Vous prévoyez de rénover votre logement et vous vous demandez si vous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt pour vos travaux ? Bonne nouvelle : certains aménagements réalisés dans votre résidence principale peuvent toujours vous permettre de réduire votre impôt sur le revenu. Que ce soit pour adapter votre logement à la perte d’autonomie, renforcer sa sécurité ou encore installer une borne de recharge pour votre voiture électrique, plusieurs dispositifs fiscaux existent pour alléger la facture. On vous explique tout sur ce dispositif qui se cumule avec les aides à la rénovation.
Le crédit d’impôt est un avantage fiscal qui permet de réduire le montant de votre impôt sur le revenu quand vous engagez des travaux de rénovation.
Un crédit d’impôt permet de récupérer une partie des dépenses engagées dans des travaux pour votre logement. Donc, lorsque vous les engagez, vous payez d’abord la totalité de la somme à l’entreprise qui les réalise, puis vous les déclarez lors de votre déclaration de revenus. Après validation , l’administration calcule le crédit et l’impute sur votre impôt de l’année. Si le crédit dépasse l’impôt dû (ou si vous n’êtes pas imposable), l’excédent vous est remboursé par virement.
Mais pour être éligible à ce crédit d’impôt, il ne faut pas engager n’importe quels travaux au hasard. Ce serait sinon beaucoup trop facile de réduire le montant de l’impôt sur le revenu. Les travaux doivent être réalisés dans votre logement principal, par une entreprise qualifiée, avec un des dispositifs en vigueur en 2025.
Ce crédit d’impôt s’adresse aux foyers qui souhaitent aménager leur logement pour le rendre plus sûr et plus confortable pour une personne en perte d’autonomie ou en situation de handicap. Pour être éligible à cette déduction, il faut bien que tout soit réalisé par la même entreprise entre le 1ᵉʳ janvier 2005 et le 31 décembre 2025. Si vous êtes locataire, pensez bien à demander à votre bailleur son autorisation avant que les travaux commencent.
Si vous êtes éligible, le crédit s’élève alors à 25 % des dépenses engagées, dans la limite de 5 000 euros pour une personne seule et de 10 000 euros pour un couple soumis à imposition commune sur une période de cinq ans, avec une majoration de 400 € par personne à charge (ou 200 € en garde alternée).
Pour bénéficier de ce crédit d’impôt, vous devez répondre à l’un de ces deux critères :
Voici les plafonds de revenus à ne pas dépasser pour bénéficier de ce crédit d’impôt :
| Nombre de personnes composant le ménage | Revenus Île-de-France | Revenus autres régions |
| 1 | 28 933 € | 22 015 € |
| 2 | 42 463 € | 32 197 € |
| 3 | 51 000 € | 38 719 € |
| 4 | 59 549 € | 45 234 € |
| 5 | 68 123 € | 51 775 € |
| Par personne supplémentaire | + 8 568 € | + 6 525 € |
Vos revenus annuels doivent aussi être inférieurs à un plafond, calculé selon le nombre de parts fiscales de votre foyer :
| Composition du foyer | Plafond de revenus maximum |
| 1 part | 31 394 € |
| 1,5 part | 40 695 € |
| 2 parts | 49 996 € |
| 2,5 parts | 56 972 € |
| 3 parts | 63 948 € |
| Par demi-part supplémentaire | + 6 976 € |
Les travaux pour bénéficier de ce crédit d’impôt doivent concerner des équipements sanitaires ou de sécurité directement dans votre résidence principale. Cela inclut, par exemple, une douche à l’italienne, un lavabo spécial, des WC surélevés, un siège pour la douche ou encore des aménagements comme des barres d’appui ou des rampes d’accès. Pour rappel, tout doit être fourni par une même entreprise.
Ce dispositif est un peu moins connu mais il peut être bien utile pour les logements situés près d’une installation industrielle classée à risques, comme une centrale nucléaire. Le taux de ce crédit d’impôt est de 40 % des dépenses engagées, limité à 20 000 euros par logement.
Il concerne les foyers qui font installer à domicile un système de charge pilotable, permettant de contrôler la puissance et la programmation de la recharge de votre voiture lorsqu’elle est branchée. Le taux du crédit d’impôt s’élève à 75 %, plafonné à 500 euros par borne, dans la limite d’une installation par logement pour une personne seule et de deux installations maximum pour un couple marié ou pacsé.
Le principe est assez simple sur le papier : vous faites les travaux éligibles à cet abattement fiscal, vous conservez bien toutes les factures, puis l’année d’après au moment de faire votre déclaration de revenus, vous n’avez plus qu’à remplir le formulaire 2042 RICI. C’est ensuite le fisc qui s’empare de votre dossier et calcule le montant du crédit auquel vous avez le droit, et tout vous sera attribué sur votre impôt. Si vos dépenses ne sont pas éligibles, aucun crédit ni remboursement n’est accordé.
Vous commencez par faire les travaux concernés par le crédit d’impôt, en respectant bien les conditions du dispositif choisi. N’oubliez pas de faire appel à une entreprise qualifiée et de conserver toutes les factures originales.
Assurez-vous donc que vos factures mentionnent toutes les informations obligatoires : que ce soit le nom et l’adresse de l’entreprise, la date du paiement, la nature précise des travaux et le montant total TTC, tout doit y être.
