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Dans les faits, vous signez une rupture conventionnelle avec votre employeur, et vous recevez en contrepartie une indemnité de rupture. Vous avez également droit aux allocations de chômage (s’il en remplit les conditions d’attribution).
Vous pouvez engager une rupture conventionnelle si vous êtes salarié, employé en CDI, dans le secteur privé. Vous pouvez en bénéficier que vous soyez protégé pour vos fonctions représentatives au sein de l’entreprise ou non.
Attention : le dispositif de la rupture conventionnelle ne peut s’appliquer ni aux salariés en CDD ou en contrat temporaire, ni aux agents (titulaires et contractuels) de la fonction publique.
La rupture conventionnelle étant une rupture de contrat à l’amiable, elle ne peut être envisagée que par un commun accord. Ainsi, votre employeur ne peut vous imposer une rupture conventionnelle, et de même, vous ne pouvez pas non plus la lui imposer.
Si vous envisagez avec votre employeur la rupture de votre contrat d’un commun accord, vous pouvez avoir recours à la rupture conventionnelle, en trouvant un compromis. Vous pouvez également engager une rupture conventionnelle lorsqu’une procédure de licenciement à votre encontre est en cours.
Attention : si vous estimez que la rupture conventionnelle a été signée sans votre consentement libre, vous pouvez faire annuler la rupture conventionnelle par un juge.
C’est le cas, par exemple :
Dans ces cas-là, vous êtes en droit de percevoir les indemnités prévues en cas de licenciement injustifié (sans cause réelle et sérieuse).
Même si vous arrivez à trouver un accord avec votre employeur, vous ne pourrez engager de rupture conventionnelle si vous vous trouvez dans l’une des situations suivantes :
Le ou les entretiens que vous avez avec votre employeur dans le cadre d’une rupture conventionnelle permettent de définir les conditions de cette rupture, comme par exemple sa date effective, le montant de l’indemnité que vous percevrez de votre employeur, le préavis à effectuer ou non. Ces conditions doivent être fixées dans une convention de rupture.
C’est la 1re étape de la procédure : vous êtes dans l’obligation de vous réunir au moins une fois avec votre employeur. Les conditions de convocation à l’entretien (date, heure, lieu) sont librement fixées entre vous.
Lors de chaque entretien, vous pouvez demander assistance à :
Attention : si vous optez pour l’assistance d’un salarié, vous devez alors en informer l’employeur au préalable (par écrit ou oralement). Nous vous conseillons de passer par l’écrit, pour éviter toute mauvaise surprise.
Lors de chaque entretien, votre employeur peut également demander à se faire assister, notamment par :
Si l’employeur décide de se faire assister durant un entretien, il doit également vous en informer préalablement (par écrit ou oralement).
La convention de rupture conventionnelle fixe les conditions de la rupture du contrat de travail, que vous établissez librement avec votre employeur. Cette convention prévoit notamment :
L’employeur doit vous remettre un exemplaire de la convention de rupture conventionnelle. Notez que le non-respect de cette obligation de la part de votre employeur vous permet d’obtenir l’annulation de la rupture conventionnelle et le versement des indemnités pour licenciement injustifié (sans cause réelle et sérieuse). Votre employeur et vous-même devez tous deux signer cette convention.
Votre employeur, tout comme vous, disposez d’un droit de rétractation de 15 jours calendaires (comprenez : tous les jours de l’année, y compris fériés ou chômés), Le délai débutant le lendemain de la date de signature de la convention. Lorsque le dernier jour du délai tombe un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé, il est prolongé jusqu’au 1er jour ouvrable suivant.
Nous vous conseillons de vous rétracter en adressant un courrier par lettre recommandée avec accusé de réception. En cas de litige, une preuve est toujours bienvenue.
En l’absence de rétractation dans le délai prévu, vous devez adresser la convention de rupture conventionnelle à l’administration pour obtenir sa validation. La procédure de validation de la convention varie selon que le salarié est protégé ou non. Vous devez envoyer le formulaire à la Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi (DIRECCTE).
