Quels sont les catégories d’invalidité reconnues ?

Il existe trois catégories d’invalidité reconnues par la Sécurité sociale en 2025 :

• Catégorie 1 : elle concerne les invalides capables d’exercer une activité professionnelle réduite. Ces personnes ont une incapacité de travail comprise entre 50% et 66%.
• Catégorie 2 : elle concerne les invalides capables d’exercer une activité professionnelle réduite. Ces personnes ont une incapacité de travail d’au moins 66%.
• Catégorie 3 : elle concerne les invalides absolument incapables d’exercer une activité professionnelle et qui nécessitent l’aide d’une tierce personne pour accomplir les actes essentiels de la vie quotidienne.

Ces catégories sont déterminées par un médecin-conseil de la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) ou de la mutuelle sociale agricole (MSA).

Les maladies chroniques et la reconnaissance de l’invalidité

Les maladies chroniques, par leur nature persistante et leur impact sur les capacités fonctionnelles, peuvent être des causes fréquentes d’invalidité. Parmi celles-ci, on retrouve des pathologies telles que :

• Maladies cardiovasculaires : insuffisance cardiaque, maladies coronariennes, etc.
• Affections neurologiques : sclérose en plaques, maladie de Parkinson, etc.
• Pathologies respiratoires : insuffisance respiratoire, asthme sévère, etc.

Ces maladies chroniques, lorsqu’elles entraînent des incapacités significatives affectant la vie quotidienne et le travail, peuvent justifier une reconnaissance d’invalidité.

Les handicaps physiques et la reconnaissance d’invalidité

Les handicaps physiques, qu’ils soient congénitaux, acquis suite à un accident ou résultant de maladies invalidantes, peuvent conduire à des situations d’invalidité. Ces handicaps incluent :

• Paraplégie et tétraplégie : lésions médullaires entraînant des limitations sévères de la mobilité.
• Amputations : perte d’un membre ou d’une partie du membre.
• Malformations congénitales : handicaps physiques présents dès la naissance, affectant la motricité ou les organes.

Ces handicaps physiques peuvent engendrer des incapacités fonctionnelles majeures, conduisant à une reconnaissance d’invalidité pour faciliter l’adaptation quotidienne et professionnelle.

Les troubles mentaux et psychiques conduisant à l’invalidité

Les troubles mentaux et psychiques peuvent également être des causes d’invalidité, bien que leur reconnaissance soit parfois plus complexe. Parmi ces troubles, on retrouve :

• Troubles dépressifs majeurs : dépression sévère et incapacitante.
• Troubles bipolaires : alternance de phases maniaques et dépressives.
• Troubles anxieux sévères : troubles paniques, phobies invalidantes, etc.

Ces troubles peuvent sérieusement altérer les capacités fonctionnelles et la vie quotidienne, justifiant une reconnaissance d’invalidité pour bénéficier de soutiens et d’adaptations spécifiques.

Résumé : la liste des maladies reconnues pour invalidité par la CPAM

Liste des maladies (ALD) reconnues pour invalidité : 

• 🧠 Maladies neurologiques et psychiatriques :
  • Accident vasculaire cérébral invalidant
  • Maladie d’Alzheimer et autres démences
  • Maladie de Parkinson
  • Sclérose en plaques
  • Formes graves des affections neurologiques et musculaires (dont myopathie), épilepsie grave
  • Paraplégie
  • Affections psychiatriques de longue durée (exemples : dépression récurrente, troubles bipolaires)
• ❤️ Maladies cardiovasculaires :
  • Maladie coronaire : infarctus du myocarde
  • Artériopathies chroniques avec manifestations ischémiques
  • Insuffisance cardiaque grave, troubles du rythme graves, cardiopathies valvulaires graves, cardiopathies congénitales graves
• 🫁 Affections respiratoires : 
  • Insuffisance respiratoire chronique grave (exemple : asthme grave)
  • Tuberculose active, lèpre
• 🍽️ Maladies métaboliques et endocriniennes : 
  • Diabète de type 1 et diabète de type 2 de l’adulte ou de l’enfant
  • Maladies métaboliques héréditaires nécessitant un traitement prolongé spécialisé
• 🧬 Déficits immunitaires, infections chroniques et maladies auto-immunes : 
  • Déficit immunitaire primitif grave nécessitant un traitement prolongé
  • Infection par le virus de l’immuno-déficience humaine (VIH)
  • Vascularites, lupus érythémateux systémique, sclérodermie systémique
  • Polyarthrite rhumatoïde évolutive
  • Spondylarthrite grave
• 🩸 Maladies du sang et de la moelle osseuse :
  • Hémoglobinopathies, hémolyses chroniques constitutionnelles et acquises sévères
  • Hémophilies et affections constitutionnelles de l’hémostase graves
  • Insuffisances médullaires et autres cytopénies chroniques
• 🧠 Maladies digestives et hépatiques :
  • Maladies chroniques actives du foie (hépatite B ou C) et cirrhoses
  • Rectocolite hémorragique et maladie de Crohn évolutives
  • Bilharziose compliquée
• 👶 Affections génétiques ou congénitales :
  • Mucoviscidose
  • Scoliose idiopathique structurale évolutive
• 🧪 Maladies rénales :
  • Néphropathie chronique grave
  • Syndrome néphrotique primitif (insuffisance rénale)
• 💉 Cancers et pathologies apparentées :
  • Tumeur maligne (cancer)
  • Affection maligne du tissu lymphatique ou hématopoïétique (exemple : lymphome)

La liste des maladies invalidantes permettant de bénéficier de l’AAH : 

• Les états dépressifs avérés
• L’agoraphobie
• La coxarthrose ou l’arthrose des doigts
• Le diabète
• La migraine
• L’autisme
• Le cancer
• La dyslexie, dysphasie ou dyspraxie
• La maladie de Crohn
• Le trouble du déficit et de l’attention (TDA)
• Le trouble de l’audition ou la surdité
• La polyarthrite rhumatoïde
• La sclérose en plaques
• La spondylarthrite ankylosante
• La trisomie 21

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Comment une maladie peut-elle être reconnue invalidante ?