L’année suivante, lorsque vous remplissez votre déclaration de revenus, renseignez les montants dépensés dans le formulaire annexe 2042 RICI.
C’est ensuite le fisc qui s’empare de votre dossier et calcule le montant du crédit auquel vous avez droit. Ce montant est automatiquement déduit de votre impôt sur le revenu.
Si vous êtes imposable, le crédit vient réduire directement le montant de votre impôt. Si vous ne l’êtes pas, aucun crédit ni remboursement ne vous sera accordé.
Même si la démarche est simple, certaines conditions sont incontournables pour profiter du crédit d’impôt sans mauvaise surprise.
D’abord, vérifiez que vos travaux ont bien été payés en 2025 : c’est l’année du paiement qui compte, pas celle du devis ni celle de la réalisation. Si la facture est réglée en janvier 2026, ce sera donc à déclarer l’année suivante.
Pensez aussi à conserver toutes vos factures originales : elles doivent mentionner le nom et l’adresse de l’entreprise, la date du paiement, le détail précis des équipements posés et surtout le fait qu’ils ont été fournis et installés par la même entreprise (c’est obligatoire pour les travaux d’adaptation du logement).
Enfin, assurez-vous que les travaux sont bien éligibles au dispositif choisi. Une simple erreur de catégorie peut vous faire perdre le bénéfice du crédit, ce serait très dommage.
Dernier conseil, gardez tous vos justificatifs pendant au moins trois ans, le temps que l’administration fiscale puisse, si besoin, les contrôler.
MaPrimeRénov’ est devenue l’aide numéro une pour financer vos travaux de rénovation énergétique. Cette aide s’adresse aux propriétaires occupants, bailleurs et copropriétés, quels que soient leurs revenus, avec des montants ajustés selon la catégorie de revenus (bleu, jaune, violet, rose) et le type de travaux réalisés, par exemple une isolation ou un changement de chauffage. Donc tous ces travaux peuvent être pris en charge, à condition qu’ils soient réalisés par une entreprise certifiée RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Votre logement principal doit être construit depuis au moins 15 ans (2 ans si remplacement d’une chaudière fioul avec dépose de cuve).
En parallèle de MaPrimeRénov’, plusieurs aides complémentaires peuvent alléger le coût de vos travaux. Les Certificats d’économies d’énergie (CEE), par exemple, sont des primes versées par les fournisseurs d’énergie (EDF, Engie, TotalEnergies, etc.) en échange de travaux réduisant la consommation du logement. Ces primes sont souvent cumulables avec MaPrimeRénov’, à condition de respecter certaines règles d’éligibilité. Vous pouvez aussi bénéficier de l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), un prêt sans intérêt pouvant aller jusqu’à 50 000 €, destiné à financer les travaux de rénovation énergétique sans avance de frais. Certains chantiers peuvent également profiter d’une TVA réduite à 5,5 %, applicable directement sur la facture de l’artisan.
Non, le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) n’existe plus depuis le 1ᵉʳ janvier 2021. Il a été définitivement remplacé par MaPrimeRénov’ donc, une aide beaucoup plus simple et plus accessible, versée directement après la réalisation des travaux.
En 2025, aucun crédit d’impôt spécifique ne s’applique aux fenêtres. Depuis la suppression du CITE, les travaux de remplacement de fenêtres, de portes-fenêtres ou de volets isolants relèvent désormais de MaPrimeRénov’ et, dans certains cas, des certificats d’économies d’énergie (CEE). Pour être éligible, le matériel doit présenter de bonnes performances d’isolation thermique et être posé par un professionnel RGE.
Là encore, il n’existe plus de crédit d’impôt pour le remplacement d’une porte d’entrée. Ce type de dépense n’entre plus dans le champ du crédit d’impôt depuis 2021. En revanche, vous pouvez prétendre à une prime MaPrimeRénov’ ou à une aide via les CEE, à condition que la nouvelle porte améliore l’isolation thermique de votre logement.
En 2025, seuls trois types de travaux donnent droit à un crédit d’impôt : les travaux d’adaptation du logement pour la perte d’autonomie ou le handicap, les travaux prescrits par un plan de prévention des risques technologiques (PPRT), et l’installation d’une borne de recharge pour véhicule électrique.
Vérifiez d’abord que les travaux réalisés sont éligibles et qu’ils concernent bien votre résidence principale. Ils doivent aussi être effectués par une entreprise qualifiée.
Vous devez déclarer le montant de vos travaux lors de votre déclaration de revenus, dans le formulaire 2042 RICI accessible en ligne sur impots.gouv.fr. Il suffit d’y indiquer le montant payé, selon le type de travaux réalisés.
Non, vous n'avez rien à envoyer lors de la déclaration. Il suffit d'indiquer le montant total de vos dépenses dans le formulaire 2042 RICI.
Non, pour bénéficier du crédit d’impôt travaux, les équipements doivent être fournis et installés par une entreprise.
Oui, mais seulement si le logement est loué à titre de résidence principale du locataire. Dans ce cas, c’est le propriétaire bailleur qui peut bénéficier du crédit d’impôt, à condition que les travaux soient éligibles et facturés à son nom.