Le chômage technique est une mesure qui concerne l’ensemble d’une entreprise. Pour qu’un salarié soit placé au chômage partiel, il y a plusieurs procédures de la part de l’employeur. On vous dit tout.
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Le chômage technique est une situation peu habituelle. Elle peut intervenir lorsque l’entreprise est confrontée à une réduction temporaire et partielle de son activité nécessitante, pour sa main d’œuvre, une baisse du nombre d’heures en dessous de l’horaire légal de travail. Le chômage technique se présente comme une alternative au licenciement économique.
Plutôt que d’avoir recours au licenciement, l’entreprise maintient alors ses salariés à leur poste et ceux-ci subissent une baisse d’activité (baisse du temps de travail), pendant une durée limitée. Cette pratique est encadrée par le Code du Travail.
Dans ces conditions, l’entreprise réduit l’ensemble de ses charges de personnel tout en conservant son effectif. Il existe aussi une autre nomination. Ce dispositif est aussi appelé chômage partiel. Les deux appellations concernent la même situation, l’activité partielle d’un salarié dans son entreprise.
Le chômage partiel est une mesure collective, elle s’applique donc à tous les salariés d’un établissement ou à aucun d’entre eux. Cette indication peut varier selon les accords collectifs des entreprises. Le type de contrat du salarié n’influe pas sur ce dispositif. Que vous soyez à temps partiel, à domicile, en CDD ou CDI est sans incidence sur cette règle.
Cependant, ce dispositif ne s’applique pas à tous. Si vous êtes dans l’une des situations suivantes, vous n’êtes pas concerné par le dispositif de chômage partiel :
Au-delà des petites et moyennes entreprises, les associations figurent aussi dans le champ des structures éligibles à l’activité partielle. Comme les entreprises, elles doivent respecter les motifs de recours prévus par la réglementation. Les ressources spécifiques dont peuvent bénéficier les associations nous amène à rappeler le principe selon lequel le recours à l’activité partielle ne pourrait avoir comme effet de financer deux fois les charges de personnel (une première fois par des subventions extérieures et une seconde fois par l’activité partielle).
Les demandes déposées par les associations bénéficiant de subventions doivent donc respecter cette obligation. Des contrôles seront réalisés suite à cette demande et en cas de constat d’un financement en doublon, les indemnisations seront ajustées à la baisse.
Cependant le chômage technique est une situation possible qu’en cas de force majeur. Votre employeur ne peut vous mettre au chômage technique simplement pour réduire ses coûts.
Les entreprises ont un délai de 30 jours pour déposer une demande de chômage partiel, avec
Au-delà de ces situations où le chômage technique peut intervenir, votre employer se doit de vous donner des garanties quant à votre poste.
Pour que vous soyez placé au chômage partiel, votre employeur doit en faire la demande. Pour se faire, il doit déposer une demande d’autorisation préalable à la mise en chômage partiel auprès de la direction départementale chargé de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS ou DDETS-PP). Cette demande va non seulement pouvoir vous placer au chômage partiel, mais pour sa part, il pourra recevoir une indemnisation. L’employeur peut suivre l’instruction du dossier et recevoir par mail la notification de la décision.
Si la demande de chômage partiel est accepté, votre employeur vous donne des garanties concernant votre poste et votre emploi. Elles peuvent concerner :
De fait, vous n’êtes pas laissés à l’abandon pendant le chômage partiel et après cette période.
Pour les congés payés, les heures chômées (pour le chômage partiel) ne sont pas considérées comme des heures de travail effectif. Elles ne sont donc pas prises en compte pour calculer les congés payés. Vous risquez donc de voir votre période de congés payées être réduite.
Les salariés en congés maternité, maladie ou arrêtés pour accident du travail perçoivent leurs indemnités issues de la Sécurité Sociale, dans les conditions habituelles. Cependant, ils ne perçoivent pas d’indemnité complémentaire de l’employeur du fait de la baisse partielle d’activité. Cette donnée est présente par souci d’équité. En effet, les salariés placés au chômage technique et bénéficiant d’autres indemnités ne peuvent pas percevoir une rémunération supérieure à celle touchée par les salariés effectivement mis au chômage technique.