L’évaluation médicale : une étape incontournable pour définir l’invalidité

L’attribution de l’invalidité repose souvent sur une évaluation médicale approfondie. Cette évaluation vise à déterminer les incapacités fonctionnelles et les limitations que vous éprouvez dans votre vie quotidienne à cause de votre maladie ou de votre état de santé.

L’examen médical complet permet donc la réalisation d’examens médicaux approfondis par des professionnels de santé pour évaluer les conséquences de votre maladie ou de votre handicap sur vos capacités physiques et mentales. Il permet de définir vos incapacités fonctionnelles, c’est-à-dire les limitations fonctionnelles, comme la mobilité réduite, les troubles de l’élocution, ou encore la perte de mémoire, impactant vos activités quotidiennes.

En outre, la durée et la stabilité de la pathologie sont également pris en compte, ainsi que l’évolution prévisible de votre état de santé.

Les démarches administratives : l’étape ultime pour obtenir la reconnaissance de l’invalidité

Outre l’évaluation médicale, il faut effectuer certaines démarches administratives pour obtenir la reconnaissance d’une invalidité. Pour cela, il convient de respecter les procédures et formalités administratives spécifiques exigées par les organismes d’attribution de l’invalidité (dossier médical, formulaires spécifiques, déclarations, etc.). Vous serez amené également à fournir des preuves médicales solides documentant les limitations fonctionnelles et l’incapacité à exercer une activité professionnelle. Il vous faudra aussi démontrer votre impossibilité à continuer ou reprendre une activité professionnelle en raison de votre handicap ou de votre état de santé.

La reconnaissance de l’invalidité requiert donc à la fois une évaluation médicale précise et la conformité aux démarches administratives établies par les organismes compétents. Cela permettra d’établir votre éligibilité à des aides pour handicapé, et notamment l’admissibilité à des droits et prestations liés à votre invalidité.

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Quel est le processus de reconnaissance de votre maladie comme invalidante ?

Quelles sont les étapes à suivre pour faire reconnaître votre maladie comme cause d’invalidité ?

Voici les étapes que vous devez suivre pour que votre maladie ou handicap soit reconnu comme une invalidité :

1. Consultez des professionnels de santé qualifiés pour établir un diagnostic précis de votre maladie ou handicap.
2. Faites évaluer les limitations fonctionnelles et leurs impacts sur votre vie quotidienne par des spécialistes médicaux : c’est l’examen médical complet
3. Obtenez un certificat médical détaillé et précisant les conséquences du handicap sur vos capacités de travail et votre vie quotidienne.
4. Soumettez une demande d’attribution d’invalidité à la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH), en incluant tous les documents médicaux et administratifs nécessaires. La MDPH peut demander des examens ou des entretiens complémentaires pour évaluer votre situation médicale et vos capacités.

Comment constituer votre dossier médical et administratif pour obtenir la reconnaissance d’une invalidité ?

Dans un premier temps, vous devez rassembler tous les documents médicaux demandés. Rapports médicaux, certificats, comptes-rendus d’hospitalisation et tout document pouvant attester de votre maladie ou handicap.

Ensuite, faites de même avec les documents administratifs. En effet des formulaires de demande spécifiques sont à remplir et à adresser à la MDPH, tout comme des justificatifs d’identité et de domicile, de relevés de revenus, etc.

Enfin, rédigez une lettre explicative détaillée l’impact de votre maladie ou votre handicap sur votre vie quotidienne, professionnelle et sociale.

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Maladie reconnue comme invalidité : quels sont vos droits ?

Les prestations et aides financières attribuées aux personnes en situation d’invalidité

Les personnes en situation d’invalidité peuvent bénéficier de diverses prestations et aides financières visant à soutenir leur quotidien. L‘Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) par exemple constitue l’une des principales allocations octroyées, destinée à compléter les revenus des personnes handicapées dont les ressources sont limitées. En parallèle, la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) couvre une variété de besoins spécifiques liés au handicap, comme les aides techniques, l’aménagement du logement ou encore l’assistance humaine. Ces aides financières sont accompagnées de la délivrance d’une carte d’invalidité, ouvrant droit à des réductions tarifaires dans les transports ou à l’accès à des places de parking réservées, et parfois de la possibilité de bénéficier d’une retraite anticipée adaptée à la situation de handicap.

L’accès aux aménagements et soutiens spécifiques pour les personnes invalides

Les personnes en situation d’invalidité ont droit à des aménagements spécifiques visant à faciliter leur quotidien. Cela englobe des aides techniques et humaines pour vous assister dans les tâches journalières, des aménagements au domicile tels que l’installation de rampes d’accès ou de barres de maintien pour une meilleure mobilité, et un accompagnement médico-social adapté.

Ces aménagements visent à favoriser votre autonomie et accessibilité, vous offrant également un soutien professionnel et social pour faciliter votre insertion dans le monde du travail et l’accès à des structures adaptées pour un accompagnement adapté à vos besoins spécifiques.

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