Il faut savoir que l’expression « minimum vieillesse » correspond à une ancienne prestation sociale qui n’existe plus, cependant elle reste utilisée afin de désigner l’Allocation de Solidarité aux Personnes âgées (ASPA). Cette dernière succède donc depuis 2005.
L’ASPA est donc une allocation supplémentaire accordée aux personnes n’ayant pas suffisamment cotisé aux régimes de retraite pour pouvoir bénéficier d’un revenu d’existence à l’âge de la retraite, sous conditions.
Toutefois, il ne s’agit pas d’une pension de retraite. En effet, elle est prise en charge par l’État, et non par les cotisations sociales. Ainsi, c’est un « minimum social » comme le Revenu de Solidarité Active (RSA) par exemple.
Afin de bénéficier de la prestation, il est nécessaire de respecter différentes conditions d’éligibilité. À savoir :
Le minimum vieillesse est une allocation différentielle, à savoir que le montant se calcule en fonction de la situation familiale du bénéficiaire. Il ne peut excéder les sommes suivantes :
Le minimum est donc une allocation mensuelle permettant de compléter les ressources afin d’atteindre le minimum garanti ci-dessus.
Afin d’évaluer les droits au minimum vieillesse, certaines ressources ne sont pas incluses dans le calcul. Ainsi, les ressources prises en compte sont :
Il faut noter que jusqu’en 2019, cette prestation n’était pas revalorisée en même temps que les autres pensions de retraite. En effet, la revalorisation avait lieu le 1er avril. Depuis 2019, elle intervient le 1er janvier au même titre que la revalorisation des pensions de base.
Au préalable, vous devez veiller à remplir les conditions d’éligibilité d’âge, de résidence ou de ressources afin de faire partie des bénéficiaires de l’ASPA.
En outre, les demandeurs qui perçoivent une pension de retraite de la Sécurité sociale ont la possibilité de télécharger le formulaire. Concernant les assurés de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) doivent compléter ce formulaire différent.
Les premières pages du formulaire servent à résumer les conditions de situation, de résidence et d’âge requises afin de percevoir l’aide.
De plus, vous devez déclarer les ressources des trois derniers mois. Ainsi, si la demande est faite en juillet, vous devez déclarer les ressources des mois de juin, de mai et d’avril.
En outre, si un demandeur vit seul, il doit alors déclarer ses ressources perçues en France, mais également à l’étranger. Pour un demandeur vivant en couple, il déclare ses ressources ainsi que celles de son conjoint, partenaire de pacs ou concubin perçues en France et à l’étranger.
À savoir qu’en cas de rejet de la demande à cause de ressources déclarées, elles sont examinées à nouveau sur 12 mois.
Lors de la demande, il est nécessaire de joindre des pièces justificatives en complément. Cela concerne :
Une fois complétée, la demande de minimum vieillesse doit être adressée à sa caisse de retraite ou, pour les veufs et veuves, à la caisse qui versait la retraite du conjoint. Pour les affiliés à différentes caisses, vous devez déposer le dossier en fonction de l’ordre de priorité suivant :
Si l’assuré ne perçoit pas encore de pension de retraite, il peut faire sa demande d’allocation auprès de la caisse qui lui versera prochainement sa pension.
Au décès du bénéficiaire, le montant versé au titre du minimum vieillesse peut être récupéré dans certains cas, en partie par l’État sur la succession qui dépasse 39 000 euros.
À savoir que ce plafond s’élève à 100 000 euros dans les départements et régions d’outre-mer, jusqu’au 31 décembre 2026, notamment en Guadeloupe, en Martinique, à La Réunion, en Guyane, à Saint-Barthélemy et à Saint-Martin.
Depuis 2011, les exploitations agricoles sont exclues des actifs soumis à récupération de l’ASPA.
Depuis le 1er janvier 2015, les règles en matière de cumul d’ASPA et de revenus d’activité ont été modifiées. En effet, une partie des revenus d’activité ne compte pas dans le calcul du minimum vieillesse. Ainsi, vous pouvez cumuler ce dernier avec faible revenu d’activité. Cela concerne :
Ces revenus sont évalués sur les 3 mois précédant la demande. Il est donc possible de percevoir au total 90 % du Smic pour une personne seule ou une fois ½ le Smic pour un couple sur ces 3 mois, sans qu’il soit nécessaire que ces revenus aient été répartis équitablement entre les 3 mois.
En 2024, le montant de l'ASPA versée aux retraités passe à 12 144,27 euros par an pour une personne seule, soit 1 012,02 euros par mois.
L'Assurance vieillesse du parent au foyer (AVPF) permet de valider des trimestres auprès du régime général de sécurité sociale sans avoir travaillé et donc cotisé. Il est ainsi possible pour les mères au foyer de partir à la retraite à 62 ans et de bénéficier d'une pension retraite calculée sur la base du Smic brut.
Pour avoir droit à la retraite du régime général, les femmes au foyer doivent au moins toucher : la Prestation d'accueil du jeune enfant (Paje, versée jusqu'aux 3 ans de l'enfant) ; le complément familial (versé aux parents de 3 enfants) ; la prestation partagée d'éducation de l'enfant (PreParE).
Vous pouvez partir à la retraite dès que vous atteignez 62 ans. Cependant, votre retraite n'est pas calculée au taux maximum si vous ne réunissez pas le nombre de trimestres nécessaire. Cette réduction (ou "décote") est définitive.