Une femme enceinte peut bénéficier du congé maternité. Le congé maternité est le droit pour une salariée enceinte de s’absenter de son travail avant (congé prénatal), pendant et après son accouchement (congé postnatal). Découvrez comment faire une simulation de congé maternité.
Pour savoir si vous êtes éligible aux indemnités du congé maternité, vous devez respecter certaines conditions si vous êtes salariée :
Si vous respectez toutes ces conditions en tant que salariée, vous pourrez percevoir les indemnités journalières du congé maternité.
Les conditions sont différentes si vous êtes au chômage. Vous devez notamment :
Si vous remplissez ces conditions, alors vous pourrez aussi bénéficier d’indemnités journalières dans le cadre de votre congé maternité.
Vous pouvez calculer par vous-même les indemnités que vous percevrez pendant votre congé maternité. Mais vous avez besoin de quelques informations à connaître pour cela :
Ces informations seront à prendre en compte pour calculer le montant des indemnités congé maternité.
Pour simuler vos indemnités de congé maternité en tant que salariée, vous devez d’abord calculer le salaire journalier de base (SJB). Le montant doit être dans la limite du plafond mensuel de la Sécurité sociale fixé à 3 925 €.
SJB = (Salaire brut mois 1 + mois 2 + mois 3) / 91,25.
Ensuite, vous prenez en compte un abattement forfaitaire de 21% pour déduire les charges sociales (CSG/CRDS) donc : SJB net = SJB × 0,79. L’indemnité est égale au salaire journalier de base net, limitée entre 11,02 € minimum et 101,94 € maximum par jour. Il vous suffit après de multiplier ce montant par le nombre de jours que comprend votre congé maternité pour connaître la somme totale que vous percevrez.
Coralie, salariée, touche un salaire brut de 2 800 € en décembre 2024, 2 900 € en janvier 2025 et 3 000 € en février 2025. Pour simuler son indemnité journalière de maternité, on additionne ses trois derniers salaires (8 700 €) et on divise par 91,25 jours, ce qui donne un salaire journalier de base de 95,33 €. Après application de l’abattement de 21 % pour déduire les charges sociales, son indemnité journalière nette est de 75,28 €. Pour un congé maternité de 16 semaines (112 jours), elle recevra donc un total d’environ 8 428 €.
De son côté, Leila, actuellement au chômage et indemnisée par France Travail, a quitté son emploi en juillet 2024, où elle percevait un salaire brut moyen de 2 400 € par mois. Son congé maternité commençant moins de 12 mois après la fin de son contrat, son indemnité est calculée sur ses trois derniers salaires bruts : (2 400 + 2 400 + 2 400) ÷ 91,25 = 78,82 € de salaire journalier de base. Après l’abattement de 21 %, son indemnité journalière nette est de 62,26 €. Pour un congé maternité de 16 semaines (112 jours), Julie recevra donc environ 6 973 €, et son allocation chômage sera suspendue le temps du congé puis reprise ensuite.
La durée de votre congé maternité dépend du rang de l’enfant (premier, deuxième ou troisième de la fratrie) et de cas particuliers comme les naissances multiples ou prématurées.
Pour connaître la durée de votre congé maternité, vous devez prendre en compte s’il s’agit d’une grossesse simple ou multiple. La durée du congé varie également si c’est votre premier, deuxième ou troisième enfant à naître.
| Enfant(s) à naître | Durée du congé prénatal | Durée du congé postnatal |
| Premier ou second enfant | 6 semaines | 10 semaines |
| À partir du troisième enfant | 8 semaines | 18 semaines |
| Jumeaux | 12 semaines | 22 semaines |
| Triplés ou plus | 24 semaines | 22 semaines |
Les dates de votre congé maternité dépendent de la date prévue d’accouchement, qui est déterminée par votre médecin ou votre sage-femme pendant vos examens de grossesse. Une fois que vous la connaissez, vous pouvez partir de cette date pour ajouter la durée du congé prénatal et du congé postnatal pour connaître les dates de votre congé maternité.
À partir de sa date prévue d’accouchement :
Son congé prénatal commencera le 1er mars 2026 (6 semaines avant le 15 avril).
Son congé postnatal se terminera le 24 juin 2026 (10 semaines après le 15 avril).
