À la sortie de prison, le détenu se voit attribué un billet de sortie. Il mentionne l’adresse du service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) ou de l’antenne locale, correspondant au lieu où logera la personne libérée.
Le détenu doit alors informer l’administration pénitentiaire de son lieu de résidence. En outre, il est tenu d’informer les administrations de sa libération et de sa situation (les impôts, notamment). Il doit aussi s’inscrire à Pôle emploi et faire les démarches nécessaire auprès Caisse d’allocations familiales (CAF).
S’il est difficile, pour un détenu libéré, de se réinsérer socialement et professionnellement, il faut savoir que des aides existent pour l’accompagner.
D’ailleurs, la réinsertion est même préparée pendant l’incarcération. Il s’agit d’un objectif propre, fixé par la loi : l’article 2 de la loi pénitentiaire du 24 novembre 2009.
Ce sont les services pénitentiaires d’insertion et de probation (SPIP) qui sont en charge de la réinsertion. Plus exactement, les conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation travaillent avec les détenus, aux conditions de leur sortie. Chaque département dispose de son SPIP.
Par ailleurs, chaque détenu peut faire appel au SPIP pendant les 6 mois qui suivent sa sortie de prison.
Le SPIP est tenu de permettre à toute personne libérée d’accéder aux droits sociaux. Et ce, tout d’abord via le logement. En effet, le dispositif doit s’assurer que le détenu libéré a un hébergement à disposition.
Pour mener à bien sa mission, le SPIP est en relation :
Depuis le 1er septembre 2017, l’allocation temporaire d’attente (ATA) n’est plus versée. C’est Pôle Emploi qui octroyait cette aide sociale favorisant la réinsertion de ceux qui ne peuvent bénéficier de l’allocation chômage (ARE) ou des minima sociaux (ASS, RSA, etc).
Elle était ouverte aux détenus incarcérés pendant au moins 2 mois. En outre, ils devaient être inscrits comme demandeurs d’emploi. Les ressources de l’ancien détenu devaient être inférieures au montant du RSA.
En revanche, un détenu libéré peut bénéficier des aides financières indiquées ci-dessous. Si auparavant elles étaient accordées sous conditions, elles sont désormais accessible à tous :
Pour les démarches, c’est au SPIP de les mener (élaboration du dossier), avec l’aide du détenu. Et ce, avant ou après sa libération.
Par ailleurs, de nombreuses associations peuvent accompagner les détenus à leur sortie. Elles sont partenaires du ministère de la justice :
Par ailleurs, suite au décret n° 2018-1098 du 7 décembre 2018 un service d’envergure nationale a été créé. Il s’agit de l’Agence du travail d’intérêt général et de l’insertion professionnelle des personnes placées sous main de justice. Elle a pour tâche de développer :
Ceci, dans le but de favoriser la réinsertion des ancien détenus.
Vous êtes rattaché au régime général de l’Assurance maladie si vous êtes :
ou
De plus, nul besoin d’effectuer de démarches auprès de l’Assurance maladie. Vous êtes immédiatement affilié auprès du Centre national de la protection sociale des personnes écrouées (CNPE). C’est le centre pénitentiaire qui s’en charge lors de votre incarcération. Vous recevez par la suite une attestation de affiliation.
Les soins sont organisés par l’établissement pénitentiaire. Ils peuvent être accordés par les établissements suivants :
En outre, la médecine générale et les soins dentaires (voire d’autres consultations spéciales) sont pris en charge par les médecins publics hospitaliers. De plus, il est mpossible de choisir votre médecin si vous êtes détenu.
Vos soins médicaux ne sont pas à la charge des médecins de l’établissement pénitentiaire, si :
En effet, vous dépendez du régime général et devez choisir votre médecin traitant.
Si vous bénéficiez d’un aménagement de peine alors vous disposez des frais médicaux suivants :
À l’inverse, les indemnités journalières qui vous étaient attribuées, avant votre mise sous écrou seront interrompues. Et ce, jusqu’au jour de votre libération, si vous êtes toujours éligible à ces indemnités.
