Lorsque vous décidez de tourner la page et de mettre fin à votre activité, une question revient souvent : peut-on fermer son auto-entreprise et toucher le chômage ? C’est une étape qui peut être chargée d’émotions, avec une baisse de revenus parfois brutale. Il est donc tout à fait normal de se demander quelles aides peuvent vous accompagner pendant cette transition. Dans cet article, on fait le point ensemble sur les solutions qui existent et sur vos droits au chômage après la fermeture de votre micro-entreprise.
Non, la fin d’une micro-entreprise n’ouvre pas droit automatiquement au chômage. En effet, un auto-entrepreneur ne cotise pas pour l’assurance chômage. Toutefois, il est possible d’être indemnisé si vous êtes dans l’un des cas suivant :
Un auto-entrepreneur ne cotise pas à l’assurance chômage. Cela signifie que vous ne générez pas de nouveaux droits ARE par votre activité indépendante. Vous ne pouvez donc pas obtenir d’allocations chômage en raison de votre seule activité d’auto-entrepreneur.
En revanche, vous pouvez récupérer des droits ouverts avant la création de votre micro-entreprise. Cette possibilité existe pendant un délai de 3 ans après l’ouverture de vos droits.
Vous pouvez aussi dans certains cas, bénéficier d’une allocation spécifique destinée aux travailleurs indépendants : l’ATI.
Si vous étiez salarié avant de créer votre micro-entreprise, vous aviez peut-être droit à l’ARE. En effet, ce droit reste valable pendant trois ans. Si vous cessez votre activité dans ce délai, vous pouvez réactiver vos droits restants.
Pour cela, vous devez :
Vous pouvez également percevoir une allocation si votre activité n’était plus viable économiquement. France Travail considère qu’une activité ne marche plus lorsqu’elle a subi une baisse d’au moins 30 % des revenus. Dans ce cas, vous pouvez solliciter l’Allocation des Travailleurs Indépendants (ATI).
L’Allocation des Travailleurs Indépendants (ATI) est une aide financière destinée aux travailleurs indépendants qui perdent leur activité. Elle a été créée en 2019 pour offrir un minimum de protection aux auto-entrepreneurs, artisans, commerçants ou professions libérales qui ne cotisent pas à l’assurance chômage classique.
Pour bénéficier de l’ATI, vous devez :
Pour information, l’ATI est un montant forfaitaire. Son montant peut atteindre environ 26,30 € par jour, soit près de 800 € par mois pendant 182 jours. Il ne peut pas être inférieur à 19,73 € par jour (environ 600 € par mois).
L’ATI est versé pendant 6 mois maximum, sans renouvellement possible. Elle peut être cumulée avec un revenu d’activité (salarié ou indépendant) pendant trois mois maximum, dans la limite des droits aux allocations restants.
Pour obtenir l’ATI, il faut :
Si vous n’êtes pas éligible à l’ATI ou si vous ne disposez plus de droits ARE issus d’un ancien emploi salarié, vous ne pouvez pas bénéficier de l’assurance chômage. Toutefois, d’autres solutions peuvent vous permettre de compléter vos revenus.
Le RSA peut constituer un soutien financier important pour vous après l’arrêt de votre activité. Vous pouvez y avoir droit si vos ressources sont inférieures au montant du RSA, en fonction de la composition de votre foyer et si vous résidez en France de manière stable.
Pour vérifier votre éligibilité, vous pouvez utiliser le simulateur Mes Allocs.
La prime d’activité est une aide financière disponible pour les travailleurs aux revenus modestes. Elle vise à compléter un revenu professionnel, qu’il soit salarié ou non salarié. Vous pouvez y prétendre si :
Après avoir été auto-entrepreneur, vous pouvez toucher le chômage si vous réactivez d’anciens droits ARE acquis en tant que salarié, ou si vous êtes éligible à l’Allocation des Travailleurs Indépendants (ATI).
Non, un auto-entrepreneur n’a pas droit automatiquement au chômage à la fin de son activité, sauf s’il peut réactiver d’anciens droits ARE ou bénéficier de l’ATI
Vous pouvez bénéficier du chômage après la fermeture de votre entreprise en réactivant vos droits ARE en tant qu'ancien salarié, ou en demandant l’ATI si votre activité était non viable ou a fait l’objet d’une liquidation.
Vous n’avez pas automatiquement droit au chômage après avoir été indépendant, sauf si vous pouvez réactiver d’anciens droits ARE ou bénéficier de l’ATI
Oui, un auto-entrepreneur peut toucher un complément de chômage via France Travail uniquement s’il réactive d’anciens droits ARE ou s’il est éligible à l’ATI.
Pour arrêter votre activité d’auto-entrepreneur, vous devez déclarer officiellement la cessation auprès de l’Urssaf. Cela ferme votre micro-entreprise et vous donne le document nécessaire pour demander des aides ou vous inscrire à France Travail.