Comme chaque début d’année, les Français vont faire face à de nombreux changements. Parfois avantageux pour vos droits et votre porte-monnaie, ces évolutions peuvent aussi avoir un impact négatif sur les aides que vous percevez. L’équipe de Mes Allocs fait le point avec vous sur ce qui va changer à partir du 1er janvier 2026, et les conséquences que cela aura sur votre pouvoir d’achat.
En ce qui concerne le régime général, votre pension de base des retraites va bel et bien augmenter au 1ᵉʳ janvier 2026. Alors que la hausse était de 2,2 % en janvier 2025, elle ne sera qu’autour de 1 % au 1ᵉʳ janvier 2026. La hausse résulte des calculs de la Commission des comptes de la Sécurité sociale.
Les pensions de retraite du régime général auraient dû être gelées, mais cela a été supprimé en première instance le 13 novembre 2025 avec les voix de la gauche, du RN, et certains LR (308 contre 99).
Alors que les pensions de retraite Agirc-Arrco sont revalorisées chaque année, cela a été la mauvaise nouvelle annoncée début novembre 2025. En effet, les retraités du secteur privé ne verront pas leur pension Agirc-Arrco revalorisée en 2026. Les partenaires sociaux n’ont pas réussi à se mettre d’accord le 17 octobre 2025. Votre pension Agirc-Arrco augmentera donc de 0 %.
Ce gel va malheureusement faire baisser votre pouvoir d’achat en 2026. Selon les calculs de Notre Temps, pour une pension totale de 1 400 euros, la perte du pouvoir d’achat atteindra environ 11 euros par mois, soit près de 136 euros sur l’année.
Les députés ont décidé de maintenir un abattement de 10 % sur les retraites le 13 novembre 2025. Son maintien évite à des millions de retraités de voir leur impôt augmenter. Sans cette décision, de nombreux foyers modestes auraient basculé dans une tranche d’imposition supérieure, avec plusieurs dizaines d’euros en plus à payer chaque mois.
La suppression aurait rapporté des économies non négligeables à l’État, environ 1,2 milliard d’euros, dans sa quête de redressement des finances publiques. De nombreux retraités vont donc échapper à une hausse d’impôt en 2026. Là aussi, la gauche, le RN, et LR ont bloqué cette mesure.
Comme chaque année, le salaire minimum (SMIC) sera revalorisé au 1ᵉʳ janvier 2026. Il est calculé sur l’inflation subie par les 20 % des ménages les plus modestes. S’ajoute la moitié du gain de pouvoir d’achat du salaire horaire de base des ouvriers et employés (SHBOE).
Pour la revalorisation du SMIC au 1ᵉʳ janvier 2026, voici le calcul :
0,8 point (l’inflation subie par les ménages modestes) + 0,6 point (moitié du gain de pouvoir d’achat du salaire de base des employés et ouvriers) = 1,4.
Le SMIC devrait augmenter de 1,4 % au 1ᵉʳ janvier 2026. Le montant du Smic horaire brut serait de 12,056 euros brut, soit 1 827 euros brut par mois. À noter que le SMIC avait été renouvelé à hauteur de 2 % en novembre 2024, donc avancé de deux mois, afin d’aider les ménages les plus modestes dans une période de forte inflation.
C’est l’une des rares mesures qui a réussi à faire consensus à l’Assemblée nationale. Le dispositif envisagé accorderait à chaque parent un à deux mois supplémentaires de congé après la naissance de votre enfant, avec une indemnisation plus élevée que celle du congé parental actuel. Certains scénarios prévoient jusqu’à quatre mois par parent.
Comme pour les congés maternité et paternité, ce nouveau congé de naissance sera indemnisé par la Sécurité sociale. À hauteur de 70% du salaire net le premier mois, puis 60% le second mois. La création d’un nouveau congé de naissance a été votée 288 voix pour contre seulement 15 contre.
Un amendement de LFI propose même que ce nouveau congé de naissance commence dès le 1ᵉʳ janvier 2026. Pour qu’il soit définitivement adopté, il faut que l’ensemble du PLFSS 2026 soit voté par le Parlement.
Les plafonds liés aux versements volontaires sur un plan d’épargne retraite (PER) changent en 2026. En effet, avec la hausse de 2 % du plafond de la Sécurité sociale (il atteindra 48 060 euros), les montants que vous pourrez déduire de vos impôts via les versements volontaires sur votre PER augmenteront.
Les non-salariés pourront soustraire jusqu’à 88 911 euros selon leurs bénéfices avant imposition, tandis que les salariés et fonctionnaires auront un plafond maximal de 37 680 euros.
À partir du 1ᵉʳ janvier 2026, certains véhicules d’occasion pourront être soumis, eux aussi, au malus écologique. En réalité, la mesure sera assez limitée et va concerner seulement une petite partie des voitures vendues. À partir de 2026, le malus écologique va donc s’élargir à certains véhicules d’occasion déjà immatriculés en France.
La taxe s’appliquera uniquement à un type précis de véhicules. Ce sont ceux, qui, lors de leur première immatriculation, ont été exonérés de malus pour des raisons liées au profil du premier propriétaire de la voiture :
Plus la voiture est ancienne, plus la décote est importante. Autrement dit, le malus à payer diminue avec les années.
À noter que la mesure s’appliquera uniquement lors d’une revente ou d’un changement de carte grise, et seulement pour les véhicules initialement exonérés du malus lors de leur première immatriculation.
Le mode de calcul du diagnostic de performance énergétique (DPE) va changer au 1ᵉʳ janvier 2026. Le coefficient de conversion de l’électricité, actuellement fixé à 2,3, sera abaissé à 1,9. Il va permettre une augmentation de la note de certains logements qui se chauffent à l’électricité. Bonne nouvelle, aucun logement ne verra son DPE baisser.
Sur les 4,8 millions de passoires énergétiques au 1ᵉʳ janvier 2023, c’est environ 850 000 logements qui vont être concernés par cette sortie de la classe F ou G du DPE.
Des vidéos sur les réseaux sociaux qui ont fait le buzz ont annoncé la gratuité des transports en commun en 2026. Les différentes vidéos expliquent que les transports en commun seront gratuits à partir du 1ᵉʳ janvier 2026, contre une cotisation de 25 euros sur les salariés par mois.
Tous ces posts diffusés sont de fausses informations. Face aux rumeurs insistantes, le ministère des Transports a formellement démenti : « À ce jour, aucune disposition légale ou réglementaire n’est envisagée en ce sens ».