Le boulevard périphérique de Paris connaît depuis peu une transformation majeure avec la mise en place d’une voie de covoiturage et aux transports collectifs. Cette initiative vise à fluidifier la circulation, encourager les mobilités durables et réduire la pollution. Mais quelles sont les règles d’utilisation de cette voie de covoiturage ? Qui peut l’emprunter ? Quelles sanctions en cas de non-respect ? Voici tout ce qu’il faut savoir.
La création de voies réservées s’inscrit dans une volonté plus large de transformation du boulevard périphérique. Après la baisse de la vitesse maximale autorisée à 50 km/h en octobre 2024, la Ville de Paris poursuit ses efforts pour limiter l’usage individuel de la voiture. L’objectif est double : améliorer la qualité de l’air et désengorger les axes routiers les plus fréquentés, notamment aux heures de pointe.
En réservant une voie aux véhicules transportant plusieurs personnes ou à usage collectif, les autorités espèrent inciter les automobilistes à partager leurs trajets, tout en rendant les transports publics plus efficaces.
La voie de covoiturage sur le boulevard périphérique a été mise en service à titre expérimental le 3 mars 2025. Elle concerne, pour l’instant, uniquement la voie de gauche sur le tronçon allant du quai d’Issy à la porte de Bercy en passant par le nord de Paris, et cela dans les deux sens de circulation. Cette expérimentation devrait progressivement s’étendre à l’ensemble du périphérique.
Une phase de sensibilisation a d’abord été mise en œuvre, sans sanction pour les contrevenants. Mais depuis le 2 mai 2025, des amendes peuvent désormais être infligées en cas de non-respect des règles.
L’accès à cette voie est strictement encadré. Peuvent l’utiliser :
Pour l’instant, seule une portion du périphérique est concernée, entre le quai d’Issy et la porte de Bercy, en passant par le nord parisien. À terme, cette voie pourrait s’étendre à l’ensemble de l’anneau routier. D’autres voies similaires ont également été instaurées sur certaines portions des autoroutes A1 et A13.
La voie est activée uniquement en semaine, du lundi au vendredi, selon les horaires suivants :
Elle reste inactive les week-ends, les jours fériés, ainsi que lors des périodes de faible circulation. Lorsqu’elle est désactivée, tous les usagers peuvent à nouveau emprunter la voie de gauche.
La signalisation joue un rôle clé. Lorsque la voie est activée, un panneau lumineux carré s’allume, affichant un losange blanc. Ce losange, symbole classique du covoiturage, indique que seules certaines catégories de véhicules peuvent l’emprunter. En complément, des panneaux à messages variables informent les conducteurs en temps réel de l’activation ou non de la voie.
Lorsque ces panneaux sont éteints, la circulation est à nouveau libre pour tous les véhicules sur cette voie.
Les autorités ont mis en place un système sophistiqué de vidéosurveillance, appuyé par l’intelligence artificielle. Des caméras installées le long du périphérique permettent :
Ce système détecte automatiquement les infractions potentielles, qui sont ensuite vérifiées par un agent habilité avant toute sanction.
Depuis le 2 mai 2025, tout conducteur empruntant la voie réservée alors qu’il est seul à bord ou ne fait pas partie des catégories autorisées s’expose à une amende forfaitaire de 135 euros.
Avant cette date, seul un message d’avertissement est affiché en cas d’infraction, pour permettre aux automobilistes de s’adapter progressivement au nouveau dispositif.
Outre l’objectif écologique et la réduction de la congestion, ces voies offrent plusieurs avantages concrets :
À long terme, ces mesures pourraient contribuer à rendre la ville plus respirable et plus fluide.
Oui, la voie peut être suspendue dans certains cas. Outre les périodes définies (week-ends, jours fériés, faible circulation), la préfecture de police peut décider de la désactiver ponctuellement, notamment en cas d’accidents, de conditions climatiques particulières ou lors d’événements exceptionnels.