D’un point de vue financier, il est essentiel de comprendre que le coût global d’un salarié rémunéré au SMIC va bien au-delà du simple montant du Smic brut. En plus du salaire de base, des cotisations sociales viennent s’ajouter, représentant une part importante du coût total. Par ailleurs, certaines primes et avantages en nature, bien que ne figurant pas dans le calcul du Smic, peuvent être accordés en fonction des conditions de travail, de l’ancienneté ou encore des performances du salarié. Mes Allocs vous explique tout sur les charges patronales sur un salaire au SMIC.
Pour mieux appréhender la répartition des charges sociales (employeur et salariales), clarifions et distinguons les concepts de salaire net, brut et “chargé”.
Le salaire brut désigne les montants reçus par l’employé, augmentés de la part salariale. Pour passer du salaire brut au salaire net (le montant net à recevoir indiqué sur les bulletins de salaire), il est nécessaire de déduire les charges salariales prélevées à la source.
Le salaire “chargé” se réfère au salaire brut augmenté des charges patronales et des coûts indirects assumés par l’entreprise.
Pour simplifier, voici les calculs correspondants :
Salaire brut = montant perçu par le salarié + charges salariales
Salaire chargé = salaire brut + cotisations patronales + coûts indirects assumés par l’entreprise
À partir du 1er janvier 2025, le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) mensuel net, basé sur 35 heures de travail par semaine, s’élève à 1 426,30 €, et à 1 801,80 € brut.
Le taux horaire brut du SMIC est donc fixé à 11,88 € depuis le début de l’année 2025.
Ce calcul ne prend pas en considération tous les coûts associés à l’embauche d’un salarié rémunéré au salaire minimum. En plus des cotisations patronales obligatoires, il est également nécessaire de prendre en compte d’éventuels compléments de salaire pour obtenir une vision plus exhaustive des coûts. Selon les cas, ces cotisations varient entre 22% et 42% du salaire brut. Cela n’est donc pas anodin pour l’employeur.
Pour intégrer l’ensemble des dépenses, il est essentiel de considérer, par exemple, les frais liés à l’aménagement du poste de travail (tels que l’achat de mobilier ou d’un ordinateur) ainsi que d’autres dépenses non incluses dans le salaire net :
Prenons l’exemple d’un salaire brut de 2000€. Après déduction des charges salariales, le salaire net s’élève à 1540€, et cela entraîne des charges patronales de 840€. La somme totale que l’employeur débourse pour ce salarié, soit 2840€, correspond à ce qu’on appelle le “super brut”.
Le super brut représente généralement 182% du salaire net touché par l’employé, sauf en cas d’application de dispositifs spécifiques tels que la réduction des charges sur les bas salaires ou le Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi (CICE).
Le calcul du coût d’un salarié ne peut pas faire l’objet d’une grande modulation, le salaire brut minimum étant fixé par la loi ou la convention collective, et les charges sociales salariales et patronales par la loi.
Ainsi, le coût d’un salarié au SMIC diffère du coût d’un salarié soumis au salaire minimum conventionnel prévu par la convention collective.
Toutefois, l’État a mis en place des dispositifs d’aide à l’embauche afin d’encourager et de faciliter l’embauche des salariés par les entreprises. L’employeur peut également prétendre à un allègement des cotisations sociales employeurs, ou à une exonération des cotisations sociales employeurs en fonction de la situation de l’entreprise.
Le pourcentage des charges sociales patronales varie entre 25% et 42% du salaire brut, ce qui équivaut à environ 54% du salaire net. Par exemple, pour un salaire brut de 1 282 €, les charges sociales patronales s’élèvent à 538 €(représentant 42% du salaire brut et environ 54% d’un salaire net de 1 000 €).
Dans le cas où le salarié bénéficie du Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi (CICE) ou si le salaire n’excède pas 3 612 €, le taux des charges patronales est fixé à 36% du salaire brut, équivalant à environ 46% du salaire net.
Les cotisations patronales représentent des taxes ou des impôts à caractère social que l’employeur verse aux organismes de protection sociale. Elles ne sont pas déduites du salaire des salariés car elles sont à la charge de l’employeur. Bien qu’elles apparaissent sur la fiche de paie, l’employeur ne peut déduire que les charges salariales du salaire brut.