La DIRECCTE dispose d’un délai de 15 jour ouvrables (du lundi au samedi, à l’exception des jours fériés ou chômés), à partir du lendemain du jour ouvrable de la réception de la demande, pour vérifier la validité de votre convention. Si le dernier jour de ce délai tombe un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé, il est prolongé jusqu’au premier jour ouvrable suivant.
Si la DIRECCTE ne vous a pas répondu dans le délai de 15 jours, votre convention est homologuée. En cas de refus d’homologation, la DIRECCTE doit motiver sa décision (notamment en cas de non-respect d’une étape de la procédure ou de doute sur le libre consentement des parties).
Attention : tout recours concernant la convention, son homologation ou le refus d’homologation doit être présenté au conseil de prud’hommes dans les 12 mois suivant la date d’homologation de la convention.
Tant que le contrat n’est pas arrivé à expiration, vous poursuivez votre activité dans les conditions habituelles. Vous pouvez également prendre des congés payés durant cette période.
Quelle que soit votre ancienneté, si vous signez une rupture conventionnelle homologuée, vous bénéficiez d’une indemnité spécifique de rupture conventionnelle, à l’issue de la rupture du contrat. Elle ne peut pas être inférieure à l’indemnité légale de licenciement (1/4 de mois de salaire par année d’ancienneté pour les 10 premières années,
1/3 de mois de salaire par année d’ancienneté à partir de la 11ème année).
Le calcul de l’indemnité spécifique varie en fonction de l’ancienneté et de la rémunération.
De manière générale, elle est établie ainsi :
Attention : l’ancienneté est calculée à partir de la date de rupture effective de votre contrat de travail, c’est-à-dire à la fin de votre préavis, même si celui-ci n’est pas exécuté.
La date marquant la fin de votre contrat de travail est prévue dans la convention de rupture. Vous n’êtes pas tenu d’effectuer un préavis. Votre employeur doit vous remettre les documents suivants :
Vous percevez l’indemnité de congés payés, si vous n’avez pas bénéficié de tous vos congés acquis à la date de rupture du contrat.
Si le contrat de travail prévoit une clause de non-concurrence (clause qui vous empêche temporairement d’exercer dans une entreprise concurrente à l’entreprise que vous quittez, dans une limite géographique), la contrepartie financière est due (sauf renonciation à la clause par votre employeur).
Pour votre droit au chômage, consultez nos articles sur le calcul du chômage, du chômage en France, du chômage après démission, de l’Allocation de Solidarité Spécifique (ASS), et du chômage technique.
Le chômage peut être défini comme l'état d'une personne souhaitant travailler et qui est à la recherche d'un emploi. Cette définition du chômage connaît de nombreuses variantes et son concept donne toujours lieu à des controverses théoriques et statistiques.
On appelle rupture conventionnelle la rupture d’un contrat de travail à l’amiable. Elle est votre seul moyen de rompre votre contrat à l’amiable, et de percevoir le chômage.
Vous devez justifier d’une période minimale de travail de 88 jours – dite durée d’affiliation – ou 610 heures, sur la période des 28 derniers mois précédant la fin du contrat de travail.
Le plus simple pour savoir si vous êtes éligible au Chômage en fonction de vos revenus et de votre situation, est de faire la simulation gratuite de Mes Allocs.
L'Assurance chômage protège les travailleurs salariés contre la perte d'un revenu en cas de chômage. Elle leur permet de bénéficier d'une allocation et de continuer à cumuler des points pour la retraite même s'ils ont perdu leur emploi.
Pour une personne de – de 50 ans : La durée maximum d'indemnisation est de 730 jours, soit 24 mois. Peu importe, si vous avez travaillé plus de 2 ans.
La démission légitime n'est pas l'unique cas qui ouvre droit au chômage après une démission. Lorsque vous effectuez une reconversion professionnelle ou que vous créez ou reprenez une entreprise, vous pouvez également bénéficier des allocations chômage
Le montant de l'allocation d'aide au retour à l'emploi (ARE) est calculé à partir de votre salaire journalier de référence (SJR). Ce salaire de référence prend en compte tous vos salaires bruts perçus au cours des 12 derniers mois, primes comprises, mais hors indemnités liées à la rupture de votre contrat.