Ainsi, le congé maternité complet de Sophie s’étend du 1er mars au 24 juin 2026.
Oui, il est possible d’avancer ou de décaler la date du congé maternité sous certaines conditions.
Si vous êtes salariée, vous pouvez commencer votre congé prénatal plus tôt : jusqu’à 2 semaines avant pour un troisième enfant ou plus, et jusqu’à 4 semaines en cas de grossesse multiple. Vous devez avoir l’accord de votre médecin. Le congé postnatal sera alors réduit du même nombre de semaines.
Vous pouvez réduire votre congé prénatal jusqu’à 3 semaines et les ajouter à votre congé postnatal, si un médecin l’autorise. La demande doit être faite à la CPAM, au plus tard la veille du début du congé prénatal. Elle doit être accompagnée d’un certificat médical indiquant que votre état de santé vous permet de reprendre le travail.
Si vous êtes au chômage, les indemnités journalières (IJ) peuvent varier selon les 3 derniers salaires bruts que vous avez perçu (ou les 12 derniers si vous travaillez à un rythme saisonnier ou discontinu) quand vous travaillez. Donc le montant que vous recevrez pendant votre grossesse dépend du niveau de votre ancienne rémunération.
Le congé maternité ne garantit pas un revenu équivalent au dernier salaire.
La simulation diffère en effet si vous êtes une travailleuse indépendante.
Dans ce cas, vos indemnités journalières prennent en compte vos revenus sur les 3 dernières années. Vous devez d’abord calculer le revenu annuel moyen : Revenu moyen = (année 1 + année 2 + année 3) / 3. Puis le calcul des indemnités journalières se fait ainsi : indemnité journalière = revenu moyen / 730. Il vous suffit ensuite de multiplier ce montant par le nombre de jours de votre congé maternité pour obtenir le total que vous recevrez.
Non, le calcul pour les indemnités journalières ne change pas même si vous êtes une salariée bénéficiaire de la MSA (Mutuelle Sociale Agricole). C’est toujours la Sécurité Sociale qui vous les verse, donc les mêmes conditions s’appliquent pour simuler votre congé maternité.
Cependant, si vous êtes une exploitante agricole, vous bénéficiez non pas d’un congé maternité mais un équivalent : l’allocation de remplacement maternité. Elle est réservée aux exploitants affiliés à l’Amexa (Assurance maladie des non-salariés agricoles) depuis au moins un an. L’idée est de compenser la perte de revenu liée à l’interruption de l’exploitation. Le montant forfaitaire est inférieur à celui du régime général : environ 25,36 € par jour pour les 28 premiers jours, puis 33,81 € par jour à partir du 29ème jour d’arrêt. Elle n’est donc pas calculée selon vos salaires bruts, contrairement au congé maternité versé par la Sécurité sociale.
Si vous travaillez dans la fonction publique, vous serez rémunérée à 100% pendant votre congé maternité. Vous ne gagnerez pas moins que votre salaire habituel, même si vous partez en congé maternité. Le supplément familial de traitement (si vous avez au moins un enfant) et toutes les primes et indemnités que vous pouvez recevoir vous seront aussi versés en intégralité.
Pour calculer votre congé maternité, il faut déterminer ta durée selon le rang de l’enfant et le type de grossesse, puis calculer votre indemnité journalière en fonction de vos revenus et l’appliquer au nombre de jours de congé.
Oui, votre congé maternité peut être payé à 100% (donc vous touchez le même montant que votre salaire) mais seulement si vous êtes salariée dans la fonction publique.
La durée de votre congé maternité dépend du rang de l'enfant à naître dans la fratrie et du type de grossesse que vous avez.
Pendant un congé maternité, vous ne touchez pas un salaire mais une indemnité journalière calculée d'après vos salaires.
Oui, il est possible d’avancer ou de décaler la date de votre congé maternité : vous pouvez commencer le congé prénatal plus tôt ou réduire sa durée pour l’ajouter au postnatal, mais uniquement avec l’accord de votre médecin et en en informant la CPAM avant le début du congé.
Le congé maternité versé par la CPAM consiste en des indemnités journalières calculées à partir de vos revenus précédents, après un abattement de 21 % pour les charges sociales, avec un montant journalier limité entre 11,02 € et 101,94 €, à multiplier par le nombre de jours de congé.