L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH), versée par la CAF, vise à garantir un minimum de ressources aux personnes en situation de handicap. L’AAH est cumulable avec de nombreuses aides, mais qu’en est-il de l’Allocation Supplémentaire d’Invalidité (ASI) ? Ces deux dispositifs ont des objectifs similaires, mais leurs conditions de cumul ne sont pas toujours évidentes. Dans cet article, Mes Allocs vous explique si vous pouvez cumuler AAH et ASI.
Oui, dans certains cas, il est possible de cumuler ASI et AAH. Mais attention, vous ne toucherez pas l’intégralité des deux aides : l’AAH viendra juste compléter vos revenus s’ils sont inférieurs au plafond de l’AAH. En d’autres termes, si vous percevez l’ASI et que vous souhaitez bénéficier de l’AAH, seule une AAH différentielle pourra vous être attribuée ; la CAF calculera l’AAH uniquement pour compléter vos ressources (y compris l’ASI) jusqu’au montant maximum de l’AAH.
Dans la pratique, l’AAH est donc souvent réduite, voire nulle, car l’ASI remplit déjà le rôle de complément de ressources.
L’ASI, ou Allocation Supplémentaire d’Invalidité, est une aide financière versée par la Sécurité Sociale ou par certains régimes spéciaux, comme la MSA ou les régimes des fonctions publiques. Elle a pour objectif de garantir un minimum de ressources aux personnes invalides ayant de faibles revenus.
L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est une prestation destinée aux adultes handicapés qui ne peuvent pas travailler ou dont le handicap limite gravement leur capacité à exercer une activité professionnelle.
L’objectif principal de l’AAH est de garantir un revenu minimal aux personnes handicapées pour qu’elles puissent vivre dans des conditions dignes. L’AAH est attribuée par la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) mais sa gestion est effectuée par les Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH).
Pour en bénéficier, il faut avoir un taux d’incapacité de 80% (ou dans certains cas un taux d’incapacité de 50% à 79%). Le montant de l’AAH varie en fonction des ressources du foyer et elle est réévalué chaque année en fonction de l’évolution des conditions de vie des bénéficiaires.
Le choix entre l’AAH et l’ASI dépend des critères suivants : l’âge, la situation administrative et les ressources. La première aide est accordée aux personnes handicapées âgées de 20 ans ou plus et de 16 ans ou plus si elles ne sont pas à la charge des parents avec un taux d’incapacité de 50 % minimum. Quant à l’ASI, elle est destinée aux individus de moins de l’âge légal de la retraite 62 – 64 ans avec un taux d’incapacité de 66% ou plus.
Contrairement à l’AAH, l’ASI n’est jamais versée seule : elle vient en supplément d’une pension d’invalidité qui n’assure pas un minimum de ressources. C’est une aide versée par la caisse de retraite ou d’assurance maladie.
C’est pour ces raisons que nous vous recommandons de simuler les deux prestations ou de consulter un travailleur social pour savoir laquelle serait la plus avantageuse pour vous. Généralement, l’AAH est l’aide la plus importante des deux mais cela dépend de votre condition en tant que bénéficiaire.
Les conditions d’âge constituent l’une des principales différences entre l’ASI et l’AAH.
L’ASI est versée aux personnes âgées de moins que l’âge légal de départ à la retraite (entre 62 et 64 ans selon votre année de naissance) qui sont déjà titulaires d’une pension d’invalidité. Le versement de l’ASI cesse automatiquement au moment où le bénéficiaire atteint l’âge de départ en retraite. En effet, à ce moment là, l’ASI peut être remplacée par l’ASPA (Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées). À l’inverse, l’AAH concerne les adultes handicapés âgés de 20 ans au minimum (ou dès 16 ans s’ils ne sont plus à la charge de leurs parents). Elle peut être maintenue au-delà de l’âge de la retraite sous certaines conditions.
Les critères de handicap pour bénéficier de l’AAH sont aussi plus spécifiques. Il faut justifier soit d’un taux d’incapacité d’au moins 80 % soit d’un taux entre 50 % et 79 % (avec restrictions substantielles et durables d’accès à l’emploi). Il est tout à fait possible, donc, de cumuler AAH et pension d’invalidité. En revanche, l’ASI impose un taux d’incapacité d’au moins 66 % (qui correspond à l’invalidité qui réduit la capacité de travail de deux tiers) mais elle ne repose pas sur une reconnaissance MDPH. En effet, dans le cas de l’ASI, c’est l’assurance maladie ou la caisse de retraite qui évalue l’état d’invalidité. Elle ne s’adresse donc pas aux personnes sans pension d’invalidité.
Le montant de l’AAH est fixé à un montant de base ajusté en fonction des ressources du foyer. En 2025, le montant de l’AAH peut atteindre jusqu’à 1 033,32 € par mois. Si les revenus du ménage dépassent un certain seuil, le montant de l’AAH est réduit.
Le montant de l’ASI est aussi soumis à un plafond de ressources mais il est calculé en fonction des revenus du demandeur et de son conjoint. En 2025, le montant maximal de l’ASI pour une personne seule est de 914.85 € par mois. Ce montant peut être plus bas si les ressources de la personne dépassent un certain seuil.