Bonjour je voudrais savoir si les indemnités de départ d un salarié son les même en licenciement économique et en rupture de contrat conventionnel merci
Bonjour,
Oui, le calcul se fait de la même manière. Dans ces deux situations, l’indemnité ne peut être inférieure à 1/4 de mois de salaire par année d’ancienneté jusqu’a 10 ans d’ancienneté, puis 1/3 de mois de salaire par année d’ancienneté après 10 ans.
N’hésitez pas à souscrire à notre service d’accompagnement administratif pour bénéficier de l’aide d’un expert pour toutes vos démarches.
Bonjour,
J’ai 62 ans et 4 mois, suite à un litige avec mon employeur j’envisage de demander une rupture conventionnelle. Je n’arrive pas à trouver une réponse claire concernant le droit aux indemnités chômage après plus de 23 ans d’ancienneté dans l’entreprise. Le départ à la retraite n’ai pas envisageable puisqu’il me manque de trimestres. Mes questions sont suivantes:
– quel droit aux indemnités chômage suite à la rupture conventionnelle à plus de 62 ans
– est-ce que l’éventuel chômage permet d’acquérir les trimestres supplémentaires pour la retraite?
Merci d’avance pour votre retour,
Bien cordialement
Bonjour,
Il est possible de percevoir l’ARE après 62 ans si vous n’avez pas le nombre de trimestres requis pour partir à la retraite, et ce jusqu’à maximum 65 ou 67 ans (selon votre année de naissance). Pour bénéficier de l’ARE, vous devez avoir travaillé au moins 6 mois (soit 130 jours ou 910 heures) dans les 36 derniers mois à la date de fin de votre contrat de travail.
Également, le chômage indemnisé vous permet de cotiser pour la retraite à hauteur de 1 trimestre pour 50 jours de chômage indemnisé, dans la limite de 4 trimestres par an.
N’hésitez pas à utiliser notre simulateur gratuit pour déterminer si vous pouvez prétendre à des aides, ou à souscrire à notre service d’accompagnement administratif pour bénéficier de l’aide d’un expert pour toutes vos démarches.
Bonjour,
Mon indemnité de rupture conventionnelle est égale a l’indemnité de licenciement. Est-elle considéré comme une prime supra légale ? Cela va-t’il décaler mon indemnisation au pole emploi ? Pour information j’ai 28 ans d’ancienneté donc. Ela fait une somme assez importante. Merci pour votre retour.
Bonjour,
Vos indemnités de licenciement ne sont pas prises en compte dans le calcul de votre ARE. Cela n’impactera donc pas votre indemnisation.
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Bonjour, j’envisagerai de demander une rupture conventionnelle à mon employeur suite à des problèmes de santé persistants mais ne permettant pas une mise en retraite anticipée pour invalidité.
Je suis à un an de pouvoir prétendre à une retraite anticipée pour carrière longue.
La rupture conventionnelle est-elle possible dans ce cas là ? comment seraient calculés mes trimestres retraites pendant la période de rupture conventionnelle ?
Je vous remercie
Bien cordialement
Bonjour,
La rupture conventionnelle est possible, mais devra être acceptée par votre employeur.
Vos périodes de chômage indemnisé seront prises en compte par l’Assurance retraite de la Sécurité sociale dans le calcul de votre durée d’assurance retraite. Vous pouvez cotiser 1 trimestre pour 50 jours de chômage indemnisé, dans la limite 4 trimestre par année civile maximum.
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Bonjour, je suis actuellement en rupture conventionnelle avec mon entreprise ne cotisants pas pour pôle emploi avec celle ci j aimerais savoir si j ai le droit au chômage en attendant de reprendre un travail? Cdlt Mme Aumont
Bonjour, puisque vous êtes avez bénéficié d’une rupture conventionnelle, vous pouvez bénéficier des allocations chômage si vous avez travaillé au moins 6 mois au cours des 24 derniers mois. (Notez qu’il est obligatoire de côtiser pour l’assurance chômage).
N’hésitez pas à utiliser notre simulateur gratuit pour déterminer à quelles aides vous pouvez prétendre, ou à souscrire à notre service d’accompagnement administratif pour bénéficier de l’aide d’un expert.