Dans le cadre de votre grossesse, vous avez droit à plusieurs allocations familiales dont le congé maternité. Pour bénéficier de cette aide, certaines formalités doivent être accomplies à la fois, par vous, et par votre employeur. Découvrez la démarche à suivre dans cet article.
Le congé maternité correspond à un droit pour les femmes enceintes. C’est la période pendant laquelle une salariée enceinte cesse son activité professionnelle. Le congé peut intervenir avant la naissance de l’enfant, au moment de sa naissance ou après.
À noter : si vous êtes inscrite à Pôle Emploi, vous avez également droit au congé maternité.
Pour avoir droit au congé maternité, il vous suffit d’être enceinte. Cependant, si vous êtes salariée, quelques conditions sont exigées. Vous devez :
Attention : les conditions énoncées dans cet article concernent les salariées enceintes du secteur privé. Vous travaillez dans le secteur public ? Nous vous invitons à consulter cet article.
La durée du congé maternité n’est pas fixe. Elle est déterminée par le nombre d’ enfants que vous avez à votre charge et par le nombre d’enfants à naître.
À noter : la durée du congé maternité à partir de 3 enfants est de 26 semaines.
En cas de grossesse multiple :
Avant l’accouchement (congé prénatal) | Après l’accouchement (congé postnatal) | Total | |
---|---|---|---|
1ère ou 2ème naissance | 6 semaines | 10 semaines | 16 semaines |
3 ème naissance | 8 semaines | 18 semaines | 26 semaines |
Naissance de jumeaux | 12 semaines | 22 semaines | 34 semaines |
Naissance simultanée de plus de deux enfants | 24 semaines | 22 semaines | 46 semaines |
Si vous désirez prendre un congé maternité, vous devez informer votre employeur avant le début de votre congé. Vous pouvez le faire par courrier ou de façon orale en joignant les pièces suivantes :
Aucun délai n’est vraiment indiqué pour faire parvenir ce courrier à l’employeur. Il est généralement envoyé à 3 ou 4 mois de grossesse.
Différentes démarches sont requises pour bénéficier du congé maternité. Elles doivent émaner de l’employeur et de la salariée enceinte.
Lorsque votre salariée est enceinte, vous avez plusieurs démarches à effectuer. Découvrez-les ci dessous.
Dès le début du congé maternité de votre salariée, vous devez établir une attestation de salaire.
Cette attestation permettra à l’Assurance Maladie de :
Pour établir cette attestation de salaire au titre de la maternité, reportez-vous à la page « L’attestation de salaire ».
La reprise du travail pourront vous être demandées par l’Assurance Maladie lors d’un contrôle.
En cas de reprise anticipée du travail de votre salariée vous devez signaler la date effective de reprise à la caisse primaire d’assurance maladie de votre salariée dans un délai de 5 jours à compter de son retour.
La visite médicale de reprise du travail
Dans les 8 jours suivant le retour de votre salariée, vous devez organiser une visite médicale par le service de santé au travail.
En cas d’état pathologique résultant de la grossesse, un congé supplémentaire peut être accordé avant le début du congé prénatal sur prescription médicale.
La durée de ce congé pathologique est de 14 jours maximum, et peut être prescrit en une ou plusieurs fois. Cette prescription peut intervenir dès la déclaration de grossesse.
Vous devez alors effectuer une attestation de salaire au titre de la maternité pour le nombre de jours exact lié à l’arrêt pathologique.
Le congé pathologique est considéré comme un congé maternité et non un arrêt maladie. Après son congé maternité postnatal, la salariée peut en revanche bénéficier d’un arrêt maladie pour « suites de couches pathologiques ».
Lorsque la salariée en état de grossesse souhaite bénéficier de son congé maternité, elle est soumise à deux obligations. En effet, elle est tenue d’informer son employeur et déclarer sa grossesse auprès de sa caisse primaire d’assurance maladie et à la CAF.
Avant le début du congé maternité, la salariée doit informer son employeur de sa grossesse. La loi n’impose aucun délai : elle peut donc déclarer sa grossesse à son employeur quand elle le souhaite.
L’employeur se charge ensuite des démarches pour le versement des indemnités journalières. Il fait ainsi parvenir à l’Assurance maladie une attestation de salaire dès le début du congé prénatal de la salariée : c’est à partir de ce document que seront calculées les indemnités. L’employeur peut être tenu par la convention collective de l’entreprise de compléter les indemnités, éventuellement à hauteur du salaire.
Avant la fin de sa 14ème semaine de grossesse, une salariée enceinte doit déclarer sa grossesse à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) ainsi qu’à la caisse d’allocations familiales (CAF) dont elle dépend. Elle doit adresser à ces organismes le formulaire “Premier examen médical prénatal” délivré par son médecin ou sa sage-femme.
Ces démarches assurent le versement des prestations de la CAF (prime de naissance notamment) et la prise en charge à 100 % des examens de santé obligatoires.
À noter : si vous êtes inscrit à Pôle Emploi, vous devez signaler votre congé de maternité à votre agence dans les premières 72 heures du congé prénatal.
Dès lors que la durée minimum du congé maternité est respectée, des indemnités journalières peuvent être versées par la caisse de Sécurité sociale de l’assurée, pour compenser la perte de revenu.
Quelle que soit la nature du contrat de travail, les salariées peuvent bénéficier du versement d’indemnités journalières, sous condition de durée minimum d’immatriculation en tant qu’assurée sociale et d’activité salariée ou de cotisation.
La femme enceinte n’a aucune démarche à effectuer. C’est l’employeur qui transmet à sa caisse une attestation de salaire, qui servira de base à l’étude du droit à indemnisation et au calcul du montant de l’indemnité, lequel ne pourra excéder 101,94 € par jour en 2025.
Certaines conventions collectives ou accords de branche prévoient le maintien intégral du salaire, permettant ainsi de ne pas perdre de revenu pendant la période de repos maternel.
Si elle est à jour de ses cotisations et justifie de dix mois d’affiliation à la Sécurité sociale des indépendants, la travailleuse non salariée bénéficie de deux types de prestations :
Le cadre légal protège donc la femme enceinte à l’occasion de l’arrivée de son enfant. Pour maximiser sa protection et se prémunir de dépenses de santé importantes, il est toutefois recommandé de faire le choix, en complément, d’une bonne mutuelle maternité.
La déclaration de votre congé à Ameli peut se faire en ligne par votre sage femme ou votre médecin. Elle sera transmise de manière automatiquement à votre caisse d'Assurance Maladie et à votre caisse d'allocations familiales (CAF).
Le congé de maternité peut débuter au plus tôt 16 semaines avant la date prévue de l'accouchement, et doit se terminer au plus tard 20 semaines après l'accouchement.
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Pour obtenir le congé maternité, vous devez informer votre employeur par courrier et y joindre les documents ci-dessous : -certificat médical attestant de votre grossesse délivré par un médecin -dates prévues du début du congé et de fin du congé de maternité -lettre précisant la date potentielle de votre accouchement.
Le montant minimum de l'indemnité journalière versée dans le cadre d'un congé maternité est de 11,02€ pour 2025. Quant au montant maximum, il s'élève à 101,94€ en 2025.
Le congé pathologique prénatal est prescrit par un médecin généraliste ou un gynécologue.
Le père salarié peut bénéficier du congé paternité et d'accueil de l'enfant.
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