L’objectif principal de ce plan est de contenir l’explosion de la dette publique, qui augmente chaque seconde de 5 000 euros. Le gouvernement vise à ramener le déficit public à 4,6 % du PIB en 2026, avant de le réduire progressivement jusqu’à 2,8 % en 2029.
Pour atteindre cet objectif, plusieurs mesures de rigueur sont prévues :
Parallèlement, le gouvernement souhaite stimuler la production nationale et la compétitivité des entreprises, notamment par la suppression de deux jours fériés et une série de mesures en faveur de la simplification administrative.
L’une des pistes évoquées dans le plan est la possibilité de monétiser la 5e semaine de congés payés. Concrètement, cela signifie qu’au lieu de prendre ces jours de congé, certains salariés pourraient être amenés à les transformer en compensation financière.
Cette mesure s’inscrit dans la volonté du gouvernement de relancer la production et la compétitivité. En réduisant le temps de congé effectif, ou en offrant une option de monétisation, les entreprises pourraient gagner en flexibilité. Cependant, cette mesure reste pour l’instant une hypothèse et suscite de vives discussions entre syndicats et patronat.
Le gouvernement a annoncé une année blanche pour 2026, marquée par un gel des prestations sociales, des allocations et des retraites. Concrètement, cela signifie que ces montants ne seront pas augmentés en 2026, afin de limiter la progression des dépenses publiques.
Cette mesure vise à éviter toute hausse des dépenses qui pourrait creuser davantage le déficit. Tous les Français sont concernés, sans exception. Cette décision est toutefois controversée, car elle intervient alors que le coût de la vie continue d’augmenter.
La question de la rupture conventionnelle est au cœur des débats, même si le dispositif actuel ne s’applique pas directement au secteur public. En effet, le gouvernement a annoncé la suppression de 1 000 à 1 500 emplois dans des agences jugées improductives, et certaines sources évoquent la possibilité d’un recours accru aux ruptures conventionnelles pour faciliter ces suppressions.
La rupture conventionnelle, bien connue dans le secteur privé comme un mode amiable de rupture de contrat, pourrait voir son cadre évoluer pour s’adapter à la gestion des effectifs publics.
Pour relancer la production, le gouvernement envisage de supprimer deux jours fériés, en ciblant particulièrement le lundi de Pâques et le 8 mai.
La suppression des jours fériés est un sujet sensible, car ces dates sont souvent perçues comme des symboles historiques ou culturels forts. De plus, elle pourrait provoquer des tensions sociales si elle est perçue comme une atteinte aux acquis des salariés.
Une autre mesure concerne la fiscalité des retraités les plus fortunés. Le gouvernement souhaite modifier l’abattement fiscal de 10 % appliqué sur le calcul de l’impôt sur le revenu pour les pensions de retraite.
Cette réforme vise à faire contribuer davantage les retraités aisés à l’effort national. Si elle est adoptée, elle pourrait entraîner une hausse d’impôt pour une partie des retraités, ce qui risque de susciter un débat sur l’équité fiscale.
Pour encourager les circuits courts et protéger les commerces de proximité, le gouvernement prévoit l’instauration d’une taxe sur les petits colis. Cette taxe vise à freiner l’explosion des livraisons par e-commerce, souvent assurées par des plateformes internationales.
Cette mesure pourrait modifier les habitudes de consommation des Français en incitant à privilégier les achats locaux.
Bien que les mesures aient été présentées par le Premier ministre en vue d’une application dès 2026, leur adoption reste incertaine. Actuellement, les députés sont en vacances parlementaires et ne reviendront à l’Assemblée nationale qu’en septembre.
Les discussions budgétaires, quant à elles, ne débuteront qu’à la fin du mois d’octobre. Cela laisse au gouvernement, et notamment à François Bayrou, le temps de peaufiner et d’ajuster son plan. Cependant, rien n’est joué : à leur retour, les députés auront la possibilité de censurer le gouvernement, comme ils l’ont fait précédemment avec Michel Barnier. L’avenir du plan dépendra donc en grande partie des équilibres politiques à la rentrée.