*Si vous êtes concerné par ce cas de figure, sachez que pendant la période de votre mise sous écrou, tous vos soins et traitements sont entièrement pris en charge. À cela s’ajoute la rééducation, si elle est nécessaire. En revanche, en cas d’arrêt de travail, vous ne touchez pas les indemnités journalières. Elles vous seront versées à partir du jour de votre libération, si vous n’êtes pas guéri à votre sortie de prison.
Si vous êtes en aménagement de peine et salarié, vous n’êtes pas concerné par les mesures ci-dessus. Puisque vous êtes reconnu comme travailleur, vous êtes rattaché au régime obligatoire de l’assurance maladie, dont dépend votre activité professionnelle.
Selon le Guide des droits sociaux accessibles aux personnes placées sous main de justice (2016), les détenus handicapés ont droit aux prestations habituellement prévues pour les personnes handicapées. À savoir la PCH et l’AAH.
L’allocation aux adultes handicapées (AAH) est attribuée par la CDAPH (Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées). Les conditions d’octroi et les démarches administratives sont identiques à l’AAEH.
L’AAEH permet à une personne en situation de handicap de bénéficier d’un minimum de ressources.
Le montant de l’AAH à taux plein est de 919,86 €.
La prestation de compensation du handicap (PCH) s’adresse aux personnes handicapées vivant à domicile ou chez un aidant familial.
Elle est versée par le département et attribuée par le CDAPH, à vie sur l’état du bénéficiaire ne s’améliore pas. La PCH est une aide qui regroupe en réalité 6 types d’aides :
Pour chacune d’entre elles, la prise en charge peut être effectuée à taux plein ou à taux partiel.
Le détenu peut faire appel au service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP), chargé de l'accompagner dans sa réinsertion. Il doit en outre s'inscrire à Pôle Emploi et à la CAF. Le RSA, la Garantie Jeunes et le PACEA peuvent lui être attribués.
Pour obtenir un bulletin d'incarcération, le détenu doit en faire la demande auprès du greffe de l'établissement pénitentiaire.
Vous pouvez verser de l'argent à un détenu via mandat-cash. Il doit être délivré dans un bureau de poste et mentionner le nom, le prénom et le numéro d'écrou du détenu bénéficiaire. Vous l'envoyez ensuite par courrier normalement affranchi à l'établissement pénitentiaire.
Ils vous faut vous diriger vers les Archives départementales, à qui les prisons envoient les dossiers de détenus. Ainsi, vous devez contacter: -soit le greffe de l’établissement pénitentiaire concerné, -soit les Archives départementales du ressort du dernier établissement fréquenté par le détenu, -soit pour les dossiers les plus récents, les services de la direction interrégionale de l’administration pénitentiaire concernée.
L'aide financière pour un détenu s'applique aux soins de santé prodigués par l'établissement pénitentiaire. Les détenus bénéficient de l'Assurance maladie. Si vous disposez d'un contrat de travail et êtes en aménagement de peine, vous êtes rattaché au régime obligatoire de l’assurance maladie dont dépend votre activité professionnelle.
Les conditions d'accès aux documents Il est possible d'accéder aux documents produits par le ministère sous certaines conditions : Il vous faut vous diriger vers les archives du Ministère de la Justice. Pour avoir accès à certains documents, ceux-ci doivent respecter plusieurs conditions dont celles du régime de communicabilité des différents types de documents (délai, conditions d'accès).
Vous pouvez faire la demande de copie de jugement via le formulaire cerfa n°11808*04 sur internet. Mais vous pouvez aussi vous rendre directement au greffe du tribunal qui a rendu la décision. Dans ce cas, il faut également remplir le formulaire cerfa n°11808*04.
Ce sont les services sociaux de l'établissement pénitentiaire où est incarcéré le détenu, qui sont à même de vous communiquer son numéro d'écrou. Il faut donc les appeler.