L’Arcco désigne l’Association pour le Régime Complémentaire des Salariés. L’organisme avait pour objectif de gérer le régime de retraite complémentaire des salariés du secteur privé, qu’ils soient ouvriers, employés, techniciens, agents de maîtrise ou encore cadres.
La structure fonctionnait sur le système de la répartition. À savoir que les salariés et leurs employeurs versent des cotisations obligatoires utilisées pour payer les pensions de retraite pour les retraités. C’est donc un principe de solidarité entre les différentes générations qui régit.
Depuis 2019, l’Arcco n’existe plus de manière isolé, car il a fusionné avec l’Agirc. Les deux entités forment désormais l’Agirc-Arrco. Ce dernier fonctionne sur un système de points. Ainsi, les cotisations versées deviennent des points retraite que le salarié garde tout au long de sa carrière. Le montant de la retraite versée dépend de la valeur du point au moment du départ à la retraite.
Désormais, l’Arcco prend en charge la quasi-totalité des salariés de l’industrie, du commerce, et des services et de l’agriculture.
L’Arrco est un régime de retraite complémentaire. La cotisation de l’Arrco s’ajoute donc aux cotisations pour le régime général. Tout au long de la vie active, vous accumulez des points retraite par le versement des cotisations de retraite obligatoires. C’est le nombre de points accumulés qui détermine le montant annuel de votre rente complémentaire. Il est possible de connaître le nombre de points en consultant le relevé de carrière directement en ligne.
Afin de calculer les cotisations, vous devez prendre en compte deux éléments, l’assiette des cotisations et le taux de cotisation. Le montant de vos cotisations correspond à l’assiette des cotisations multipliée par le taux de cotisation.
Les taux de cotisation sont exprimés en pourcentage s’appliquant sur l’assiette des cotisations. Il peut différer en fonction de la tranche de l’assiette des cotisations. Il s’agit d’un taux de calcul des points multiplié par le taux d’appel (ce qui correspond à 127 %).
La tranche 1 s’étend jusqu’au plafond de la Sécurité sociale. Le taux de cotisation est alors de 7,87 % soit 6,20 % multiplié par 127 %. Concernant la tranche 2, comprise entre 1 et 8 plafonds de la Sécurité sociale, le taux de cotisation est de 21,59 % (soit 17 % multiplié par 127 %).
Depuis le 1er janvier, l’Arcco, en fusion avec l’Agirc, a mis en place un dispositif de majoration ou de minoration temporaires en complément aux conditions de départ à la retraite déjà existantes.
Pour ce faire, vous devez vérifier le nombre de trimestres que vous avez obtenus. Il est aussi possible de solliciter des simulateurs d’âge et de montant de la retraite espéré en vous rendant sur le site de l’Agirc-Arrco directement.
Afin de bénéficier de la retraite complémentaire à taux plein, il faut partir au moment d’atteindre l’âge légal soit 64 ans et si vous pouvez justifier du nombre suffisant de trimestres nécessaires pour obtenir la pension de base à taux plein. Ainsi, en fonction de votre date de naissance, il est possible de percevoir cette retraite à taux plein si vous avez entre 65 et 67 ans.
En situation de handicap, inaptitude au travail ou tout autre situation particulière, il vous est possible de toucher votre retraite complémentaire à taux plein.
Afin de connaître la pension de la caisse de retraite complémentaire Agirc-Arrco que vous allez percevoir, il suffit d’appliquer une formule simple. Cependant, elle diffère de celle appliquée pour la retraite de base, car c’est un système de points qui prévaut.
Ainsi, la formule est la suivante :
Nombre de points acquis x la valeur du point = montant annuel brut retraite complémentaire
En 2019, avant la fusion, la valeur du point Arrco s’élevait à 1,2588 euros. Ce taux a été augmenté de 0,6 % le 1er novembre 2018 après un gel depuis 2012. Désormais, il équivaut à 1,3894 euros en 2023.
D’autre part, il est question de l’application d’un malus Agirc-Arrco. Près de la moitié des employés nées après 1957 et qui ont pris leur retraite en 2019 ont vu leur complémentaire subir une minoration de 5 ou 10 % pour un délai d’au moins 3 ans. Ainsi, les retraités qui ne décalent pas leur retraite d’au moins un an sont concernés. Cela les invite à travailler plus longtemps. Les retraités les plus modestes ne sont pas concernés par cette nouvelle mesure.
En cas de départ à la retraite de base à taux plein un an plus tard que la date à laquelle les conditions pour le faire sont remplies, la pension ne subit aucun malus. Et si vous partez à la retraite encore plus longtemps après la date où vous auriez pu le faire à taux plein, mais avant 67 ans, vous bénéficiez d’un bonus exceptionnel, mais uniquement la 1re année.
Ainsi, si vous poursuivez votre activité pendant 2 ans, la retraite complémentaire bénéficie d’une surcote de 10 %, pendant 3 ans, la surcote s’élève à 20 %. Et si vous la poursuivez pendant 4 ans, la surcote est établie à 30 %.
En cas de décès de l’assuré, un ou plusieurs bénéficiaires peuvent percevoir une pension de réversion. Les bénéficiaires doivent être soit :
En ce qui concerne cette pension, elle n’est pas versée en fonction des conditions de ressources. En effet, si le/la partenaire survivant(e), les ex-conjoints et conjointes sont remariées, alors aucune pension de réversion n’est versée. Si le bénéficiaire touchait une pension avant de se remarier, dès lors qu’il ou elle s’est marié, le paiement s’interrompt.
En outre, le concubinage ou le Pacs ne permettent pas de bénéficier d’une pension de retraite. Cette dernière est versée quel que soit l’âge s’il y a deux enfants à charge au moment du décès ou si la personne est invalide. À défaut, le bénéficiaire doit être âgé d’au moins 55 ans.
Afin de percevoir une pension de réversion, la demande doit être formulée dans les 12 mois suivant le décès ou bien à la date à laquelle toutes les conditions requises sont respectées. La pension équivaut à 60 % de la retraite complémentaire du salarié décédé. La rente ne peut pas excéder la pension de retraite de l’assuré décédé.
La démarche doit être effectuée au moins 6 mois avant la date de départ souhaitée. En outre, vous pouvez demander votre retraite de base ainsi que votre retraite complémentaire en même temps. Il suffit de vous rendre dans votre espace client et de suivre les différentes étapes.
Si vous êtes dans l’incapacité de faire la demande de retraite en ligne, il est possible de réaliser le processus par courrier ou en contactant l’institution de retraite au 0 820 200 189 (0,09 centimes TTC la minute + prix d’un appel).
Vous pouvez joindre un conseiller retraite au 0 970 660 660 (appel non surtaxé).
Le montant annuel de votre retraite complémentaire sera égal au nombre de points que vous avez acquis multiplié par la valeur du point Agirc-Arrco.
La retraite Agirc-Arrco concerne la quasi-totalité des salariés de l'industrie, du commerce, des services de l'agriculture. Le régime Agirc-Arrco a vu le jour au 1er janvier 2019, il reprend les droits et obligations des régimes Agirc et Arrco.
Pour connaître les régimes de retraite auxquels vous avez cotisé, rendez-vous sur votre compte retraite. Pour simuler votre retraite à tout âge, utilisez le service "Mon estimation retraite" sur votre compte retraite. Vous pouvez partir à la retraite dès l'âge légal, avant ou après l'âge légal.
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L'AGIRC gérait les retraites complémentaires des salariés cadres et assimilés-cadres. Les non-cadres ou assimilés ne cotisaient pas au régime de retraite complémentaire AGIRC.