En tant qu’étudiant, vous vous demandez peut-être si vous pouvez prétendre au chômage en cas de perte de votre emploi. La réponse à cette question dépend en réalité de plusieurs facteurs. En effet, le droit au chômage selon votre situation professionnelle ne se limite pas à votre statut d’étudiant. Dans cet article, découvrez comment fonctionne le droit au chômage pour un étudiant.
En tant qu’étudiant, vous pouvez avoir le droit de toucher le chômage, mais seulement sous certaines conditions. L’ouverture de vos droits ne dépend pas uniquement de votre statut d’étudiant, mais surtout de vos expériences professionnelles antérieures et de la manière dont vous avez quitté votre dernier emploi.
Pour avoir droit au chômage en tant qu’étudiant, vous devez avoir travaillé au moins 130jours ou 910 h, soit environ 6 mois, au cours des 24 derniers mois précédant la fin de votre dernier contrat. Cette période de travail peut être continue ou fractionnée, en incluant vos jobs étudiants, vos contrats saisonniers ou vos CDD. La perte de votre emploi doit être involontaire, notamment dans le cadre :
Votre formation doit être compatible avec la recherche ou l’exercice d’un emploi. Cela se traduit notamment par un volume horaire hebdomadaire inférieur ou égal à 40 h. De plus, vous devez respecter l’assiduité aux cours et examens telle que définie par votre établissement pour ne pas compromettre votre statut. France Travail examine ces éléments pour valider que vous êtes effectivement “disponible” sur le marché de l’emploi malgré votre statut étudiant.
Vous pouvez ouvrir des droits au chômage si vous avez :
Tous les étudiants n’ont pas droit au chômage. L’ARE est réservée aux étudiants qui ont déjà travaillé suffisamment et ont involontairement perdu leur emploi. Les étudiants en formation initiale sans emploi préalable, les stagiaires non rémunérés ou ceux bénéficiant d’une bourse sur critères sociaux ne peuvent généralement pas en bénéficier.
En tant qu’étudiant, la recherche active d’emploi est une condition pour pouvoir bénéficier de l’allocation chômage. Vous devez prouver que vous êtes disponible pour un emploi, même tout en poursuivant vos études. Votre emploi du temps doit donc permettre cette disponibilité.
Les périodes de stage ne sont pas prises en compte pour l’ouverture d’un droit au chômage, sauf dans le cas où le stage est rémunéré au niveau d’un contrat de travail avec cotisations sociales. En revanche, les contrats d’alternance, qu’il s’agisse d’un apprentissage ou d’un contrat de professionnalisation, sont bien reconnus pour l’acquisition de droits au chômage. La fin d’un contrat en alternance peut donc vous permettre d’ouvrir des droits à l’ARE.
Le calcul de l’ARE pour un étudiant se base sur le salaire journalier de référence (SJR). L’ARE correspond ensuite au montant le plus élevé entre deux formules :
Le montant retenu sera 40,81 €, puisqu’il est le plus élevé et inférieur à 70 % du SJR (soit 47,88 €).
En tant qu’étudiant, vous pouvez faire votre inscription de plusieurs façons différentes :
Lors de votre inscription, France Travail vous demandera certaines informations personnelles ainsi que des documents comme votre pièce d’identité, votre CV et votre RIB. Si vous n’avez pas tous les documents immédiatement, vous pouvez quand même commencer l’inscription et les transmettre plus tard.
Même si vous ne touchez pas l’allocation chômage, être inscrit à France Travail vous permettra d’accéder à un accompagnement adapté à votre situation. Vous aurez un conseiller attitré qui vous aidera à construire votre parcours professionnel et à renforcer vos chances de retour à l’emploi.
Vous aurez aussi accès à des offres d’emploi et de formation, ainsi qu’à des ateliers, événements et conseils personnalisés permettant d’améliorer vos techniques de recherche d’emploi. Par ailleurs, certaines aides sont accessibles même sans indemnisation, selon votre situation.
Si vous êtes étudiant mais que vous n’êtes pas éligible au chômage, vous pouvez :
Vous ne pouvez pas cumuler le chômage avec une bourse étudiante sur critères sociaux versée par le CROUS, car une fois que vous êtes inscrit auprès de France Travail, vous perdez votre statut d’étudiant aux yeux du CROUS, ce qui entraîne l’arrêt de la bourse et peut même conduire à un remboursement des sommes que vous n’auriez pas dû recevoir.
Ce cumul est donc considéré comme incompatible car le chômage suppose une disponibilité immédiate et une recherche active d’emploi, ce qui entre en contradiction avec l’assiduité nécessaire pour avoir une bourse étudiante.
Les étudiants peuvent avoir droit aux allocations chômage s'ils ont suffisamment travaillé et si leurs études sont compatibles avec une recherche active d’emploi, notamment en respectant un emploi du temps ne dépassant pas 40 heures par semaine.
Vous pouvez vous inscrire à France Travail en tant qu’étudiant si vous êtes à la recherche d’un emploi, disponible immédiatement et remplissez les conditions d’âge et de résidence en France.
Vous pouvez bénéficier, même sans être boursier, d’aides telles que l’aide d’urgence du CROUS, des prêts étudiants garantis par l’État, des aides au logement (APL, garanties), ainsi que des aides à la mobilité et des dispositifs spécifiques selon votre situation.
Vous n'avez pas droit à l'allocation chômage si vous n'avez pas travaillé au moins 6 mois au cours des 24 derniers mois (ou 36 mois selon votre âge), si vous avez quitté volontairement votre emploi sans motif légitime, ou si vous avez atteint l'âge légal de départ à la retraite.
Un étudiant en alternance a droit au chômage en 2025 s’il a travaillé au moins 130 jours ou 910 heures au cours des 24 derniers mois et s’il remplit les conditions classiques d’éligibilité, notamment être inscrit à France Travail, être à la recherche active d’un emploi et ne pas avoir quitté volontairement son poste.
Vous avez droit au statut d’étudiant si vous êtes inscrit à temps plein dans un établissement d’enseignement supérieur habilité.