L’allocation chômage est un revenu de remplacement versé par France Travail lorsque vous êtes privé involontairement d’un emploi. Vos droits au chômage sont différents et dépendent notamment de votre situation. Mes Allocs vous explique comment bénéficier du chômage après une liquidation judiciaire.
Oui et non. Tout dépend de votre statut (dirigeant assimilé salarié, travailleur indépendant ou salarié), de qui est liquidé (vous-même – si vous êtes indépendant – ou de l’entreprise dans laquelle vous travaillez) et de la nature de votre contrat si vous êtes dirigeant.
Avez-vous droit au chômage ?
Le dirigeant assimilé salarié (exemple président de SAS, gérant minoritaire de SARL) n’a pas automatiquement droit au chômage.
France Travail reconnaît un droit à l’ARE uniquement si :
Sans ces éléments, le dirigeant est considéré comme mandataire social, et donc non couvert par l’assurance chômage.
Vous ne pouvez pas toucher l’ARE, même après la liquidation judiciaire. La seule alternative possible est une assurance privée volontaire (GSC, APPI) si vous en aviez souscrite une avant la faillite.
Lorsque l’entreprise pour laquelle vous êtes salarié est placée en liquidation, tous les contrats de travail sont rompus dans les 15 jours suivant le jugement. Les salariés sont alors licenciés pour motif économique.
Deux solutions s’offrent à vous si vous étiez salarié de l’entreprise : le contrat de sécurisation professionnelle (CSP) ou les allocations chômage classiques.
Lors de l’entretien préalable, l’employeur doit vous proposer le CSP. Il permet un accompagnement renforcé pour retrouver un emploi et de toucher une allocation spécifique appelée ASP.
Le montant de l’Allocation de Sécurisation Professionnelle (ASP) dépend de votre ancienneté dans l’entreprise et vient remplacer l’ARE :
Si vous refusez le contrat de sécurisation professionnelle, vous percevrez les allocations chômage classiques, à condition d’avoir travaillé au moins :
L’Allocation des Travailleurs Indépendants (ATI) est une aide financière destinée aux travailleurs indépendants qui perdent leur activité. Elle a été créée en 2019 pour offrir une protection minimale aux auto-entrepreneurs, commerçants, artisans, ou professions libérales qui ne cotisent pas à l’assurance chômage classique.
L’ATI ne dépend pas de cotisations chômage mais d’un dispositif spécifique. Vous devez remplir toutes les conditions suivantes pour bénéficier de l’ATI:
L’ATI est une allocation forfaitaire journalière versée chaque jour pendant 182 jours, environ 6 mois. Son niveau varie en fonction de vos anciens revenus : il se situe généralement entre 19,73 € et 26,30 € par jour. Le montant le plus élevé s’applique lorsque vos revenus d’activité étaient suffisants, tandis que le montant minimum est attribué si vos revenus étaient très faibles.
Pour demander l’ATI, vous devez transmettre :
France Travail peut aussi vous demander vos revenus des deux dernières années, afin de vérifier que vous atteignez bien le seuil de 10 000 € sur l’une d’elles, ainsi que vos ressources personnelles actuelles, pour confirmer qu’elles sont inférieures au montant du RSA.
Enfin, lors de votre inscription, vous devrez valider votre engagement à rechercher un emploi, ce qui est indispensable pour l’ouverture de vos droits à l’ATI.
Si vous êtes en CDI et que votre entreprise est liquidée, votre contrat est automatiquement rompu dans les 15 jours. Vous pouvez :
L’AGS (Association pour la gestion du régime de garantie des salaires) garantit le paiement :
Elle intervient lorsque l’entreprise n’a tout simplement plus de trésorerie. Le mandataire judiciaire transmet les créances au CGEA, qui règle les sommes dues dans un délai de quelques jours.
Vous devez :
L'ARE est calculé sur la base de votre salaire journalier de référence. Ce salaire est divisé par le nombre de jours travaillés durant la période de référence de calcul, la PRC. La formule permettant de calculer ce salaire est la suivante : SJR = salaire de référence / (nombre de jours travaillés x 1,4
Oui, et ce, depuis le 1er octobre 2014. Vous pouvez cumuler partiellement l'allocation d'aide au retour à l'emploi (ARE) et vos salaires.
Le licenciement pour faute lourde ou pour faute grave ne donne pas accès au chômage, ni aux indemnités compensatrices de préavis.
Déclarer vos arrêts maladie permet d'éviter que des allocations chômage ne soient versées à tort par France Travail, que vous devrez rembourser plus tard.
En cas d'arrêt maladie, de congé maternité ou de congé paternité, avant ou pendant votre période de chômage, vous ne perdez pas vos droits aux allocations chômage. Durant ces périodes, le versement de votre ARE cesse et est remplacé par des indemnités journalières de la Sécurité sociale.
Votre SJR représente votre salaire annuel de référence (SAR) divisé par le nombre de jours travaillés durant la période de référence de calcul (PRC). Elle est constituée des 12 mois civils précédant le dernier jour de travail payé.