Suppression prime de Noël : êtes-vous concerné en 2025 ?

Chaque année, la prime de Noël permet à de nombreux foyers modestes de mieux finir l’année à l’occasion des fêtes de fin d’année. Mais cette aide assez emblématique pourrait bientôt devenir beaucoup moins avantageuse. En effet, le gouvernement Lecornu envisage sérieusement de supprimer la prime de Noël pour certains bénéficiaires. Alors, qu’est-ce qui va réellement changer ? Êtes-vous concerné ? On fait le point ensemble.

Suppression de la prime de Noël : info ou intox ?

Ce qui pourrait changer en 2026

Chaque année, la prime de Noël CAF, MSA ou France Travail aide les foyers les plus modestes à passer des fêtes de fin d’année un peu plus sereinement. Versée depuis 1998, elle s’adresse principalement aux bénéficiaires du RSA, de l’ASS, ou encore aux chômeurs en fin de droit. Mais coup de tonnerre, en 2026, cette prime pourrait ne plus être accessible pour tous.

En effet, le gouvernement Lecornu a confirmé le 4 novembre 2025 réfléchir à une suppression de la prime de Noël pour les foyers sans enfant. L’exécutif cherche des pistes pour réduire drastiquement le budget alloué à la Sécurité sociale.

Celui de la prime de Noel, si le budget est adopté, passerait de 466,5 millions d’euros en 2025 à 261,5 millions en 2026, soit une baisse d’environ 45 %. Le ministre du Travail et des Solidarités, Jean-Pierre Farandou, a reconnu dans un entretien accordé à France Inter le 4 novembre 2025 que la mesure pouvait  “sembler agressive”, mais la juge “nécessaire” pour redresser les comptes publics du pays.

Qui serait concerné par cette mesure ?

Si le PLFSS 2026 est adopté dans les prochaines semaines à l’Assemblée nationale, les personnes sans enfant touchant le RSA ou l’allocation de solidarité spécifique (ASS) ne recevront plus la prime de Noël en 2026. Avec cette décision, le gouvernement Lecornu souhaite clairement concentrer cette aide sur les familles qui ont des enfants, qui sont considérés comme les plus fragiles financièrement.

Suppression de la prime de Noël : à partir de quand ?

L’idée de la suppression de la prime de Noël pour les foyers sans enfant fait partie du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS 2026). Actuellement en discussion à l’Assemblée nationale, si la suppression est effective, elle entrerait en vigueur à partir de décembre 2026, pour la prime de Noël 2026 donc.

Rassurez-vous, rien ne change pour 2025, la prime de Noël vous sera bien versée avec les règles actuelles.

Prime de Noël : ce qui ne changera pas en 2025

Les bénéficiaires concernés par cette aide en fin d’année

En 2025, pas de changement pour la prime de Noël ! Elle sera versée automatiquement à partir du mardi 16 décembre 2025 aux personnes qui touchent :

• Le revenu de solidarité active (RSA)
• L’allocation de solidarité spécifique (ASS)
• L’allocation de solidarité spécifique formation (ASS-F)
• L’allocation équivalent retraite (AER)
• La rémunération de la formation France Travail (RFFT)
• La rémunération publique de stage (RPS), si vous perceviez l’Allocation de solidarité spécifique (ASS) la veille de votre entrée en formation

À noter qu’aucune démarche n’est nécessaire. La prime est versée automatiquement par la CAF, la MSA ou France Travail, en fonction de votre situation. Alors pour savoir si vous êtes éligible, rendez-vous sur le simulateur de prime de Noël.

Le calendrier officiel de la prime de Noël 2025

En 2025, la prime de Noël sera versée à partir du mardi 16 décembre 2025. Voici le calendrier pour 2025 :

Le montant de la prime de Noël en 2025

En 2025, les montants de la prime de Noël devraient a priori rester les mêmes que ceux de 2024 :

Prime de Noël : pourquoi le gouvernement veut la supprimer pour les foyers sans enfant ?

L’objectif numéro un du gouvernement avec cette potentielle suppression de la prime de Noël est de réduire le déficit de la Sécurité sociale. Il est estimé à 23 milliards d’euros en 2025. L’exécutif souhaite revenir à 17,5 milliards en 2026, avec plusieurs économies réalisées parmi celles de la prime de Noël. Car à la clé, c’est tout de même 200 millions d’euros de gagnés.

Le ministre du Travail et des Solidarités Jean-Pierre Farandou justifie ce recentrage : « La générosité qu’on a connue pendant des décennies est peut-être arrivée à son terme. » Le ministre estime que la France ne peut plus maintenir “des politiques de générosité maximale” alors que le financement du système social se dégrade.

Et des mesures d’économies du PLFSS 2026, il y en a un paquet qui font grincer des dents, comme la hausse des franchises médicales ou la création d’une cotisation sur les tickets restaurant.

Potentielle coupe budgétaire sur la prime de Noël : l’opposition fustige

À gauche, les réactions ont été immédiates sur cette idée du gouvernement. Manuel Bompard, coordinateur de la France Insoumise, dénonce une mesure “ignoble” du gouvernement : « On ne parle pas de millions d’euros, mais de 150 €. Même sans enfants, ces personnes ont une famille ». Une réaction plus ironique sur X du côté du député de LFI Arnaud Saint-Martin « Le Père Noël est définitivement une ordure».

Le gouvernement est accusé de vouloir faire des économies sur le dos des plus précaires, et en plus en pleine période des fêtes.

De son côté, Jean-Pierre Farandou assume la logique de rigueur, tout en restant « ouvert à la discussion ». Le ministre précise toutefois qu’il exigera « une solution alternative financée à l’euro près » avant toute modification du texte.