Lorsqu’on parle des droits des salariés, on pense souvent aux aides sociales ou aux dispositifs d’emploi. Mais vos congés payés font aussi partie de votre protection. Le report de congés payés vous permet, dans certains cas, de les conserver pour plus tard. Dans cet article, découvrez ce que dit la loi, les exceptions prévues et les démarches à suivre pour ne pas les perdre.
Le report des congés payés vous permet de conserver vos jours de congés non pris pour les utiliser plus tard, au lieu de les perdre à la clôture de la période prise.
Le report des congés payés intervient dans les situations suivantes :
En l’absence d’accord concernant le report de congés payés, la loi ne prévoit pas de droit automatique au report des congés payés non pris car ils doivent être pris pendant la période de référence définie par l’employeur. Si vous souhaitez reporter vos congés, vous devez obtenir l’accord de votre employeur. Si votre employeur accepte, il est recommandé de formaliser cet accord par écrit.
Les congés payés non pris à la fin de la période légale de prise sont perdus. Vous ne pouvez ni les reporter automatiquement sur l’année suivante, ni demander une indemnité pour ces jours non pris, sauf exceptions prévues par la loi. En dehors de ces situations ou d’un accord, les jours non pris sont donc définitivement perdus à l’issue de la période légale.
Ainsi, le report automatique des congés payés est prévu dans les situations où vous avez été empêché de prendre vos congés pour des raisons indépendantes de votre volonté. Tels que :
Oui, un accord collectif, un usage d’entreprise ou un accord entre vous et votre employeur peut permettre le report des congés payés non pris. Ainsi :
La période légale de prise des congés payés doit obligatoirement inclure la période du 1er mai au 31 octobre de chaque année, quelle que soit l’organisation retenue dans l’entreprise. Cette période peut être élargie par accord d’entreprise, de branche ou par usage, vous permettant de poser vos congés sur une période plus longue, parfois toute l’année. Cependant, la période du 1er mai au 31 octobre reste un minimum légal à respecter.
Les congés payés acquis et non pris avant la fin de la période légale de prise sont perdus et ne peuvent pas être reportés automatiquement sur la période suivante. Comme mentionné précédemment, vous ne pouvez ni exiger le report ni obtenir une indemnité compensatrice, sauf en cas d’exceptions.
La durée maximale du report des congés payés est fixée à 15 mois, sauf si un accord d’entreprise ou de branche prévoit une période de report supérieure. Ce délai commence à compter de votre retour dans l’entreprise, à condition que votre employeur vous ait informé du nombre de jours de congés dont vous disposez et de la date limite jusqu’à laquelle ils peuvent être pris. Si vous ne prenez pas vos congés dans ce délai, ils sont définitivement perdus, sauf en cas de disposition contraire prévue par un accord collectif.
En cas de rupture du contrat de travail (démission, licenciement, départ à la retraite), les congés payés reportés et non pris doivent être indemnisés sous forme d’indemnité compensatrice de congés payés, quelle que soit la raison de la rupture. Cela s’applique aussi bien aux congés acquis pendant la période normale qu’aux congés reportés. Si vous n’avez pas pu prendre vos congés pour une raison indépendante de votre volonté, vous ne les perdez pas car ils sont convertis en indemnité à la fin du contrat.
Pour demander un report de congés payés non pris, vous devez adresser une demande formelle à votre employeur. Cette demande peut être faite par courrier recommandé avec accusé de réception ou remise en main propre contre récépissé pour garder une preuve de la démarche. Il n’existe pas de formalité imposée par le Code du travail, mais il est recommandé de formaliser la demande par écrit, en précisant le nombre de jours concernés et la période souhaitée pour le report.
Conformément aux éléments déjà mentionnés, si votre employeur refuse la demande de report, les jours non pris sont perdus et vous ne pouvez ni les reporter ou prétendre à une indemnité. En cas de refus abusif ou injustifié par un motif légitime, vous pouvez contester la décision et demander à votre employeur de revoir sa position. En dernier recours, vous pouvez saisir le Conseil de Prud’hommes pour faire valoir vos droits.
Les congés payés non pris ne peuvent pas être indemnisés car ils sont perdus si vous restez dans l’entreprise et que votre employeur n’est pas responsable de leur non-prise. En revanche, en cas de rupture du contrat de travail, votre employeur doit verser une indemnité compensatrice pour tous les congés acquis mais non pris, quel que soit le motif de départ. De plus, si votre employeur vous a empêché de poser vos congés, vous pouvez demander réparation. En dehors de ces cas, la loi n’autorise pas le versement d’une indemnité pour des congés payés non pris.
Lorsqu’un salarié tombe malade avant ou pendant ses congés, la question du report des congés payés en cas d’arrêt maladie se pose. Le Code du travail et la jurisprudence européenne ont prévu plusieurs cas de figure qui permettent de protéger les droits du salarié.
Si un arrêt maladie survient avant la date de départ en congés, les jours de congés ne sont pas considérés comme pris. Le salarié conserve donc ses droits et peut reporter ses congés à une date ultérieure.
Depuis le 10 septembre 2025, un salarié placé en arrêt maladie pendant ses vacances peut demander à reporter les jours de congés qu’il n’a pas pu prendre. Cette évolution aligne le droit français sur celui de l’Union européenne. De cette façon, elle garantit que vous ne perdiez pas vos jours de repos du fait d’un arrêt maladie, qu’il survienne juste avant la date prévue de vos congés ou en plein milieu de ceux-ci.
On peut reporter les jours de congés payés non pris si un accord avec l’employeur, un usage d’entreprise, ou une situation particulière (maladie, maternité, etc.) le permet. La 5ᵉ semaine ou certains jours conventionnels sont parfois plus facilement reportables.
Les congés non pris avant le 31 mai sont perdus, sauf accord avec l’employeur, usage d’entreprise, ou cas de maladie, maternité, accident du travail, où le report est autorisé automatiquement.
Il faut faire une demande écrite à l’employeur (mail ou courrier), en précisant les jours à reporter et la période souhaitée. L’accord de l’employeur est nécessaire, sauf cas de report automatique (maladie, maternité…).
Non, sauf accord collectif, usage d’entreprise, ou situation exceptionnelle (maladie, maternité, etc.). Sinon, les congés non pris sont perdus à la fin de la période légale.
La nouvelle loi prévoit que les congés non pris à cause d’une maladie ou d’un accident peuvent être reportés sur une période de 15 mois à compter du retour du salarié, après information par l’employeur.
Il n’existe pas de délai légal unique . Chaque entreprise fixe ses propres règles, mais il est recommandé de faire la demande au moins un mois à l’avance. L’employeur doit organiser la prise des congés et informer les salariés des dates de fermeture ou des périodes imposées.