La pension alimentaire à la suite d’un divorce permet de protéger les intérêts de vos enfants après votre séparation. Fixée au moment du divorce, la pension alimentaire représente une obligation légale pour contribuer aux besoins de l’enfant. Mais que se passe-t-il si vous décidez de refaire votre vie ? Dans cet article, découvrez comment un remariage influence la pension alimentaire, dont son maintien, les conditions de révision et les démarches.
La pension alimentaire reste toujours due même en cas de remariage de l’un des parents. Le fait de se remarier ne met pas fin à cette obligation personnelle liée à l’entretien et à l’éducation des enfants. Cette obligation est calculée sur les revenus personnels du parent débiteur, sans prendre en compte les ressources du nouveau conjoint.
Le remariage n’interrompt pas la pension alimentaire, mais peut influencer son montant. Étant donné que vivre en couple modifie souvent les charges financières du parent concerné, ce qui peut justifier une révision de la pension à la hausse ou à la baisse.
À l’inverse, une augmentation des charges peut aussi entraîner une hausse de la pension.
Toute demande de révision doit être faite devant le juge aux affaires familiales, qui apprécie l’impact des nouveaux éléments financiers sans prendre en compte directement les revenus du nouveau conjoint, mais plutôt comment ceux-ci influencent les charges du parent concerné.
La coexistence de revenus dans un nouveau foyer peut avoir un impact indirect sur le montant de la pension alimentaire. Si un parent remarié bénéficie d’un nouveau revenu dans son foyer, cela ne signifie pas que ces revenus nouveaux sont directement pris en compte. En revanche, ces revenus peuvent influer sur les charges du parent, c’est-à-dire sur vos ressources disponibles pour verser ou recevoir une pension alimentaire.
Le juge ne prend pas directement en compte les revenus du nouveau conjoint dans le calcul de la pension alimentaire. Seuls les revenus et charges des parents liés à l’enfant sont considérés. Cependant, si la présence du nouveau conjoint modifie les charges ou la capacité financière du parent, ce contexte peut être examiné pour ajuster la pension.
La pension alimentaire peut être diminuée si les charges du parent créancier diminuent suite à un remariage. Comme le fait de vivre en couple peut permettre un partage des dépenses courantes, le poids financier supporté par le parent créancier est allégé. Dans ce cas, le parent débiteur peut demander une révision à la baisse de la pension alimentaire, car la charge effective du parent bénéficiaire est réduite. Cependant, les revenus du nouveau conjoint ne sont pas pris en compte directement.
Le parent créancier qui se remarie peut demander une révision à la hausse si le remariage entraîne une augmentation de ses charges. À l’inverse, le parent débiteur peut demander une révision à la baisse si le changement de situation financière du parent créancier entraîne une diminution des charges globales du foyer.
Ces demandes de modification doivent être adressées au Juge aux affaires familiales (JAF), souvent avec la présentation de justificatifs comme :
Le remariage du parent débiteur peut modifier ses charges financières, ce qui influence potentiellement le montant de la pension alimentaire. Cependant, les revenus du nouveau conjoint ne sont pas pris en compte directement, c’est l’impact sur le budget global du parent débiteur qui est examiné.
Dans le cadre d’un remariage du parent débiteur, il est possible de demander une modification du montant de la pension alimentaire. Cette demande peut porter soit sur une diminution, soit sur une augmentation, selon l’évolution des charges financières du parent débiteur suite à son remariage.
La demande de révision de la pension alimentaire peut être formulée tant par le parent débiteur (celui qui verse la pension) que par le parent créancier (celui qui en bénéficie). Cette révision est justifiée en cas de changement significatif de situation depuis la dernière décision du juge, comme :
Le Juge aux Affaires Familiales (JAF) est l’autorité compétente pour statuer sur les demandes de révision de la pension alimentaire. Il examine la demande à partir des justificatifs fournis, convoque les deux parties à une audience pour entendre leurs arguments, puis décide en fonction des besoins de l’enfant et de la capacité contributive du débiteur. Le JAF peut ordonner :
Sa décision est formalisée par un nouveau jugement qui remplace la précédente décision.
En cas de remariage, son impact est limité. Si elle est versée en une seule fois, le remariage n’a pas d’effet et la prestation n’est pas modifiable. En revanche, si la prestation est versée sous forme de rente, le remariage peut permettre de demander une révision, voire une suspension de la rente, notamment si la situation financière du bénéficiaire change significativement.
De plus, lors d’un divorce par consentement mutuel, une clause peut prévoir que la prestation cesse en cas de remariage du bénéficiaire.
Comme nous l’avons vu, en cas de non-paiement de la pension alimentaire, le remariage ne dispense en aucun cas du versement de la pension alimentaire. Le non-paiement de la pension alimentaire constitue un délit d’abandon de famille. Selon l’article 227-3 du Code pénal, ce délit est puni d’une peine pouvant aller jusqu’à :
Le salaire du nouveau conjoint n'est pas pris en compte pour le calcul de la pension alimentaire, qui repose uniquement sur les ressources personnelles du parent débiteur.
Un motif légal pour ne plus payer la pension alimentaire est un changement significatif de situation, comme une baisse importante des ressources du parent débiteur, une augmentation des ressources du parent créancier, une modification du mode de garde ou l'autonomie financière de l'enfant, mais cette cessation doit être décidée par le juge aux affaires familiales et ne peut être arrêtée unilatéralement.
Pour demander une diminution de votre pension alimentaire, vous devez saisir le juge aux affaires familiales (JAF) en lui soumettant une requête accompagnée des justificatifs prouvant un changement significatif de votre situation (baisse de revenus, nouvelles charges, etc.).
L'obligation alimentaire dans une famille recomposée consiste en ce que chaque parent reste tenu d'assurer la nourriture, l'entretien et l’éducation de ses enfants, tandis que le nouveau conjoint n'a pas d'obligation alimentaire directe envers les enfants de l'autre, sauf en cas d'adoption ou de décision judiciaire spécifique.
L'obligation alimentaire dans une famille recomposée consiste en une aide financière ou matérielle due principalement par les parents envers leurs enfants, sans que les nouveaux conjoints ne soient directement obligés, bien que leurs ressources puissent être prises en compte pour évaluer la capacité contributive du parent débiteur.
La pension alimentaire doit être versée jusqu'à ce que l'enfant soit autonome financièrement, ce qui peut aller au-delà de 18 ans.