La retraite constitue une étape majeure dans la vie d’un actif : elle marque la fin de sa carrière professionnelle et le début d’une nouvelle phase, financée par le versement d’une pension. Ce revenu de remplacement, perçu mensuellement, permet de maintenir un certain niveau de vie une fois l’activité cessée. Toutefois, le système de retraite français n’est pas uniforme : il varie selon les secteurs, les statuts professionnels et les régimes auxquels les travailleurs sont affiliés. Les cadres, en particulier, sont soumis à des règles spécifiques, notamment en raison de leur affiliation à des régimes complémentaires obligatoires. Âge de départ, calcul des droits, particularités des cotisations, impact du statut cadre … Mes Allocs vous détaille dans cet article tout ce qu’il faut savoir sur la retraite d’un cadre.
Un cadre est un salarié occupant un poste à responsabilités managériales ou d’expertise technique au sein d’une entreprise. Ce statut implique souvent une autonomie plus importante, une latitude d’organisation de son travail et des objectifs à atteindre.
Les cadres sont généralement classés dans une convention collective spécifique ou par un accord d’entreprise définissant leurs droits et devoirs. Historiquement, ce statut était lié à des cotisations retraite spécifiques (Agirc), mais il s’est désormais harmonisé avec l’Arrco au sein de l’Agirc-Arrco.
Les principales différences entre un cadre et un non-cadre résident dans les responsabilités exercées, le degré d’autonomie et la rémunération. Les cadres ont souvent une plus grande liberté d’organisation et sont évalués sur leurs résultats, tandis que les non-cadres suivent des directives plus précises.
Au niveau social, les cadres bénéficiaient de régimes de retraite complémentaire spécifiques (Agirc), désormais fusionnés dans l’Agirc-Arrco. Des différences subsistent parfois en matière de prévoyance, de mutuelle d’entreprise et de périodes d’essai ou de préavis.
Pour la retraite de base, les cadres cotisent à la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse (CNAV) ou la MSA.
Pour la retraite complémentaire, comme tous les salariés du secteur privé, les cadres cotisent obligatoirement à l‘Agirc-Arrco.
Vos cotisations de cadre déterminent votre pension, calculée sur vos 25 meilleures années.
Les personnes nées après 1959 peuvent partir dès 64 ans. La seule condition est d’avoir validé au moins 172 trimestres.
La retraite de base est calculée en trimestres.
Ce calcul va être basé sur une moyenne calculée à partir la moyenne des vingt-cinq meilleures années de la carrière du cadre. Cela permet d’obtenir le montant de la pension de base, dans la limite de 50 % de cette moyenne.
Le nombre de trimestres de cotisation requis pour une retraite à taux plein et l’âge légal de fin de carrière professionnelle varient selon l’année de naissance des actifs.
La Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse met en place le système de surcote (une majoration) et de décote (une minoration) lorsque le cadre n’a pas atteint le nombre de trimestres requis pour une retraite à temps plein. Cela s’applique également dans le cas où il a travaillé plus longtemps que la durée d’assurance nécessaire.
Dans le cas où il n’a pas atteint le nombre de trimestres requis, sa pension sera minorée d’une décote. Cela se fait sous forme de coefficient réducteur en fonction du nombre de trimestres manquants (dans la limite de 20).
Dans le cas où il a dépassé le nombre de trimestres requis, chaque trimestre cotisé en plus augmente le montant de pension de 1,25 %.
L’Agirc-Arrco est un régime de retraite complémentaire. Ce régime complémentaire est celui auquel tous les salariés du secteur privé cotisent obligatoirement.
L’Agirc-Arrco est un régime de retraite avec un système par points. Cela signifie que vos cotisations sont converties en points.
Lors de votre départ en retraite, vos points sont alors reconvertis en pension.
Lorsque vous partez en retraite, votre pension de l’Agirc-Arrco s’ajoute à votre pension de retraite de base. Cette pension de retraite de base est versée par l’Assurance Vieillesse de la Sécurité Sociale.
La formule est alors : Retraite complémentaire = valeur du point x points cumulés
Comme tout salarié, la démarche pour demander votre retraite de cadre est la suivante :
Pour faciliter ces démarches complexes, n’hésitez pas à solliciter un expert Mes Allocs. Nos experts vous accompagneront pour vérifier votre dossier, répondre à vos questions et même effectuer les démarches à votre place, garantissant un départ à la retraite en toute sérénité.
Avec Mes Allocs, simuler votre retraite de cadre est simple, rapide et gratuit. Notre simulateur vous permet d’obtenir une estimation personnalisée de votre future pension, en tenant compte de votre parcours professionnel et de votre statut de cadre. En quelques clics, vous visualisez les montants potentiels de votre retraite de base, complémentaire, et même l’impact de votre retraite supplémentaire.
Le statut de cadre est souvent associé à une hausse de salaire et de responsabilités, laissant penser à des avantages retraite supérieurs. Cependant, ce n’est plus le cas. Depuis 2019, avec la fusion des régimes Agirc et Arrco, la distinction entre cadre et non-cadre a perdu son impact sur la retraite complémentaire. Les prestations et les taux de cotisation sont désormais alignés, rendant le statut de cadre non plus déterminant pour le calcul de votre pension complémentaire. Les avantages sont alors perçus avant la retraite (salaire plus élevé, horaires plus flexibles) et non après.
Pour la retraite de base, les cadres cotisent à la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse (CNAV).
L'âge de départ à la retraite est entre 62 et 64 ans selon l'année de naissance.
La retraite de base est calculée en trimestres.
La retraite complémentaire des cadres connaît des changements importants depuis le 1er janvier 2019.