L’autorité administrative s’assure du respect des engagements qui sont souscrits par votre employeur. En cas de non-respect, sans motif légitime, vous pouvez être amené à rembourser les sommes perçues au titre de l’allocation d’activité partielle. Sauf si ce remboursement est incompatible avec la situation économique et financière de l’entreprise (risque de faillite, par exemple).
Dans le cadre du chômage partiel, il y a des indemnités qui sont versées au salarié. Pour le calcul de l’indemnité, dans le détail, il s’agit des heures non travaillées qui sont prises en compte. Chaque heure de travail effectif doit être payée normalement par l’employeur.
Le nombre d’heures éligibles au dispositif de chômage partiel correspond à la différence entre la durée légale de travail (ou la durée stipulée dans votre contrat de travail ou sur votre convention collective si elle déroge à la règle légale des 35 heures) et le nombre d’heures travaillées sur la période de chômage partiel. Voici la formule :
Heures déclarées en chômage partiel : durée légale du travail – heures de travail du salarié pendant la période de chômage partiel.
De nombreux paramètres vont être pris en charge dans le calcul de l’indemnité. Si vous le faites pour une rémunération horaire brute, voici les primes qu’il faudra prendre en compte :
Si vous calculez à partir de votre salaire net, il faudra enlever ces aides de votre salaire :
Dans le cadre de la mise en activité partielle, vous pouvez travailler pour un autre employeur pendant cette période. Cependant, ce changement temporaire de travail se fait selon certaines conditions. si vous voulez travailleur autre part, cela ne doit pas se faire pour un concurrent ou pour votre propre compte pour une activité concurrente.
Suite à la pandémie durant l’année 2020, Le Gouvernement a mis en place depuis le mois de juin 2020 un nouveau dispositif : le chômage partiel de longue durée. Ce dispositif permet aux entreprises d’étendre la durée du chômage partiel.
Il s’agit d’un dispositif soumis obligatoirement à la signature d’un accord collectif. Cet accord se situe généralement dans un accord de branche étendu applicable à votre entreprise (généralement, votre convention collective). Si ce dispositif est mis en place dans la convention collective, il apparaîtra sûrement sous le nom “d’activité réduite pour le maintien en emploi” (ARME).
En contrepartie de ce dispositif, votre employeur doit prendre des engagements notamment pour le maintien de l’emploi. Le fond de cet accord ne change pas réellement. Avec ce dernier, l’employeur peut réduire les horaires de ses salariés, dont l’activité n’arrive pas à reprendre complètement pour le moment.
La réduction d’horaire donne lieu à une indemnisation au titre de ce chômage partiel spécifique. Le but premier de ce dispositif exceptionnel est d’éviter certains plans sociaux, donc certains licenciements puisque l’activité, même si elle ne reprend pas immédiatement, devrait reprendre quelques mois après la fin de cette période.
Le dispositif est applicable pendant 2 ans maximum, c’est-a-dire durant 24 mois consécutifs ou sur une période de référence de 36 mois au maximum.
Ce dispositif s’applique dans des entreprises qui sont confrontées à une réduction d’activité durable suite à la crise sanitaire. Cependant, il doit être mis en place dans une entreprise dont la pérennité n’est pas compromise. Ce paramètre est important car sans celui là, l’employeur ne peut garantir le retour à l’emploi. Il s’agit donc des secteurs les plus durablement touchés par la baisse d’activité et qui ne peuvent retrouver une activité « normale » directement.
Oui, la durée de vos congés payés risque de varier en fonction de la durée du chômage partiel.
Les personnes titulaire d’un contrat de travail de droit français qui travaille à l’étranger, les salariés expatriés titulaire d’un contrat de droit local ou encore les salariés dont la réduction ou la suspension de l’activité professionnelle est due à un discorde collectif de travail ne peuvent bénéficier de l'indemnité.
Oui, ce sont les Directions régionales de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS) qui se chargent du contrôle.
Votre employeur peut s'engager à mener des actions de formation pour les salariés placés en activité partielle, des actions en matière de Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) et enfin, des actions visant à rétablir la situation économique de l’entreprise.
Votre employeur doit déposer une demande d'autorisation préalable à la mise en chômage partiel auprès de la direction départementale chargé de l'emploi, du travail et des solidarités