Il est important de noter que le pourcentage des charges patronales est généralement plus élevé que celui des charges salariales.
Voici une liste des principales charges patronales auxquelles l’employeur doit s’acquitter :
Les employeurs peuvent bénéficier d’une réduction des cotisations patronales, appelée aussi zéro cotisation Urssaf. Cet allègement s’applique aux salaires inférieurs à 1,6 fois le Smic brut, soit 2 882,88 € brut mensuel en 2025.
Tous les salariés en entreprise sont concernés, y compris en temps partiel et en alternance. Les particuliers employeurs sont exclus.
La réduction s’applique aux cotisations suivantes :
L’Urssaf fournit automatiquement les taux et coefficients pour le calcul de la réduction.
Voici le montant du Smic net en 2025 :
Smic net | Montant du Smic net |
---|---|
Montant net mensuel | 1 426,30 € sur une base de 35 heures de travail par semaine |
Taux horaire net | 9,40 € de l’heure |
Montant net annuel | 17 115,69 € à l’année |
Le salaire minimum mensuel est basé sur un temps de travail de 35 heures par semaine, concernant ainsi les salariés à plein temps. À partir du 1er janvier 2025, ce salaire minimum mensuel s’élève à 1 426,30 € brut. Après déduction des charges fiscales et sociales, le montant net du salaire minimum mensuel est de 1 801,80 €.
Pour calculer le salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) net mensuel, vous multipliez le taux horaire du Smic net par le nombre d’heures hebdomadaires travaillées, puis vous multipliez le résultat par 52 semaines (nombre de semaines dans une année), et enfin, vous divisez le tout par 12 mois dans une année. La formule de calcul du Smic brut mensuel est donc la suivante :
Smic horaire net X (nbre d’heures hebdomadaire X 52*) / 12*
*52 est le nombre de semaines par année et 12 le nombre de mois dans une année
Cette formule permet de calculer le montant du Smic brut mensuel aussi bien pour un travail à temps plein que pour un travail à temps partiel.
En 2025, voici le montant du Smic brut :
Smic brut | Montant du Smic brut |
---|---|
Montant brut mensuel | 1 801,80 € pour une durée de travail de 35 heures hebdomadaires |
Montant horaire brut | 11,88 €(un salarié perçoit au minimum cette somme par heure travaillée) |
Montant annuel brut | 21 621,60 € à l’année |
Certains éléments de rémunération ne sont pas pris en compte dans le calcul du Smic brut :
Le Smic brut mensuel se calcule en multipliant le taux horaire du Smic brut par le nombre d’heures hebdomadaires travaillées, puis en multipliant le résultat par 52 (nombre de semaines dans une année) avant de le diviser par 12 (nombre de mois dans une année).
La formule générale du Smic brut mensuel est la suivante : Smic horaire brut X (nombre d’heures hebdomadaires X 52) / 12
Cette formule s’applique aussi bien aux contrats à temps plein qu’à temps partiel.
Exemples de formules de calcul du Smic brut 2025 selon les cas :
Temps partiel 28h/semaine : Smic horaire brut x (28 x 52) / 12
Le salaire "chargé" se réfère au salaire brut augmenté des charges patronales et des coûts indirects assumés par l'entreprise.
Le pourcentage des charges sociales patronales varie entre 25% et 42% du salaire brut, ce qui équivaut à environ 54% du salaire net.
Prenons l'exemple d'un salaire brut de 2000€. Après déduction des charges salariales, le salaire net s'élève à 1540€, et cela entraîne des charges patronales de 840€. La somme totale que l'employeur débourse pour ce salarié, soit 2840€, correspond à ce qu'on appelle le "super brut".
L’État a mis en place des dispositifs d’aide à l’embauche afin d’encourager et de faciliter l’embauche des salariés par les entreprises. L’employeur peut également prétendre à un allègement des cotisations sociales employeurs, ou à une exonération des cotisations sociales employeurs en fonction de la situation de l'entreprise.