Le salaire minimum conventionnel correspond au salaire de base minimum que doit percevoir un salarié selon sa convention collective. Il est défini en fonction du poste occupé, du niveau de qualification, de l’ancienneté ou encore du coefficient hiérarchique. Il constitue donc une protection renforcée pour les salariés, en assurant une rémunération conforme aux réalités du secteur d’activité.
Le salaire minimum conventionnel est négocié et fixé par les partenaires sociaux : les organisations syndicales de salariés et les organisations patronales représentatives d’un secteur. Ces négociations donnent lieu à la rédaction ou à la mise à jour de conventions collectives, qui précisent les grilles salariales par poste, qualification ou ancienneté. Une fois signée, une convention peut être étendue par arrêté ministériel, la rendant applicable à toutes les entreprises du secteur concerné, même non syndiquées. Chaque convention possède un code IDCC qui permet de l’identifier.
SMIC ou SMC : vous vous posez la question de ce qui les différence vraiment ? On vous explique :
Dans la convention collective des hôtels, cafés et restaurants (HCR), le salaire minimum varie selon les niveaux d’emploi. Par exemple, un salarié classé au niveau 3, échelon 2, perçoit un taux horaire minimum de 12,60 € brut. Ce montant dépasse le SMIC horaire brut en vigueur.
Dans la convention collective Syntec, un salarié ETAM classé en position 2.2 de la grille perçoit désormais 1 831 € brut par mois. Ce montant est supérieur au SMIC mensuel (1 801,80 € brut) et s’impose à tout employeur relevant de cette convention.
Pour les gardes d’enfants à domicile sans titre professionnel (niveau 3 de la convention collective), le salaire horaire brut minimum est fixé à 12,51 €, soit environ 9,78 € net (ou 9,62 € en Alsace-Moselle). Ce taux s’applique hors congés payés.
Dans le secteur du BTP, la grille salariale applicable au 1er février 2025 fixe des minimas mensuels bruts pour les cadres à partir de 2 326 €. Dans les travaux publics, une décision unilatérale des organisations patronales fixe les nouveaux salaires 2025 pour les adhérents, avec un minimum de 33 756 € brut annuel pour le niveau A1.
Le secteur de la propreté distingue plusieurs filières avec des grilles différentes. Pour la filière cadre, le salaire minimum est de 3 240,86 € par mois. En filière administrative, le salaire minimum est de 12,47 €/h. En filière exploitation, les agents de service débutent à 12,37 €/h.
Les cabinets, cliniques et centres hospitaliers vétérinaires sont soumis à la convention collective IDCC 1875, qui fixe les salaires minimums selon l’échelon et le coefficient. Par exemple, un auxiliaire vétérinaire débutant (échelon I, coefficient 105) doit percevoir au moins 1 863,75 € brut mensuel.
Pour connaître ce que vous allez réellement percevoir chaque mois, il est essentiel de convertir votre salaire minimum conventionnel brut en net. Le passage du brut au net représente une réduction de 23 % pour les salariés du privé non-cadres. Pour les cadres, ce taux atteint environ 28 %.
Par exemple, un auxiliaire vétérinaire au coefficient 120 avec un salaire brut mensuel de 2 130,78 € percevra environ 1 640 € net après déduction des cotisations. De même, un vétérinaire cadre salarié au coefficient 210 avec 3 727,50 € brut gagnera environ 2 683 € net.
Ces montants restent indicatifs et peuvent varier légèrement selon la situation personnelle, les avantages en nature ou les prélèvements spécifiques. Pour une estimation plus précise, nous vous conseillons de vous référer à votre fiche de paie.
Le salaire minimum conventionnel (SMC) n’augmente pas automatiquement avec le revalorisation du SMIC. Lorsqu’une augmentation du SMIC intervient, il peut arriver que certains minima conventionnels deviennent temporairement inférieurs au SMIC. Dans ce cas, l’employeur est tenu de verser un complément pour atteindre le niveau légal. Plus tard, les branches professionnelles peuvent négocier une mise à jour des grilles salariales.
Si la rémunération du salarié est égale au SMC, toute hausse du minimum conventionnel doit se répercuter sur son salaire. En revanche, si le salarié gagne déjà plus que ce minimum, il n’a pas droit à une augmentation automatique, sauf si la convention collective le prévoit.
Le Salaire Minimum Conventionnel (SMC) n’a pas de date de revalorisation fixe à l’échelle nationale, contrairement au SMIC. Sa mise à jour dépend des négociations entre les partenaires sociaux (syndicats et employeurs) dans chaque branche professionnelle.
Cependant, voici ce qu’il faut savoir :
Pour connaître la convention collective applicable à votre contrat, consultez la mention figurant sur votre contrat de travail ou votre fiche de paie. Elle y est généralement indiquée sous le nom ou le numéro d’identifiant IDCC de la convention.
Le salaire minimum conventionnel à temps partiel se calcule en multipliant le nombre d’heures réellement travaillées par le taux horaire brut prévu par la convention collective.
17,3 h × 12,51 € = 216,42 € brut par mois.
Non, un employeur a l’obligation légale de respecter le salaire minimum conventionnel (SMC) prévu par la convention collective applicable. Il ne peut pas rémunérer un salarié en dessous de ce seuil, même si ce dernier perçoit déjà plus que le SMIC.
Le non-respect du SMC peut entraîner plusieurs types de sanctions :
Si vous constatez que votre salaire est inférieur au minimum conventionnel, commencez par vérifier votre convention collective (indiquée sur votre contrat de travail ou votre fiche de paie). Ensuite, vous pouvez :
Le salaire minimum conventionnel est le salaire de base fixé par une convention collective pour un poste donné, généralement supérieur au SMIC.
Le SMIC est le salaire minimum légal, tandis que le SMC est un minimum fixé par convention collective, souvent plus favorable.
Le salaire minimum conventionnel est toujours exprimé en brut.
Il faut consulter la grille salariale de la convention collective applicable à votre secteur et niveau de qualification.
Le SMC se calcule en multipliant le coefficient hiérarchique correspondant au poste par la valeur du point définie dans la convention collective. Base fixe + (Coefficient × Valeur du point)
L’indemnité conventionnelle se calcule selon les modalités prévues par la convention collective (ancienneté, motif de départ, etc.) et peut différer du minimum légal.