L’ASI et l’AAH sont calculées différemment et en fonction de critères distincts : le taux de handicap pour l’AAH / l’âge et les ressources pour l’ASI.
Pour faire une demande d’AAH, il faut s’adresser à la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées).
Le dossier de demande comporte plusieurs pièces justificatives (certificat médical qui atteste du handicap, relevé de ressources etc.). Le demandeur devra aussi remplir un formulaire spécifique disponible sur le site internet de la MDPH ou dans les agences locales.
Une fois le dossier complet, il doit être envoyé à la MDPH qui étudiera la demande. La décision d’attribution de l’AAH peut prendre 4 mois maximum. En cas de refus, il est possible de faire une demande de réexamen ou de faire appel de la décision.
La demande d’Allocation Supplémentaire d’Invalidité (ASI) se fait directement auprès de l’organisme qui vous verse votre pension d’invalidité. L’organisme est donc soit la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) pour les pensions du régime général ou d’autres caisses spécifiques (MSA, CNRACL) selon votre régime. La demande peut être effectuée d’une des trois manières suivantes :
Le demandeur devra fournir plusieurs documents qui sont les suivants :
L’ASI est attribuée après vérification des ressources, du statut d’invalidité reconnu (réduction de la capacité de travail d’au moins 66 %) et de la résidence régulière en France. Pour rappel, elle n’est pas accessible aux personnes qui ont atteint l’âge légal de la retraite car elle est remplacée par l’ASPA.
Les bénéficiaires de l’AAH peuvent bénéficier de dispositifs d’accompagnement professionnels comme le Service d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS) ou le Service d’Aide à la Vie Autonome (SAVA).
Ces services permettent de soutenir les personnes handicapées dans leur vie quotidienne en les aidant à effectuer des démarches administratives, à trouver un emploi adapté ou à organiser leur logement.
Les bénéficiaires de l’ASI peuvent aussi avoir accès à des aides complémentaires comme le Fonds de Solidarité Logement (FSL) ou des aides pour les soins médicaux.
Ces aides sont souvent destinées à aider les personnes âgées à faire face à des dépenses imprévues ou à des frais de santé spécifiques liés à l’âge.
De plus, certaines personnes bénéficiaires de l’ASI peuvent avoir droit à des aides fiscales comme des réductions d’impôts pour personnes âgées ou bénéficier de services de transport adapté pour les personnes à mobilité réduite.
Vous devez monter un dossier à destination de la Caisse d’Allocations Familiales. Vous pouvez aussi demander à Mes Allocs de faire toutes les démarches administratives à votre place.
Il existe plusieurs paniers de conditions : Conditions d'invadilité, Conditions d’âge, Conditions de ressources et Conditions de résidence. Faites la simulation gratuite directement sur le site de Mes Allocs pour connaître tous vos droits d'éligibilités.
Oui, votre ASI peut être saisissable. L’ASI est également cessible, tout comme l’ASPA.
Les revenus pris en compte pour l'AAH sont : les revenus d’activité, les pensions (invalidité, retraite, rente d’accident du travail), les pensions d'invalidité, de retraite ou les rentes accident du travail ; votre situation familiale et professionnelle.
Au moment de l'âge légal de départ à la retraite (fixé à 62 ans pour les assurés nés à partir de 1955), les bénéficiaires de l'allocation adulte handicapé peuvent cumuler, sous certaines conditions, l'AAH et leur pension de vieillesse.
L’Allocation Supplémentaire d’Invalidité (ASI) est une subvention mensuelle qui vous est versée par la Sécurité Sociale ou la Mutualité Solidaire Agricole (MSA) si vous dépendez du régime agricole.
Bonjour voila je touche AAH cause de cancer prostate et au mm temps jai u mon invalidité catégorie 2 cause d’accident travail est ce possible de m’indiquer les aides ou les organismes qui aides merci cordialement
Bonjour, en plus de l’AAH, je vous invite à vous renseigner sur la PCH, laquelle peut vous aider dans vos dépenses quotidiennes ou pour adapter votre logement à vos besoins.
N’hésitez pas à utiliser notre simulateur gratuit pour déterminer à quelles aides vous pouvez prétendre.
Bonjour Mon fils dispose de
De l’allocation l’adulte handicapée (tranche50-80%)
Avec une reconnaissance RQTH
Et droit à SSAV
Je viens de découvrir une aide financière complémentaire a l’AAH
La MVA
D’après les critères requis, mon fils serait éligible mais la caf ne lui verse pas cette aide
Comment puis en connaître les raison ?
Cordialement
Bonjour, si votre fils a un taux de handicap reconnu entre 50 et 79%, il ne pourra malheureusement pas prétendre à la MVA, cette aide complémentaire ne pouvant être versée aux personnes en situation de handicap que si leur taux est d’au moins 80%.
N’hésitez pas à utiliser notre simulateur gratuit pour déterminer à quelles aides vous pouvez prétendre.